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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 22:00

Ci-dessous une compilation des récits de courses du Rushteam Ecublens:

 


Femmes (379 classées)

  84 Bongard Judith

 01:10:47  (108)  03:13   (95)  05:37:53   (61)  05:53  (313)  04:11:52  (113) 11:09:35

 141 Stettler Anne

 01:04:21   (43)  03:17  (108)  05:55:48  (159)  02:06   (46)  04:28:37  (192) 11:34:08

 147 Curtet Saskia

 01:10:24   (98)  04:13  (205)  05:56:50  (164)  03:21  (159)  04:22:31  (165) 11:37:16

Hommes (2504 classés)
                                       
 378 Morel Philip

 01:01:09  (262)  02:26  (321)  05:09:51  (462)  02:02  (455)  03:48:36  (572) 10:04:01

1616 Besse Pierre-André

 01:02:23  (346)  03:05  (781)  05:44:27 (1550)  04:49 (1912)  04:52:08 (1935) 11:46:51

1839 Prado Matteo

 01:13:39 (1393)  04:48 (1763)  05:58:26 (1949)  02:54 (1035)  04:49:09 (1899) 12:08:54

1916 Stauber Joel

 01:02:11  (336)  04:34 (1673)  05:53:07 (1805)  05:59 (2220)  05:14:12 (2179) 12:20:02

2110 Toulemonde Benoit

 01:23:36 (2207)  05:35 (2053)  06:07:32 (2129)  03:25 (1339)  05:05:44 (2100) 12:45:50

2303 Haenni Henri

 01:18:20 (1840)  10:25 (2666)  06:19:57 (2333)  11:11 (2589)  05:27:04 (2287) 13:26:54



Philip


Une fois n'est pas coutume, pas de stress avant la course, ou si peu... plutôt pour les newbies en espérant que tout se déroulera bien!

Départ dans la première vague des "popu" à 7h00, plus de 30 min après les Pros, Sub9 et autres AgeGrouper "rapides" qui ont annoncés un temps de course souvent inversément proportionnel à leur ego;-)

L'eau du canal est agréable à défaut d'être claire! La musique crache ses décibels et la foule massée sur les berges et le pont donne de la voix; frissons garantis! C'est parti pour une belle journée de sport. Je nage en souplesse, un peu irréel de glisser dans les eaux du Main-Donau avec cette impression d'être seul au monde. Tous les fous-furieux sont partis plus tôt, et pas de nageurs rapides pour prendre les bulles. Au demi-tour, je reprends les dernières femmes et s'ensuit un slalom humain jusqu'à la sortie de l'eau en 1h01. J'ai nagé en mode eco, et c'est donc normal de mettre qqs minutes de plus que d'habitude.

Transition rapide et je me met en selle avec comme objectif ... de rouler avec le frein à main, vraiment contraire à mes habitudes! je passe Saskia, puis Judith, et enfin Anne après 1h30 de course. Elles sont moins à l'économie que moi! Et ensuite LE grand moment, avec une montée du Solarberg ahurissante. La clameur qui monte et ensuite une vision incroyable. Les spectateurs s'écartent au dernier moment, plus fort que la montée de l'Alpes d'Huez sur le Tour de France! Déjà 90km de parcourus, en 2h33. Vers le 100ème kil, quelques avions de chasse partis 5 min derrière moi me doublent, et j'arrive à rester zen et garder mon p'tit rythme tranquille. Au somment de la montée de Greding où nos pompoms préférées nous encouragent, un vent de face se lève sur le long faux plat. Je mouline pour ne pas faire d'effort et gamberge un peu car j'ai vraiment l'impression de perdre beaucoup de temps avec cette stratégie de course. Enfin la transition! C'était long. Le fait de ne pas se sentir "en course" n'aide pas vraiment! 5h09 et départ sur le marathon avec des jambes fraîches. Je dois courir en 3h45 pour descendre sous les 10h, et j'y crois!

Les 4 premiers kilométres sont très vallonnés, et même si mon GPS me dit de ralentir, j'arrive pas! 4'45/km, et j'ai l'impression d'être en ballade. Après avoir rejoins le canal, c'est parti pour les longues lignes droite. L'estomac est serré et ça ne passe pas. D'un autre côté, je suis quand même calé sur 5'00 au kil et je dépasse beaucoup de monde. Après 17km, le coup de massue. Les jambes qui pèsent des tonnes et un seul objectif: courir jusqu'au prochain ravito. Le moral en prend un grand coup, car à chaque fois c'est pareil sur mes irons, toujours entre le 15ème et le 20ème, et bien que j'ai fait mon vélo en touriste, ça n'a pas aidé... 2 kils en mode survie et ensuite Daniel court avec moi qqs kils. Les crampes d'estomac sont vraiment pas cool, mais le fait de tchatcher un peu me permet de penser à autre chose. Et ensuite c'est Marie qui prend le relais, habillée en pompom avec ses frous-frous qui m'interdit de ralentir, me force à boire, à prendre mes gels.Le passage au semi en 1h49 me redonne de l'espoir. Enfin de l'ombre! Descente dans la forêt avent un long... très long faux plat montant. J'ai envie de marcher, l'estomac ne va pas. Stop 15 sec, pour decontracter les abdos, puis Marie me rappelle à l'ordre. La remontée vers le canal est pénible et la vitesse en a pris un coup. Il me reste 11.5km à parcourir en 1h et je décide de tenter le coup. P'tit coup d'accélerateur et puis Marie me laisse pour courir avec Judith qui a l'air vraiment bien! Et ensuite? Essayé pas pu... 4km au bon rythme et puis le deuxième effet kisscool... Mode survie enclenché. Nathalie et Daniel sont fidèles au poste avant de quitter le canal. Il reste que dalle avant l'arrivée: une descente, une montée et un p'tit tour en ville sur les pavés. 5 km. Sur la fin Nathalie accélère de plus en plus; j'en peux plus! Tapis rouge et arrivée en 10h04. Marathon en 3h48. Heureux!

Super content d'accueuillir tout le monde dans la zone d'arrivée! Les filles ont fait des perfs ahurissantes et l'objectif de voir tout le monde rallier l'arrivée est atteint!

A tête reposée, et à la lecture des différents splits et classements par discipline, il était possible de gagner 8 à 12 min sur le vélo, mais l'impact sur le temps marathon est difficile à deviner car je n'ai pas pu le courir comme je l'aurais voulu à cause du ventre... L'explication est peut-être à trouver du côté de l'alimentation (le biberli est peut-etre un poil gras pour la digestion) ou de la chaleur car on ne s'est pas beaucoup entraîné dans ces conditions cette année... De toute façon, le résultat est positif et je garderai un très bon souvenir de cette aventure!
   



Anne


A mon tour de me lancer dans un petit récit...

Le trajet aller donne déjà le ton avec le nombre de Spinacherie débitée à la minute dans la voiture…PA et Alain se demande déjà s’ils vont tenir le coup durant le trajet avec leurs 3 pouffes à l’arrière. Les sujets sont très variés, entres les barrières Vauban, comment se forme les bouchons, les sapins magiques, le Sexy girls, les centrales nucléaires et j’en passe….

Une fois arrivé, on part à la recherche des dossards. Myriam et Olga font un peu languir Joël mais finalement il retrouvera son sourire et la séance photos des casquettes vertes.

Le lendemain c’est le check-in des vélos, toujours impressionnants et stressant d’oublier quelque chose. Mon mal de tête légendaire à J-1 commence et s’accentuera jusqu’au dodo. Je me rappelle quand-même de l’attente à la sortie du parking où Marie Klaxonne a tue tête les voitures devant qui n’avance pas blink

Nath me fait un massage pour évacuer mon mal de tête, et me donne des conseils pour ma cheville qui n’arrête pas d’enfler (comme mon mollet d’ailleurs, qui devient énorme ;-)

Jour J, réveil à 4h, pti déj, interview de Marie et encore des effets papillons  (=bouchons) pour arriver au départ de la course. C’est un peu le point négatif de cette course sans transport public cela devient le KO à chaque déplacement. Bref, préparation rapidos des sacs bleus, vert…avec les filles, on reste ensemble, on essaie de ne pas pleurer avec cette musique prenante, on aperçoit les pompons au loin, on fait des grands coucou, c'est génial, on se souhaite bonne chance 15 fois et on se dit à plus tard.

Départ dans le canal sans aucun coup, j’y crois pas, le seul tri où je me prends aucun coup, c’est un régal ! Je nage, tranquille, j’allonge, l’eau est bonne, facile de se repérer, un vrai bonheur ! Sur le retour je vois Marie, Nath et Alain avec leur pompon qui me court après, c’est un moment génial. Je leur fais coucou, je fais la nage du Pingouin et suis toujours quasi seule dans ce canal.

Départ pour le vélo, repérage du premier tour qui se fait sans encombre, plein de supporters dans les montées, les filles et Alain dans la montée du Greding j’ai le sourire jusque derrière les oreilles et je compte déjà les km pour savoir quand je vais les revoir…Mmmm ça va être long…

La montée du Solarberg, j’ai les larmes aux yeux, une foule qui se défile devant nous, une ambiance de malade, c’est impressionant! Départ pour le 2e tour qui va être plus difficile, comincia à sentir la fatique, le vent de face, se forcer à manger, à boire, je me sens bien seule…et je suis toujours à la recherche de nos supporters que je me réjouis de revoir. Marie me demande si j’en chie un peu...ça se voit peut-être pas sur mon visage sneaky, mais oui oui je t’assure que j’en chie w00t

Quel plaisir de poser enfin le vélo, laisser cette selle qui nous détruit les fesses et se mesurer au marathon qui est toujours le plus dur. Je me surprends à courir à la transition et les gentils bénévoles qui nous mettent la casquette sur la tête, les gels dans nos poches et nous ouvrent même les chaussures pour les enfiler…c’est très classe ! Départ pour le marathon…aïe aïe ça fait mal et vais devoir attendre 6-7 km avant de voir des supporters…c’est long tongue smilie! Je fais le premier aller le long du canal, je prends un bon rythme, croise Judith, Saskia, PA, Joël et Benoît sur le retour, ça fait du bien de voir de l’orange !

J’arrive au 21e km, je me dis que ça va se gâter…en effet, mon rythme diminue, et je peine à aligner un pied devant l’autre. Au 22e km je me lance dans un calcul savant, à savoir combien de km il me reste à parcourir avant de faire demi tour. En sachant que pouffe numéro 1 est au 22e et que pouffe numéro 2 est au 34e km, combien de km me reste-t-il à parcourir avant de faire demi tour et que pouffe numéro 2 tombe à l’eau ?! 34-22 =12/2 = 28 !! Dur dur quand on est fatigué et qu’on pas le niveau à Daniel en math ! Heureusement que Marie m’accompagne un bon bout et me fait des choré de pompom girls et me raconte les ragots de la journée ! Elle a un sacré malaise dans la tête...Avec ou sans peignoir thumbs up…mais que ferait-on sans elle !

Les km ne passent pas vite et c’est tellement dur de continuer à courir ! J’essaie de courir entre chaque ravito, je me répète à chaque pas que tout est dans la tête, mais les km ne défilent pas vite du tout… ! Je me sens bien seule entre le 34 et 37, me demande si ça va fini un jour ! Je continue mes calculs savants mais je me fais peur à me dire que j’ai encore plus d’1h à courir, c’est déprimant !  Je vois enfin Alain, Nath et Daniel qui me sauve de mes pensées…Daniel me demande si je veux qu’il continue avec moi, je lui dis volontiers, Alain me félicite j’ai déjà envie de pleurer avec l’ambiance qu’on retrouve dans le village, tout le monde me dit que c’est bientôt la fin, j’ai de la peine à y croire et quand Nath me dit « plus que » 1km ½ je me mets à pleurer j’ai pas vu passer les 2km d’avant grâce à eux et j’ai tellement mal partout ! J’ai plus de souffle, plus de jambes, mais arriver dans l’enceinte sur le tapis rouge avec la foule, c’est juste magnifique ! Je passe la ligne, cherche du monde…personne…un peu déçue de l’arrivée, car on nous fait dégager. Heureusement, je retrouve Phil et Saskia un peu plus tard et ça fait chaud au cœur! Je retrouve Alain bien 2h après, les natel passent pas et difficile de savoir quand les autres oranges vont arriver avec ces départs décalés….on loupe donc pas mal d’arrivées et je le regrette aussi, envie de partager les arrivées de tout le monde également.

Enfin, après quelques heures on fini par tous se retrouver, séance photo et les anecdotes commencent  à pleuvoir !

Chaque moment passé avec vous est un vrai bonheur, quelle chance de faire partie de cette grande famille ! Les supporters et les oranges ont tous une place énorme dans ce genre de réussite sportive, et je vous remercie tous ! Bravo également à tous d’avoir fini et pour vos résultats !

Maintenant place aux BBQ et à l’été !

....Et si on attendait un moment avant de parler de l’année prochaine ? roll eyes

 


Benoît


En tant que rookie, je me lance pour le récit de mon premier ironman.
Pour mieux ressentir mon état d’esprit lors de ce jour particulier du 14 juillet, il faut revenir une année en arrière, le lundi 16 juillet à 11h exactement. Les
inscriptions pour l’ironman de Roth sont ouvertes et les places partent très vite. A cause d’une mauvaise connexion internet sur mon lieu de vacances, je ne parviens pas à valider mon inscription et le niveau de stress monte au maximum. Sur le forum, je vois la liste des Rushistes inscrits s’allonger…, jusqu’à ce que j’aie la confirmation de paiement : je serai à Roth le 14 juillet 2013 pour mon premier ironman !
Il faut dire que ce projet me trottait dans la tête depuis un moment, et j’avais assisté à l’iron de Frankfort en 2012 pour encourager les oranges, mais aussi pour
finir de me convaincre que l’aventure méritait d’être tentée. La réussite des rookies de l’époque (Anne et Joël) et l’esprit d’équipe qui avait animé tout le groupe avait fini de me convaincre.

Etant donné ma légendaire facilité pour la natation ;-) mon programme hivernal aurait du être composé de nombreuses heures en piscine. Une entorse du pouce avec arrachement osseux à Noel en a décidé autrement : pas de natation avant fin février. Cet éloignement forcé des piscines m’aura permis de travailler davantage en course à pied.
Le programme d’entraînement concocté par Philip est parsemé de quelques temps forts traditionnels (première base de vélo à Cambrils, Porrentruy, TDFO), mais aussi de nombreuses séances « sur mesure » destinées à nous préparer dans les meilleures conditions. Malgré un hiver qui n’en finissait pas, nous avons pu accumuler les kilomètres et les heures d’entraînement. Tout cela avec déjà de super moments partagés en équipe et quelques anecdotes parmi lesquelles la traversée de cours d’eau sur un tronc d’arbre, recherche désespérée d’une boulangerie autour du lac de Morat, et la mythique « montée surprise » au col de la combe blanche ;-).

Bon je bavarde, je bavarde (autant qu’une spinach ;-) ?), mais venons-en à ce fameux week-end à Roth.
Départ vendredi de bon matin avec 45 minutes de retard (ben oui, il ne fallait pas oublier sa licence ou sa carte d’identité :-D), et une partie de mikado pour faire rentrer 14 personnes, les bagages et 7 vélos dans 3 voitures.
Après de nombreuses heures de voiture et une partie de « saute-bouchons » en Allemagne (nous avons eu la deuxième manche au retour aujourd’hui :-( ), arrivée à l’hôtel près de Roth. Avec pas moins de 13 accompagnants, nous sommes particulièrement bien entourés pour faire de ce week-end un moment exceptionnel.

En fin d’après-midi, direction Roth pour le retrait des dossards.
Première poussée d’adrénaline en voyant les banderoles du Challenge Roth et en constatant la taille démesurée du site et de l’organisation (ça change de Préverenges !!!). Joël a du patienter pour avoir son dossard « last-minute », mais
les 9 oranges sont équipés de tout l’accoutrement du parfait ironman, dossard et casquette verte comprise. Maintenant trop tard pour reculer. Je rentre gentiment dans l’évènement, sans stress excessif.
Samedi, nous avons déposé les vélos et sacs de course à pied à la première transition au bord du canal où aura lieu la natation. Il y a un monde fou
et le parc à vélo est immense. Tout se passe de façon assez fluide et nous nous installons rapidement pour profiter d’un coin d’ombre et de rafraichissements. Les derniers récalcitrants (Philip et Jo) passent entre les mains expertes de
Marie pour se faire vernir les ongles aux couleurs orange et vert (Rushteam et Spinach). Vous verrez sur les photos que ça nous allait très bien :-D.

Philip veille à ce que nous ne manquions pas de nous alimenter : pasta party à Roth (bondée et moins bien organisée qu’à Francfort), pasta à l’emporter dans un parc ombragé, ou encore pasta party à l’hôtel, nos menus des derniers jours se suivent et se ressemblent.

Dernier préparatifs samedi soir (ne rien oublier), et réveil à 4h pour une bien longue journée… Interviews matinales de Marie, petit déjeuner copieux, mais sans Maroilles et direction Hilpolstein. Matteo et moi partant dans le dernier bloc, nous sommes un peu moins stressés par l’heure et les bouchons que les filles qui partaient 1h05 avant nous.
Préparation des derniers détails (combien de gels et de
biberlis emporter ?) et à ma grande surprise, la pression ne monte pas autant que prévu. L’ambiance du départ est grandiose : les abords du canal et le pont qui l’enjambe sont bondés d’une foule enthousiaste, la musique donne la
chair de poule, puis les coups de pistolet se suivent pour les départs successifs des différents blocs.

Les pros et les premières filles sont déjà sur le vélo. Derniers encouragements avec Matteo et nous nous mettons à l’eau pour un départ à 7h50. PAN ! C’est parti ! Pas trop de bousculade grâce aux départs par bloc, ce qui ne m’empêche pas de
recevoir un gros coup de point dans les lunettes, heureusement sans conséquence. Le parcours est très simple : une première ligne droite de 1500m (ça change du Pontet !!!), un retour de 1900m où on passe en face de la sortie et un
dernier 400m. Le travail dans la tête commence dès cette première épreuve : je veux éviter de me laisser griser ou au contraire me laisser envahir par le stress. Aussi, je pense aux conseils de nos ironmen expérimentés : bien nager, sans
tourner les bras trop vite, bien s’orienter. Si en levant la tête j’aperçois un supporter du Rusheam, je prévois de faire la nage du pingouin, mais impossible de reconnaitre qui que ce soit avec tout ce monde !!!
Je sors de l’eau en 1h23 (plutôt bien, pour moi…). Il y a encore énormément de monde pour nous encourager à la sortie de l’eau et j’aperçois Sarah, qui est aux premières loges. Je pose pour la photo puis je récupère mon sac de vélo. Le passage sous la tente pour la transition est rapide, avec l’aide des bénévoles. A peine le temps de me dire que je suis soulagé d’en avoir fini avec cette première épreuve que j’enfourche mon vélo. Je reconnais de loin Catherine et Thomas avec leurs chapeaux oranges et leurs encouragements vont m’aider pour le parcours vélo. Les premiers kilomètres sont très roulants et les conditions sont idéales : grand beau, pas (encore) de vent et pas (encore) trop chaud. Dés les premiers
kilomètres, je me fais passer par les premiers pros sur leurs avions de chasse.
La plus grosse difficulté du parcours est la bosse de Greding : un virage à gauche et on passe de parties très roulantes avec de gros braquets à un gros «
coup de cul ». Là aussi, il y a énormément de monde, de la musique, les allemands savent faire la fête ! Et il y a aussi la bonne surprise d’être encouragés par une partie de notre fan club dont nos « pom-pom girls » Nath et Marie.
Avec tous ces soutiens, difficile de me pas appuyer encore plus fort sur les pédales !
Au 70ème kilomètre, j’aborde le mythique Solarerberg. Avant le virage, la foule commence à se densifier et on sent une clameur enfler. Ensuite, c’est un truc de fou, un moment irréel où on se sent littéralement porté par l’ambiance, la musique, la foule. Les spectateurs s’écartent au dernier moment et j’avais la sensation de traverser un tunnel humain. Très fort côté émotions !!!

Je boucle le premier tour à 30 km/h de moyenne. Je me sens bien, mais je sais que la journée va être longue et je me pose pas mal de questions sur la suite : je choisis de légèrement baisser le rythme pour éviter d’exploser sur le
marathon (là aussi, l’expérience de Philip m’a été utile).
Nouveau passage devant la famille avant d’aborder le deuxième tour. Je rattrape Henri, et après quelques kilomètres ensemble (mais dans drafting !), je pars devant dans une descente. La traversée des villages et les ravitaillements sont à chaque fois réconfortantes avec l’ambiance et les nombreux bénévoles. Le retour du deuxième tour est plus difficile avec le vent qui se lève et la fatigue : à plusieurs reprises, j’ai l’impression de m’endormir et d’avoir les yeux qui se ferment ! Un petit coup d’œil à mes ongles oranges et verts, je repense à nos fidèles supporters et toute cette fatigue est oubliée !

Je pose le vélo en 6h07, un peu en avance sur mon plan de marche, et avec encore une forme et un moral satisfaisants. La transition est rapide, malgré le
tri que je dois faire au niveau de la nourriture amassée dans mon sac. Je décide de partir « léger » sans mon dernier biberli.
Dès le départ de la course à pieds, je croise à nouveau Sarah, Catherine et Thomas, qui courre un peu avec moi. Puis me voilà parti vers l’inconnu : comment courir un marathon après déjà 7h30 d’efforts ? Après quelques kilomètres de mise en jambe, à l’ombre et en faux plat montant, on rejoint le bord du canal avec d’interminables lignes droites. La chaleur est importante et l’hydratation sera primordiale. Je commence à marcher dès le 4ème kilomètre et là je me dis que ce marathon va être très long… J’alterne 1/4 marche et 3/4 course, et je profite des passages ombragés pour courir plus longtemps. La bonne nouvelle est que je n’ai pas de problèmes digestifs (je vous conseille la préparation de l’estomac au Maroilles, c’est très efficace ;-)). J’ai bien digéré l’iso sur le vélo et sur la course,
je prends à chaque ravitaillement un verre d’eau, un verre de coca et un morceau de pomme. Tout passe bien, et même trop bien, au point que je dois multiplier les pauses pipi (une douzaine pendant le marathon !!!!!). Les éponges permettent aussi de se rafraichir, même si vers la fin, il ne fallait plus trop être exigeants sur leur propreté. Le long du canal, j’aperçois Alain qui m’encourage puis je croise Anne (qui semble bien), Saskia (qui me dit que c’est trop dur) puis PA et Joel qui approchent du semi-marathon.

A partir du 10ème kilomètre, même si les muscles ne répondent plus très bien, c’est la tête qui prend le relais et je me fixe des objectifs : courir jusqu’à tel km,
doubler tel concurrent, arriver en moins de 13h, ne pas avoir de regrets... Et puis, je décide de prendre les choses du bon côté : ok, c’est dur, très dur, ok, c’est long, très long, mais c’est ce que j’ai voulu et ça fait des mois que je me prépare, donc l’objectif est de profiter de chaque moment.
Après le semi, j’aperçois Marie avec son short fétiche et son pompom bicolore. Elle me fait une petite chorégraphie puis m’accompagne un bon moment. Ca me fait beaucoup de bien de parler et d’avoir des nouvelles des rushistes qui sont partis avant, surtout que les nouvelles semblent bonnes ! Je croise Matteo vers le 27ème kil (il marche mais a le sourire) puis Henri qui doit être environ 3 km derrière moi. Je retrouve Marie pour un nouveau pas de course ensemble. Elle profite avec moi des ravitaillements pour tenir après ses 50 km à nous accompagner ! Nous courrons à un bon rythme sur le faux plat descendant qui nous ramène vers Roth. C’est là que je réalise vraiment que je vais atteindre mes objectifs : terminer et en moins de 13h. A 3 km de l’arrivée, je
retrouve Catherine et Thomas et Alain, pour les derniers encouragements (« Papa, t’es le plus fort ! »). Il ne reste plus qu’à savourer le petit circuit dans le centre de Roth, entre les tables à bière, avant d’approcher du graal, la ligne d’arrivée. Et là, tout m’échappe, à nouveau une foule considérable et survoltée, des décibels à gogo, les visages connus qui bordent la longue ligne d’arrivée. L’entrée dans le stade jusqu’à la ligne est juste magique : tant de préparatifs, de sacrifices et de souffrance (mais aussi de plaisir, rassurez-vous !!!) pour pouvoir savourer ce moment.
Je passe la ligne totalement euphorique avec Thomas.
12h45, objectif moins de 13h atteint (5h05 sur le marathon) !

Après avoir reçu ma médaille par James Cunnama, le speaker annonce l’arrivée du plus vieux participant (77 ans je crois, parti 1h20 avant moi ;-)) : grosse ambiance et émotions sur la zone d’arrivée. Je sens que je pourrais y rester
des heures, mais je suis aussi impatient de retrouver Catherine et les amis du Rushteam. Je franchis la passerelle qui m’amène vers le ravitaillement et là j’aperçois plein de têtes connues, hyper souriantes, qui savourent ce moment et c’est là que l’émotion me submerge (ainsi que Thomas). Après quelques instants pour se congratuler à travers les grilles et je passe dans la zone récup ou je retrouve Philip qui me félicite et me donne quelques précieux conseils pour l’après course. Je prends rapidement un sandwich et une bière (sans alcool ;-)), et je rejoins l’équipe. Je suis très heureux de retrouver tout le monde, de savoir que tout le monde est bien finisher (il ne manque plus qu’Henri qui ne va
pas tarder), et cerise sur le gateau, de voir que les spinach on fait des perfs remarquables !!!
Après quelques photos de groupes et les embrassades, retour au calme. La récupération des vélos est un peu chaotique puis nous nous retrouvons à l’hôtel autour d’une pizza bien méritée, et nous partageons nos premiers récits.

Je me rends compte que mon récit est déjà très long et pourtant j’ai l’impression d’avoir encore plein de choses à partager…
Si je ne devais retenir que quelques temps forts de cette aventure, ça serait :
- Les longues heures d’entraînement passées en groupe, toujours dans la bonne humeur (merci à tous mes collègues d’entraînement et à Philip et PA pour votre implication à nos côtés)
- La patience de la famille qui a souffert d’une année très chargée sur le plan professionnel et sportif (merci pour tout !)
- Un week-end extraordinaire vécu intensément avec les autres finishers et nos accompagnants
- Un superbe parcours vélo, plus vallonné que je l’imaginais
- Le Solarerberg et la ligne d’arrivée : des moments inoubliables
- Une course très longue et très dure, difficile à terminer sans le soutien de la foule, mais surtout de nos supporters sur place et à distance (un IMMENSE MERCI à tous, pour vos encouragements, vos sourires, vos pas de course, vospompoms…
!). L’ironman est une course individuelle qui se gagne en équipe !
- Quand on veut, on peut : il y a 4 ans, je n’osais pas débuter le triathlon car je nageais comme une enclume ; mes nombreuses opérations du pied étant gamin ne me prédisposaient pas à ce type d’effort. Mais le goût du défi, le soutien de l’entourage et la volonté ont permis de repousser mes limites.

L’heure est maintenant à savourer cette réussite individuelle et collective, et à profiter d’un repos bien mérité ! J’ignore quels seront mes prochains objectifs, mais j’espère qu’ils seront aussi riches sur le plan sportif et sur le plan humain.

 


Judith


A mon tour de revenir sur ces magnifiques journées passées en Bavière avec une équipe super exceptionnelle de participants et supporters ! Je sais même pas par où commencer… bon, c’est déjà assez compliqué comme ça car il y a tellement de choses et d’anecdotes à raconter que je vais faire simple et chronologique !

Après une belle journée passée à Munich à revoir des amis et mes endroits préférés (j’en oublie presque que la raison du voyage est bien l’IM et pas une virée des Biergarten…), retrouvailles avec toute la clique rushtiste à la Triathlonexpo – y a pas mieux comme entrée en matière, mais l’ambiance est au beau fixe. Retraits des dossards, premières difficultés logistiques dans la Pastazelt, Philipp qui renonce le cœur gros au Kaiserschmarn (un délicieux dessert allemand composé d’une espèce de gaufre, purée de pommes et coulis de baies) car il n’a pas la patience de faire la longue file. On traverse une place noire de monde et écoute quelques chansons d’un chouette concert sur le retour, et un premier gros dodo. Samedi tranquille, éveil matinal avec Marie et Nath (radio Spinach émet aussi en Allemagne, c’est génial !), updates de leur part sur les anecdotes du trajet, puis 1h de glande dans le lobby pendant que certains mangent, puis départ à vélo pour le bike check-in. C’est bien roulant et on a un peu de vent dans le dos – de bon augure pour dimanche ! P-A nous explique qu’on est sur la fin du parcours vélo, à contresens. Il y a quelques faux plats montants, donc je me dis que la fin du parcours, en faux plat descendant, sera peut-être sympathique…j’y reviendrai plus loin. Après le bike check-in, on se sépare de notre sac course à pied (premières émotions !) et reste un peu autour de ce parc. Après un nouveau passage à la triathlon expo, retour à la case départ pour un « dernier repas » et hop au lit. Je m’endors en me promettant de ne pas repousser le réveil de quelques minutes lorsqu’il sonnera à 3h40…

Après un petit déj dans une salle pleine de triathlètes, départ pour le grand départ ! Ils sont en train de jouer les hymnes nationaux de tous les pays représentés et j’entends l’hymne suisse au moment de traverser le pont qui mène à la Wechselzone 1 (WZ1 pour les intimes)… je sens que ça va être une journée riche en émotions. On  retrouve nos vélos, nos boys P-A et Philip se chargent de nous gonfler les pneus que nous avions dégonflé la veille – merci les gars, quel service ! – petit passage aux toilettes et il est temps pour les Spinach d’ouvrir les festivités du jour. On voit les magnifiques pompons de Marie et Nath qui s’agitent au loin, trop chouette. Puis on se dirige vers la zone d’attente, ça me rappelle les chambres d’appel – ceux qui ont fait de l’athlétisme parmi vous comprendront ! On se sent en peu en cage, comme du bétail qu’on amène à l’abattoir… ou prenons une image un peu plus jolie : un troupeau prêt à être libéré pour aller paître des les alpages. On passe la première grille, la suivante sera celle qui nous ouvrira le canal. La musique type les charriots de feu est à fond (jamais été dans des toilettes dont les murs tremblaient autant !), une brume s’élève du canal, on sent qu’il va faire chaud mais pour l’heure il fait encore bon frais, normal, il est juste passé 6h30… on passe un dernier moment les 3 ensemble, on se dit qu’on va bien se croiser à quelque part avant la fin de la course, et que tout ça est encore plus émouvant que les Jeux Olympiques, on se dit bonne chance et plouf, on se jette à l’eau. Premier constat : elle est toute brune et on voit strictement rien sous l’eau ! Tellement rien que pendant la course je verrai souvent des pieds et des bras surgir soudainement à côté ou devant moi, c’est comme si on nageait dans un épais brouillard. On a pas le temps de vraiment réaliser qu’on est sur le point de commencer un ironman que hop, c’est parti pour 3.8km. Après quelques mètres je me prends un coup sur les lunettes, ça fait pas autant mal que sur le nez à Préverenges, je les réajuste et c’est reparti. Etonnamment, cette partie natation passe vite psychologiquement, même le bout droit de quasi 2 km se fait assez aisément. Contrairement à Anne et à d’autres, je ne me sens pas trop seule dans ce canal. Parfois je suis sur le côté et j’ai la paix, parfois je suis sur le point de me faire coincer, et me fait aussi « passer par-dessus » à quelques reprises. Heureusement que PA nous fait faire ses exercices de zigzag au Pontet de temps à autre big grin Ici le décor est différent, mais le principe assez le même. On passe sous le pont noir de monde, je sais qu’il reste moins de 800m jusqu’à la sortie, j’ai déjà envie de pleurer en pensant au bonheur que ce sera de récolter son ptit sac et de courir à la Wechselzelt avant de partir à vélo. Quelques minutes après j’y arrive et tombe sur Saskia, qui a l’air de bien aller et est en train de se faire aider par un Helfer pour mettre son maillot. On va ensemble à nos vélos (qui sont côte à côte…ptite pointe d’émotion, ça fait plus de 25 ans qu’on court en se frôlant les coudes, hein Saskia ;-)))), j’emmène mes petites provisions et c’est parti.

Après quelques centaines de mètres, je vois ma maman avec un joli panneau, quelle belle surprise. Très heureuse de la voir, et impatiente de voir tous les autres supporters sur le parcours. C’est parti pour deux boucles à 90km. Je mange dès que je peux et essaie de trouver mon rythme. Pas trop rapide car la journée est encore longue, mais pas trop en pure ballade non plus, donc quand même plus en dehors qu’en dedans, si vous voyez ce que je veux dire… Je me sens bien mais sans plus, après quelques kils j’ai une courbature au bas du dos/fessier à droite, je ne sais pas d’où elle sort et espère qu’elle va repartir comme elle est venue ; elle se repointera quelques fois mais pour repartir, donc ma tête décide de l’ignorer. Dans une des premières petites bosses, Philipp me ratrappe et me demande quelle heure il est… euh 8h37 pourquoi ? T’es à la bourre ? T’as un rencard ou quoi ? Merci au revoir, hasta luego amigo ! Je vois ensuite Kaizad et mon papa, puis j’entends « Mossa, mossa asi você me mata… », une des chansons Spinach 2013, je prends tout ça comme des bons signes, today’s gonna be a good day, même si je ne sais pas encore si j’ai des bonnes jambes ou pas. Les kils défilent, le paysage est joli, ça va bien mais je trouve pas ça aussi plat et roulant qu’on m’avait dit… et pas aussi reposant non plus mais ça va bien.

Après 40km, passage à Greding, une méchante petite rampe, mais heureusement il y a nos supporters de choc ! Olééé, on tape dans la main de tous le monde et on continue. Pendant un bon moment, on perd un peu son rythme de croisière, ça monte puis descend, et monte encore, puis une grosse descente puis on sait pas trop, mais l’essentiel est qu’on avance. Soudain, arrivée au pied du Solarberg, c’est donc lui ! Incroyable, c’est comme si on fonçait droit sur des gradins raides et complètement bondés. Comme d’autres Rushtistes, je dois me contenir pour ne pas me laisser subjuguer par l’émotion, je suis au bord des larmes. Le bruissement de la foule, avant même qu’on ne s’y plonge, est aussi impressionnant. Puis on s’y plonge, on a un petit mètre pour passer,  et on savoure les olà que les spectateurs font rien que pour nous personnellement. Vraiment fou ! Rien que pour ça, ça vaut la peine de faire un Ironman ! Nouvelle émotion deux kilomètres plus loin, je ratrappe Javier, un triathlète amputé d’une jambe et qui pédale sans prothèse, donc avec une seule jambe. Quel courage, chapeau ! Quelques minutes plus loin, émotion suivante, je retrouve Anne et lui lance un « Klasse Anneeeee ! ». J’aimerais bien rouler à ses côtés et papoter un moment, mais j’ai peur de l’arbitre (quelle serait sa réaction si on lui disait « mais non, on est pas du tout en train de drafter, on a juste 2-3 trucs à partager entre Spinach… »). Après ces distractions consécutives, je me reconcentre sur la course pour le début du deuxième tour. Il passe assez bien, mes jambes se portent plutôt bien, je m’occupe en mangeant mon ptit sandwich, discute brièvement avec une concurrente avec qui on se dit que les hommes ont bien de la chance, on en voit plein qui font pipi sans même poser leur vélo…tant pis pour nous. Je me mets aussi un peu de crème solaire car le soleil commence à taper fort, et fais des jeux avec mon compteur, du genre je le laisse sur la fonction « chrono », et devine à combien de kils je suis aux heures pile. Ou vice-versa, je prends les kils « ronds » et devine depuis combien de temps je suis en route…très divertissant, hein ?big grinTout cela fait que le tour passe plutôt rapidement, je revois tous nos supporters et me frotte au vent de face sur les derniers 50km… c’est quand même long là mais ça va, on sait qu’on s’approche de la fin…Et je ne sens rien du faux plat descendant angry Puis mon compteur indique 177km quand je passe sous une arche qui dit quelque chose comme « Plus que 500m et New Balance va vous accompagner tout au long de la course à pied » Quoi déjà ? S’il s’agit d’une publicité mensongère je contacte A Bon Entendeur dès que j’en ai terminé avec cet Ironman, ça je vous le jure !

 Mais non, effectivement, j’ai le temps de faire 3 coups de pédale et c’en est terminé, incroyable ! A peine le temps de réaliser que je me retrouve assise sur ces beaux bancs jaunes, une volontaire devant moi qui me demande ce qu’il me faut de mon petit sac. J’enfile mes baskets, passe vite aux toilettes et commence à courir, en ne réalisant toujours pas vraiment qu’il ne « reste plus qu’à ». Je regarde ma montre, pense à Philipp qui nous disait à Saskia et moi aux entraînements qu’on courait (trop) vite, me force à ralentir et à trouver un rythme «survivable » dès que possible. Je retrouve Nath qui court un bout avec moi, cool ! Je ne sais pas vraiment comment ça va se passer, mais me dis que je vais essayer de courir pendant 20km, puis de continuer à courir mais en me permettant de marcher quelques pas aux ravitos (mais pas entre les ravitos, c’est la règle d’or à respecter, m’a-t-on dit…ok ok, je vais essayer de m’y tenir !). ça va pas trop mal, je me dis que ça pourrait être pire, mais c’est pas non plus les méga sensations. Je croise Philipp, plus tard Anne puis Saskia, quel bonheur de les voir ! Ils ont tous l’air plutôt bien, chouette. Moi je fatigue mais je continue de me dire que cela pourrait être encore pire – ou que le pire est peut-être à venir…

Après 16 ou 18km, je commence à m’autoriser de vrais pit stops, c’est du stop and go, je quitte le ravito, digère ce que je viens de boire/manger, cours un peu pas trop « mal », commence à réfléchir à ce que je vais prendre au prochain ravito, me réjouis du ravito, arrive au ravito, m’arrête, me sers au « buffet », savoure (surtout les pastèques, trop bon !), et recommence cette boucle que je viens de décrire. Je fais ça jusqu’à la fin et apprécie les divertissements tels le long bout à courir avec Marie, qui me raconte plein de choses que j’ai oubliées mais qui m’ont bien fait plaisir sur le moment, ou Kaizad, mon papa, tous les autres.. Au passage du 30ekil, je me rends compte que ça va plutôt bien vu tout ce qu’on a déjà fait. Au 32eje positive, wouah, plus que 10km ! Les 5-6 derniers kils passent plutôt vite si je me souviens bien, tout d’un coup je suis entourée de tellement de monde, Nath, Thomas, Daniel qui courent avec moi, mes parents et Kaizad tout près à vélo – un vrai cortège, trop hâte de voir les photos. Nath m’accompagne un bon bout, on fait la petite montée, passe sur la petite place, et tout d’un coup je vois le panneau des 41 km. Ça fait tellement longtemps que je me réjouis de ce moment !!! Dernier kil, passage sur le tapis, entre dans le petit « stade », je réalise que c’est vrai, il ne reste que 200-300m, c’est fou ! Dernier virage, je franchis la ligne, ne pense même pas à regarder le chrono, quel bonheur d’être là ! Bientôt je vois Philip qui arrive tout sourire, torse nu, rasé douché frais comme une rose on dirait. Cooool ! Il me faut un petit moment pour m’orienter dans cette zone d’arrivée, il y a beaucoup de monde, il faut dégager dès qu’on arrive, et traverser la tente pour avoir un ravito. Un peu bizarre ce moment, on aimerait savourer, attendre ses amis mais il faut avancer, comme si ce n’était pas encore fini. J’aimerais sortir de la zone pour aller voir mes proches, mais je ne sais pas si on peut revenir, donc je vais chercher mes affaires avant.  Avec tout ça, pas vraiment possible de voir Anne, Saskia et tout le monde arriver. C’est mon seul mais gros regret du jour, ce fait d’avoir été éparpillés dans la zone d’arrivée et de s’être retrouvés que beaucoup plus tard. Mais mieux vaut tard que jamais, quel plaisir de se serrer dans les bras !

Tous finishers, génial, bravo à tous ! Comme l’a écrit Benoît ou Joël, le triathlon est un sport individuel, mais ça passe quand même drôlement mieux en groupe ! Que de souvenirs indélébiles collectionnés à Porrentruy, Cambrils, ces dernières semaines et bien sûr à Roth ! Je n’irais pas jusqu’à dire que préparer un ironman en groupe est facile, mais c’est quand même drôlement sympathique. Merci Philipp pour tous les entraînements, P-A pour les super entraînements de natation, et à toute l’équipe pour la compagnie, les fous rires, la motivation, l’inspiration, c’était génial. Un énorme merci aussi à Kaizad et mes parents pour leur soutien, à Nath, Marie et tous les supporters pour leur présence, grâce à vous tous cette expérience a été incroyable. Et merci de nous avoir suivis sur ce forum, c'est génial et très drôle de lire vos messages après coup!

A remettre je ne sais quand… dans tous les cas sur un dancefloor cet automne big grin



Henri


Hello et bravo à toutes et tous. Et merci à tous les supporters, sur site et en ligne.

Que dire après un aussi beau post de la part de Benoît et si positif. Tout est dit. Et bien dit.

Pour ma part : manque d'entrainement, mauvaise alimentation, mauvais jour... je ne sais pas. Toujours est-il qu'après une natation dans le bonheur et un vélo agréable, le marathon fût une vraie horreur. On connaissait le mur des 30 km. J'ai découvert le mur des 0 km. Et il en restait encore 42...

Conditions idéales (le matin) pour cet IM dans le coeur de la Bavière. Une eau bien tempérée et temps pas trop chaud le matin. Les 3.8 km se passent bien. Plus long qu'à Frankfurt comme prévu car moîtié moins de kils de préparation en piscine. Une transition avec choix des habits, café et brushing comme en témoignent mes 11 minutes scared pour T1. Avec la queue pour les toilettes tout de même.

Malgé moîtié moins de kils d'entrainement cette année, le vélo passe dans le plaisir pour le premier tour. Pas de difficultés particulières. Merci aux supporters oranges et vertes pour leur soutien. Première véritable émotion dans un IM : le Solarberg. On m'en avait parlé, mais le vivre fût vraiment exceptionnel. Je dois avouer que j'ai presque eu une larme. Au 2nd tour, vers le début, brin de causettes avec Benoît puis viendra la première difficulté : gros bruit comme seul le carbone sait faire sur les vélos. Je sens tout à coup une différence dans ma conduite. Constat : la roue arrière est voilée. Chance : le kart de secours avec des roues passent à ce moment. Je les arrête. Rapide analyse du gars et verdict : rayons cassés. Roue voilée mais utilisable. Il m'ouvre le frein et me dit de faire attention mais je ne qualifie pas pour une changement de roue même si à chaque tour ma roue frotte contre le cadre. "Only funfzig krilometers... you can do it. But be carful".

Bon j'ai eu ma casse un peu de patience et c'est fini.

Ben non : crevaison lente contatée sur la roue avant qques kils plus tard. Décision de ne pas la changer. Je vide la roue et lui passe la cartouche sans changer la chambre. On limite les dégâts et pas trop de perte de temps. Reste 30 kils... ça tiendra

2nd passage au SolarHill : Moins de monde mais toujours autant d'ambiance.

Enfin je peux boucler cette étape en 6h20. Pas trop grave compte tenu des circonstances.

Mais c'est sans compter avec la deshydratation. Mes 4 gourdes sont vides donc bien bu mais il y a une bulle qque part car je sens que ça va être très très dur. Pas fait pipi et pas besoin.

Posé le vélo : choix des habits, petit café et nouveau brushing = 10 mn (va falloir corriger les transitions).

Et départ pour la course. Après 2 km, je suis vidé, raide, exténué, la chaleur est insupportable et l'estomac commence à se plaindre.

Alternance de marche et de course. Je ne croise pas grand monde car évidemment vous êtes devant moi.

Je croserai PA proche de la fin alors que je démarre ("Ah ça ! pour être dur, c'est dur !!!" qu'il me dit) puis vers 25 km Joël qui marche. Courte accolade, encouragements respectifs et je lui dit qu'on ne m'y reprendra plus, fini les IMs pour moi. Je me couche au bord du canal pour 1 minutes et m'endors aussitôt. Un gars vient me demander si ça va et me réveille. "All good, thank you" et je repars. je pense qu j'y serai encore sinon.

Viens la valse des 30 mètres : "allez ! jusqu'au poteau là-bas à 30 m" puis "allez ! jusqu'au ravitos là-bas." Depuis le 2nd semi-marathon je ne peux plus rien avaler, même pas de l'eau sans la vomir. Je me force à boire de toutes petites gorgées minuscules. Alors sucres, gels ou autres, faut pas compter dessus.

Je croise Benoît vers 30 km qui me dit "Allez Henri ! Croche"... Je veux bien crocher... Mais à quoi. Les 7 derniers kils se font dans un état second : je ne réfléchis plus. Je suis un robot qui marche et cours. Je ne vois rien ni n'entends rien. Puis viens dans un rêve la boucle d'arrivée, les lumières et les bruits m'étourdissent et m'agressent et je passe la ligne d'arrivée. 13h19 Moins grave que prévu : je pensais en être à 15h.

Je me couche au sol. Immédiatement, je suis sollicité par une armée de bénévoles et samaritains : "Alles gut ? Ja voll Alles gut !" Au bout du 8ème je me relève.

Repérage, médaille, T-shirt, douche et soupe au légume salvatrice me feront retrouver un semblant de forme.

Moralité : probablement le plus dur IM que j'ai fait (des 3) mais le plus émouvant aussi.

Bravo à tous et à toutes pour vos perfs incroyables. Ayant vécu ce que j'ai vécu, cela rend vos perfs encore plus délirantes en perspective. Vous êtes des machines hyper entrainées et vous gérez vos courses comme des pros. Je crois que je vais changer de sport (je dis ça chaque année après l'IM big grin).

Hyper merci aux supporters (spectateurs ou participants) pour leur soutien. Il en est fallu de peu pour que je DNFise.

Bon repos bien mérité.

 


Saskia


Enfin un moment pour me retrouver en tête avec mes souvenirs de la préparation de l’Ironman et de ce week-end pleins d’émotions.

 

Une préparation entourée d’amis et de bonne humeur. PA a réussi à faire tous les entraînements de natations divertissants et drôles avec tous ces exercices de coordinations. Pour la course à pieds, le chemin de la truite m’a tenu en haleine et pour le vélo, la découvert de la combe banche à compléter ma géographie !

 

Après tout ça départ pour l’Iron. En route avec un premier arrêt à Baden, où Bruno nous attend avec son dossier et ses cartes. Je suis contente qu’il soit de la partie dès le départ, mon premier supporter durant toute cette préparation.

Après des ralentissements, on arrive et départ pour les dossards, ça ressemble à un enregistrement d’aéroport … . Comme de vrais enfants, on ouvre nos sacs et l’excitation est là. Je n’ai pas rêvé je suis bien inscrite et dimanche je vais faire une journée de sportsJ.

 

Après une pasta, un peu désorganisée, Joël nous retrouve avec son plus beau sourire, c’est bon il a son dossard et cette fois la photo est complète. L’ambiance dans les rues de Roth nous promet un beau finish pour notre arrivée.

 

Samedi, préparation des sacs de la course à pied et quelques coups pédales pour se rendre au check-in pour le vélo, tout va bien, je me sens bien. Je prends mes  repères et les garçons m’expliquent le concept des sacs et de la tente pour le changement ce qui n’était pas encore très clair pour ma tête. Bruno a pris ses repères pour le parking et Marie finit de mettre la couleur sur nos ongles. Tout le monde est prêt et je m’évade un peu dans ma tête et observe tout ce monde et je me dit que j’ai de la chance de faire partie de cette équipe.  En fin de journée, l’arrivée de mes parents, Bruno leurs donne les informations pour la grande journée et Marie complète leurs ongles. Je m’ attarde pas et je monte dans la chambre et je fais les derniers préparatifs. La nuit va être courte et le stress est déjà un peu là.

 

Enfin, je peux me lever (je me suis souvent réveillée) et départ pour le petit-déjeuner. Etonnamment, je mange plus que ce que je pense et Marie est là pour nous faire rire. En voiture, et je t’accorde PA j’étais tendue dans la voiture J mais heureusement que vous étiez là pour nous guider et un grand merci pour le service de pompage des pneus. Car la musique m’a plongé dans un moment de grandes émotions. Accompagné de Judith et d’Anne, on retrouve notre groupe de départ et avec on se dit qu’il y a du monde, nous sommes pas les seules follesJ. Au moment, que je me lance pour quelques tours de bras, Anne me prend par la cheville et me montre mes parents au bord de l’eau (Merci, ça leur a fait plaisir de me voir avant le départ).

 

Départ pour une natation sans coups pour ma part et je me permets de penser aux conseils de glisse de PA. Je sors de l’eau fixe mon sac. Au moment que j’enlève ma combinaison, je vois Judith. Cool tout se passe bien aussi pour elle. Et je suis jusqu’à l’emplacement de nos vélos et soudain je ne trouve plus mes chaussettes… je me retourne…ouf elles sont juste 5 m plus loin.  Et hop sur le vélo, nos supporters sont là, c’est de la folie cette ambiance. Je mange rapidement afin de rependre mes forces de la natation. Philip me rattrape et me dit que j’ai fait une bonne natation et me dit à plus tard. Voîlà le Greding, je vois les pompons oranges. Marie me crie, n’oublie pas boire et de manger (Oui, Marie je te promets j’ai fais ça J). Je me permets d’essayer de garder une vitesse constante et soudain je vois une foule sur la route, le Solarberg UN MOT « ENORME », j’ai un immense sourire et les yeux piquent. Une folie et il faut le vivre deux fois car au 2ème tour c’est pareil. Au 2ème tour Marie, Nathalie et Bruno courent à côté de moi, ils sont à font. Marie me donne les conseils pour le finish, Bruno me dit que ma filleule me crie « hop Super Gotti » et Nathalie « vous êtes trop fortes les filles ». Avec ses encouragements on peut que finir vite J, la raison de mon temps plus rapide sur le 2ème tour.

 

Je pose le vélo et je me demande comment vont réagir mes jambes…et bien tout va bien et je regarde ma montre « un peu rapide », mais le fait de voir à nouveau notre fan club me donne des ailes. Je me réjouis de croiser  mes amis de l’Iron. Et je garde en tête les conseils de Marie « bois et manges » mais je commence avoir de la peine et les jambes sont lourdes. J’essaie de manger un bout de banane mais elle ne passe pas. Je vais rester au coca et à la pastèque. Bruno me retrouve et vois que j’ai besoin d’accompagnement. Et va faire de long bout avec moi. Merci, ainsi les km passe un peu plus vite. Vers 33ème, il me laisse et rendez-vous à l’arrivée. Ok et là je retrouve de l’énergie et mes jambes. Allez Saskia, profite à fond c’est bientôt la fin. Je retrouve Nathalie et Daniel, ils sont à fond Nathalie me dit que l’ambiance est énorme dans la ville, je garde le rythme et profite à fond des derniers mètres. Et je passe la ligne d’arrivée avec un pompon car sans les pompons le marathon  aurait été ennuyeux et très long.

 

L’arrivée est un peu triste car on se retrouve seule et un peu perdue parmi le monde. Heureusement, je retrouve vite Anne, Philip et ensuite Judith pour retrouver à la fin tout le monde avec des sourires. Le plus beau dans cette aventure c’est d’avoir partager tant d’émotions avec autant de monde.

 

Un grand merci à Philip pour le plan d’entraînement et les tours à vélo. A PA  de rendre la natation amusante. A Bruno, qui s’occupait de me faire d’énorme assiette à lors de mes retour d’entraînements. On peut être  fier de notre club, une si belle complicité on ne la trouve pas partout.

 

Merci pour ces beaux souvenirs.

 


Joel


Que dire après cet étal de statistiques, de larmes, d'amitiés, de performances... En quelques lignes alors tongue

J'ai envie de dire que rien ne sert de courir après les performances mais que tout se joue dans l'amitié et l'effet de groupe, ce que j'ai ressenti ce weekend ne s'effacera jamais et je sais pourquoi aujourd'hui je fais du sport et suis président du Rushteam.

Un départ sur les chapeaux de roues (ou de carte d'identité -> vous verrez, un jour, Monsieur Dux, vous oublierez votre tête!!!) et ça commence pour 08 heures de voiture ou si vous préférez: de statistiques, de prévisions météo et de franche rigolades, quel bande je vous jure, ça vous existiez pas il faudrait vous inventer, comme sur Couleur 3 le sapin ça sent la Pive ! J'ai encore mal au cerveau avec tout ce que j'ai entendu ce weekend, le mal musculaire n'est que fioriture.

Malgré mes inscriptions tardives, mon hésitation légendaire, j'avais belle est bien rendez-vous avec une belle blonde nomée Miriam 18h00 précise, ce vendredi soir, dans la tente des "enregistrements" pour obtenir en last minute un précieux sésame, malheureusement on m'annonce que pour l'instant it's not possible because la pasta party tourne mal et tout le monde est débordé, c'est l'apocalypse pasta party...J'assiste tant bien que mal ensuite à la photo d'équipe (dossards, casquettes et sésames) et pour l'instant je ne fais pas partie du lot... dur, dur.

Après quelques moments de solitude extrême et un bel arrangement d'une assiette "weight watcher" spécial deutschland avec sa garniture, ou plutot sa couverture pommes de terres au fromage 8000 kcal je prend l'initiative de rejoindre à nouveau Miriam pour essayer de décrocher mon sésame...et, la deuxième c'est la bonne on dit en général, ce fut le cas, reçevoir mon "précieux" et partager des larmes de joies avec tous mes amis, un grand moment que je n'oublierais pas, et ça ne fait que commencer.

Lendemain pose du vélo, tri des sacs de couleur, tri des affaires, rangement sélectif des affaires de vélo, de course et de natation, on se mélange un peu les pinceaux avec tout ça...il fait déjà très chaud et l'ambiance est déjà très forte, ça va être du lourd. Mon vélo est situé dans la zone annexe du parc à l'opposé du parc principal tout près des WC...je suis déjà bien fixé, mais je retrouve le sourire car Matteo et Benoît sont tout prêt et Benoît ne me croit évidemment pas quand je l'oriente direction des WC pour sa place.

Le canal ressemble à une mare aux canards on risque d'avoir besoin de la frontale pour nager, la tension commence bien à monter et tout le monde semble nerveux, sauf les "Poufs" et les accompagnants qui nous chambrent à chaque instant. Marie est en pleine forme, ça va gicler dans le bosses demain.

Pasta party à l'hôtel (18h32) et ensuite dodo 21h30, la nuit va être courte...Diane 0400 et petit déj à 0415...je mange normalement et suis interviewé par Marie qui s'est mis en mode "méga pouffe" avec Nathalie et nous a peints les ongles avec une jolie couleur Spinach-orange, mes saveurs préférées...0530 départ toléré avec 32 secondes de retard sur le programme, je suis avec les "Pouffes" et Alain, l'ambiance est décontractée et Marie roule à boulet direction T1, je commence à stresser la moindre, ça sent l'écurie.

Sur place une ambiance à faire pleurer, des milliers de personnes sur place déjà et une sono digne de réveiller les morts ! On est à la bourre et je flippe quand je vois les filles déjà prêtes qui me donnent quelques indications que je n'entend pas, je stresse. 07h08 sur la grille, on avance dans le canal, il y a du monde partout au bord du canal, c'est incroyable, 07h10 c'est parti coup d

e canon, c'est le bourdel, je prend quelques coups et ensuite ça se calme mais pas facile d'avancer droit dans la mare, il fait un petit peu nuit et c'est pas aussi clair que le lac. Je nage régulier, pas mal de monde dévie dans tout les sens et il faut éviter les gens au dernier moment. Bonne sensation, je sors bien de l'eau content de cette partie natation.

Transition sans les fesses à l'air et départ pour le vélo, joli parcours vélo, ponctué de faux plats et montées bien sèches avec un joli carton noir et 8 minutes de pénalité au premier tour, ça casse le rythme mais ça me permet de faire un petit pipi de la peur... Sollarberg, Steeve m'en avais parlé il y a très longtemps et je crois qu'au niveau sportif je n'ai jamais ressenti pareil émotion, des milliers de personnes, des cyclistes en file indienne, du bruit sur toute la montée, il faut vivre cela au moins une fois dans sa vie...

Je suis bien content de poser ma monture après 180km et je crains déjà le marathon car je ressens des crampes sur les cuisses depuis pas mal de kilomètre déjà...quelques miles dans les pattes, les sensations sont bonnes et je rejoins les pompoms girls qui sont là avec pancartes, joli short et frou frou pour m'encourager, ça fais du bien au moral de voir ses amis et de courir avec sur 500 mètres, je me fais chambrer par les autres coureurs, amies? maîtresses? copines? Belle soeur? Poufs? Alain est là quelques mètres plus loin pour me remettre sur le droit chemin, traître...

Les kilomètres défilent, les ravitaillements aussi, il fait très chaud et le chemin au bord du canal est interminable, mes nouveaux amis s'appelent "Coca Cola" et "Pastèque" + "bob l'éponge"... j'ai plein de flotte dans les chaussures et une halte essorage aura lieu au 16ème kilomètre. 19ème kilomètre je commence à ressentir une douleur aux cuisses et derrière les genoux et cette douleur ne me lâchera plus du tout jusqu'au bout, pire, elle ne fera qu s'accentuer...malheureusement et pour ne pas fiche complètement en l'air mon genoux endommagé, je marche de plus en plus...j'essaie de courater sur 400 mètre, puis remarche et ravitaillos...les kilomètres n'avancent pas...je suis déjà déçu...je croise mes accolites, qui courent toutes et à tous à des allures de "Kiki" et suis démoralisé. 23ème kilomètres je marche toujours et il me semble que la fin se trouve à la même distance que terre-lune, ça va être une très longue agonie...heureusement pour moi, je croise une belles et charmante pompom girl qui est prête à lâcher Anne (qui cours à 20km/heure) pour faire une bonne partie du chemin avec moi. Je tiens bon, je ressaie de recourir mais rien à faire ça fait trop mal, pas possible, marche rapide 9km/heure, je tiens ce rythme avec Marie qui est obliger de courir à côté de moi, elle me dit que c'est un bon rythme et ça me remotive...ravitaillos...km qui ne passent pas...motivation de Marie et 32ème je me retrouve à nouveau seul avec moi même...dur...dur...34ème....37ème...ça n'avance mais la lune se rapproche un petit peu, en arrivant dans Roth je croise Thomas, Catherine et Sarah qui me redonne un coup d'adrénaline et il reste quelques héctomètres pour poser le pied sur la lune.

Derniers kilomètres, il faut aller chercher un turn-point et traverser le centre pour revenir sur l'arrivée, c'est bientôt fini et j'entends les clameurs de l'arrivée, j'ai de l'asthme à l'effort et je repire difficilement, ça me fais pleurer et je réussi quand même à courir sur le beau tapis de l'arrivée, c'est magique l'arrivée est là et je m'écroule et tapant sur le bras de PA qui est là depuis quelques minutes déjà, j'ai plus de force et mes jambes me font extrêmement mal, mais quelle joie de franchir cette ligne d'arrivée pour la deuxième fois, dommage que tous mes amis ne sont pas là, l'arrivée n'est pas aussi émouvante qu'à Frankfurt, on se fais virer directe pour dégager de la zone d'arrivée...je croise Philip qui me congratule et va me chercher un yaourt à boire (enfin quelque chose de normal à se mettre sous la dent). J'ai terminé mais suis très déçu de la partie course à pieds, dommage je me sentais bien ces derniers temps, journée sans pour courir?, chaleur?, déshydratation?surcharge? difficile à dire et impossible à prévoir. L'important c'est de participer.

Pour moi la victoire est double puisqu'on m'avait prédis un avenir sans sports, force est de constater que les choses ne sont pas forcément écrites à l'avance...Le plus important a été la force du groupe pendant tout ce weekend, sans quoi la course ne vaut même pas la peine d'être vécue. Merci avec le coeur à tous les accompagnants, vous avez été le moteur de notre réussite et à toutes nos familles qui ont supportés nos longues heures d'entrainements. Bravo à nos rookies vous avez fait une démonstration de courage et de force mentale. Spinach's... que dire? Elles ont tout flingué sur leur passage, respect et robustesse les filles. Marie tu as été le moteur des pompoms, merci à toi.

Plus de tofu, salade d'algues et sésame...raz le bol maintenant...grillades...curry wurst...pinard et soleil pour le reste de l'été

Prochaine destination...on verra...mais Half plutôt, pour la paix des ménages et nos corps.

Bébé



P-A


Il y a une année Saskia, Judith et Benoit nous avaient encouragés sur l’Ironman de Francfort. Ils y ont pris goùt et cette année nous avions 4 Rookies à Roth, Matteo ayant rejoint le groupe. J’ai rarement eu autant de plaisir à m’entrainer : belles sorties en groupe, 3 filles super motivées, 2 camps (Cambrils et Porrentruy), le TDFO, des enchainements vélo/course fréquents, Radio Spinach’s toujours plein tube. Que du plaisir. Un seul bémol : ma catastrophe à Préverenges, presque DNF. Mais ça c’est oublié.

Depuis la fin du printemps, une chose était certaine : les 3 filles vont faire fort, très fort. Saskia vole comme toujours en course à pied. Judith est intenable sur son nouveau vélo (un cadre carbone ça change d’un vélo en plomb !). Toutes les deux ont comblé leur retard en natation durant l’hiver. Mattéo semble facile en course à pied. Benoit était pour moi le plus incertain, mais il va nous sortir une belle perf en dessous des 13h. Henri s’est fait un peu oublier. Phil lui calcule, comme toujours. Joel sort du bois à la dernière minute, une vraie surprise. Anne cache son jeu et nous rejoue le refrain « allo maman bobo », mauvaise habitude !

Le super week-end arrive enfin : départ vendredi matin 8h (enfin presque, car il faut d’abord jouer au mikado avec les vélos). J’ai joué stratégique et mis Radio Spinach sur le siège arrière, question de ne pas s’endormir sur ce long trajet en voiture ; et ça fonctionne. Bon c’est vrai que comme radio on fait plus compact, mais pas plus efficace.

Arrivée à Roth (proche de Nuremberg), prise des dossards, photos, sourires, autographes, bises au fans club… comme d’hab quoi ! Daniel nous rejoint depuis Munich où il fait un stage industriel. Il veut soutenir son papa, … et profiter aussi des Spinach’s. En sortant de l’expo, je vois un casque-goutte moderne, avec visière : essayage. Je rentre à l’hôtel avec deux casques par sécurité ! (en fait ils seront pour Jean-Claude et Daniel, excuse toute trouvée). Marie se déchaine, manucure pour tout le monde : un ongle orange pour le club et un vert pour supporter les Spinach’s. Plus elle fait d’ongles et plus on lui caresse le genou, ça motive !

Samedi matin, dépôt des vélos. En 2008, le parc était sous la pluie depuis 2 jours, un vrai champ de boue. Cette année le soleil brille : 0% de chance de voir une goutte. Ca change, on peut flâner. Briefing sans réelle information. Pasta à gogo le soir et au lit. Tout est prêt pour un départ de l’hôtel à 5h15 le dimanche matin.

Bruno nous conduit vers la zone de natation, il a étudié la carte comme pas deux et connait les petites routes de campagne comme un indigène. Heureusement pour lui, car à la moindre erreur on sentait Saskia exploser. Les filles sont les plus pressées, elles partent 45 minutes avant moi. Dommage de ne pouvoir faire l’épreuve tous ensemble, on était assez homogènes.

Natation calme, sans bousculade, mais aussi sans bonnes bulles. 20km de vélo et voilà que je prends une pénalité de 8 minutes pour drafting. Moi qui à l'entrainement n’ose pas prendre la roue, suis-je en train de m’améliorer ? Greding, montée régulière sous les encouragements de Marie, Nathalie, Alain et Daniel. Je jette un œil (celui qui est ouvert) sur le short de Marie ! faut pas exagérer ! Solarberg inoubliable et c’est déjà le second tour. Après la 2ème montée de Greding nous prenons maintenant le vent dans le pif. Ca baisse un peu la moyenne. Arrivée dans la 2ème zone de change et départ en course à pied. Malheureusement je retrouve assez vite mes sensations habituelles : crampes ! Faut gérer ! Le bord du canal est un peu longuet, mais je croise fréquemment les autres du club, ça fait tellement plaisir. Au 25ème kil on  m’annonce Joel à 500m devant, je vais finir par le dépasser, sans le voir ! Il a dû "rentrer dans le bois", c’est pas possible autrement ! Je franchis la ligne avec Daniel pour m’accompagner sur les photos. Au final neuf finishers, avec des temps canons pour les 3 girls.

La journée n’est pas finie, il faudra encore poser pour les photos d’équipe, récupérer notre matos, avaler une pizza à l’hôtel et enfin « faire la night » d’une traite les deux yeux fermés pour une fois. Lundi se sera le retour, Stau habituels, arrêt au restoroute, et toujours Radio Spinach à fond.

Bilan :

- Le club des finishers s’agrandit d’années en années. Je n’aurai jamais pensé en 2004, à mon premier Iron, que nous serions un jour autant sur cette distance. Les filles ont bluffé tout le monde, elles n’ont simplement plus de point faible (pour des triathlètes moyens évidemment).

- l’ambiance et la cohérence du groupe est un "plus" inestimable. On se sent poussé, j’ai regardé mes ongles couleur club à de nombreuses reprises pour mieux repartir : merci Marie.

- Prochaine sortie club ? … à définir sans trop attendre.

 


Matteo


Apres tous ces récits j’ai plus d’émotion que à la fin de ma course. D’ailleurs, je ne vais pas être trop original dans mon récit… sauf peut-être pour la conclusion ;). Le retour au boulot était un peu irréel mardi matin, j’avais la sensation d’être parti pour 3 semaines de vacances. Et pourtant «que» un (très) long weekend. Normalement, c’est bon signe… en fin, cette fois encore plus… le bonheur est en Bavière.

Premier « iron » pour moi et un seul vrai objectif : profiter tout au long et, si possible, terminer avec encore un brin de plaisir.

Vendredi, c’est le top départ. Rendez-vous, donc, au Pontet (comment faire autrement pour le départ plus important de la saison) quelques sacs/valises en plus que d’habitude. C’est parti donc pour cette migration vers l’Allemagne avec ses bouchons et ses camions.

Déjà sur le parking de l’hôtel (à quelques kms de Roth), on comprend toute de suite que nous sommes au bon endroit, visages bronzés, chaussettes de compression à gogo, lunettes de soleil, et une salle de conférence de l’hôtel transformée en parc à vélo fermé. Le temps de poser les affaires et nous sommes de nouveau en route pour Roth. Le «landing stage » (traduction « alleman-english » pour zone d’arrivée et QG du Challenge Roth) est immense et il y a une véritable ambiance de fête. Et là, la première surprise : normalement, je commence à stresser au moment de la distribution des dossards mais, ici, je me sens plutôt comme un gamin dans un magasin de jouets avant Noel. A vrai dire, l’accueil chaleureux et l’organisation impeccable ont surement joué un rôle important. Une fois que tout le monde a reçu son grand sac + dossard + bracelet (pour le pasta party) + transponder, c’est parti pour une petite séance photo de groupe avec de très discrets bonnets vert (eh oui, cette année nouveau sponsor, couleur vert fluo). Le soir, c’est pasta et séance manucure en bi-couleur orange et vert : orange rushteam et verts spinach, of course ;). Pour moi, un ongle par doigt (je vous laisse deviner le quel…)

Samedi, c’est LE jour du bike check-in. Réveil tranquille, on profite d’un copieux petit-déjeuner (le jour de la course à 4.30 sera un peu plus difficile). Nous décidons d’aller à la zone change 1 en vélo (20/25k), en effet le départ natation/vélo sera dans un village plus au sud de Roth. L’entrée dans le parc à vélo est rapide mais il me faut un petit moment pour comprendre que les dossards (n° 3000 et plus) ne sont pas dans le parc principal mais en peu plus à l’écart derrière une rangé de TOI-TOI. Beh, je me dis que (étant donné ma capacité à m’orienter) au moins si je ne retrouve pas l’emplacement de mon vélo il faudra juste suivre le panneau « Toilet ». Encore, une petite visite au triathlon expo et après pasta à l’hôtel et dodo. Demain c’est le jour J et pourtant, le stress ne monte pas vraiment… je me dis que je peux stresser pendant la course, donc pas de raison de le faire à l’avance ;)

Dimanche. Première constatation: le réveil est dur. Mon départ (avec Benoit) est à 7h50. Je décide donc de ne pas allumer le cerveau jusqu’au moment de rentrer dans le parc à vélo. On quitte l’hôtel à 5h15 (bouchons à prévoir). En effet, une fois quitté l’autoroute, on tombe sur des colonnes de voitures. Une image irréelle : 5h30 du matin au milieu de la campagne bavaroise et bouchons style grande ville…boh, le triathlon n’est pas (par moment) un sport très écolo. Finalement, vers 6h15 nous rentrons dans le parc à vélo; nous avons encore plein de temps pour visiter les toi-toi, un vrai bonheur ;) Finalement, quand les pros sont déjà sortis de l’eau et tous les rush sont en train de nager, c’est 7h50. Avec Benoit, on se dirige au départ. Derniers mots d’encouragement et c’est parti. La visibilité dans l’eau est terrible, je nage tranquille jusqu’au premier pont (1.5K plus au moins) sans prendre / donner coups. Le retour est un peu plus pénible car on commence à dépasser les nageurs plus lents de la vague précédente. Un peu de slalom entre brasseurs mais j’arrive à garder mon rythme relax et je sors tranquille et j’ai même droit à une séance photo de Sarah (ehm, l’avantage de partir dernier est que l’accès à la zone change est moins restreint…).
Après une promenade en chaussettes dans le parc à vélo (suivre Toilet, en cas d’hésitation), je rejoins mon vélo et c’est parti. Les premières kilomètres sont plutôt faciles / roulants et les passages dans les premiers villages donnent le ton : beaucoup de spectateurs, noir de monde même pour nous de la dernière vague (boh, en effet je réalise seulement après que les pros ils avaient encore un tour à faire…mais les encouragements ne manquent pas). Avant Greding, je me fais doubler par Dirk Bockel…il va vite.. très vite.. :D et en plus je me dis que j’adore ça du triathlon, les pros qui font la même route au même temps que nous … c’est drôle :D Moi, de mon côté j’essaie de trouver un rythme potable de croisière. A Greding, première surprise avec les supporters orange/vert juste au bon moment de la montée ! Et après avec un peu de vent contre on remonte en direction de Roth et surtout du SolarBerg. Sur le Solar Berg un seul mot : incroyable ! Pour avoir une idée de l’effet, je vous conseille de regarder les vidéos sur internet de la montée et de multiplier le tout par 10… Au passage à la première zone change, je re-vois Sarah, Catherine et Thomas (merci aux chapeaux oranges !)… c’est très cool ! C’est reparti pour un tour, cette fois ci il y a beaucoup moins de monde (j’imagine que la plus part est déjà sur le parcours marathon) et on commence à être doublé par les avions du Relais (beh, oui facile pour eux. Ils n’ont pas à courir après !). A -30Km je décide de ralentir un peu, je me sens bien et je me dis que c’est mieux de conserver les forces pour le marathon. Je pose mon vélo en 6h (plus ou moins) très content... je pensais plus.. boh, on verra au marathon ;) Dans la tente de changement je fais une première erreur, je garde mon t-shirt vélo ET la trifonction… il fait trop chaud pour ça, je vais vite découvrir. Je pars assez bien mais je essaie de rester tranquille même quand je vois les cowboys rushteam (lire, Catherine et Thomas) et Sarah à la sortie de Roth. Je rejoins le canal et je commence à « sentire la fatica » et la chaleur surtout… le passage sur la route goudronnée est bien dur. Je me dis que le chemin le long du canal sera ombragé. Une fois arrivé au canal (un petit leit motiv de cette course, car on le quitte et le retrouve plusieurs fois), je vois une longue file d’athlètes et je n’aperçois pas le demi-tour…je comprends que ça va être dur dans la tête…Entre le 6° et le 10° Km je croise les Spinach’ sur leur chemin de retour (semi-marathon + ou -, je pense) et elles ont l’air en forme... Bravo les girls ;=) Je croise PA et Joel, deux mots d’encouragement et après c’est boom :D Je commence à avoir des nausées, je marche un peu au ravito et je me dis que du coca va faire le même effet que à Doussard…ehm, pas cette fois ci…les nausées continuent et se matérialisent (lire en sens pas trop métaphorique :D)… Le problème est qu’il manque encore un bon 25km à faire. J’essaie de boire et manger de la pastèque mais je ne vois pas vraiment d’amélioration. Maintenant, à chaque ravito je marche et je pense à Phil quand il racontait que tu commences à négocier avec toi-même le point de fin du ravito pour reprendre à courir. Le passage sur le pont du 10K est très long et ensoleillé mais au moins le demi-tour n’est pas très loin. J’ai toujours plus chaud et je dois vraiment m’obliger à manger/boire. Je essaie de prendre un rythme de croisière (marcher au ravito et en monté). Je croise Benoit et Henri sur le chemin du retour. De nouveau un aller-retour le long du canal (plus court cette fois ci) avec monté casse morale (pattes et estomac sont déjà cassés). Je re-re-vois Benoit et ça fait du bien de voir de visage ami. Au 35Km (juste avant de rentre vers Roth) je me dis que c’est fait : au pire je vais marcher jusqu’à l’arrivée et cette pensée me redonne un peu d’énergie. Je décide de conserver un peu de force (donc, je marche) pour profiter de l’arrivée et de la foule. Le stade le samedi m’avait impressionné encore vide et je me dis que plein sera encore plus cool :D Je fais mon tour dans Roth au 40K avec Daniel (merci et j’espère que t’as pas raté ton train à cause de mon rythme en course à pied!) et je vois Sarah et je lui avoue mon état physique pas trop parfait. Mais bon, on « sent » l’arrivée et j’oublie un peu tout. Pendant les deux derniers kilos, j’ai juste l’objectif d’essayer d’enregistrer le plus possible les images et les sensations. En fin, c’est aussi pour ça qu’on s’est réveillé tôt ce matin ;=)
L’entrée dans le stade est magique et j’ai même droit à une blague du speaker sur les italiens (ehm oui, j’avais un drapeau tricolore sur mon dossard). Une fois passé l’arrivée et l’adrénaline tombée, je me sens pas au top… les nausées s’intensifient et je n’ai pas ni faim ni soif... pas bon signe…je croise Philip et il me parle de yaourt à boire…non merci ;D J’ai suis un peu (beaucoup) dans le rouge. Finalement, je sors de la zone d’arrivée réservée aux athlètes (la tente pour les douches / massages est trop chaude). Je retrouve Sarah, Philip et tous les autres mais je n’arrive pas à récupérer une forme décente. Sarah avec l’aide de Nathalie (merci !) me pousse à faire un tour chez la Croix Rouge. Après un peu d’attente (bon signe, je ne suis pas un cas si grave), je reçois deux perfusions (les samaritains autour de moi boivent de bières, bon signe aussi). Enfin, après une demi-heure, je retrouve Sarah dans la « salle d’attente » (merci encore !) mais ça va déjà mieux :D On rejoint Benoit, Catherine, Thomas et Saskia au parking (emh, oui ça fait 4+2 personnes dans une voiture…) avec mon vélo (merci de l’avoir cherché à ma place !). Ensuite, pas envie de manger (bizarre ca même après cet effort) et c’est droit au lit. Le matin je reprendre mes couleurs habituels et je suis en forme (merci les perfusions ?!).

Morale. Même avec mon détour par la tente médical, je garde juste des incroyables souvenirs. Difficile de faire une liste. Avant et pendant la course j’ai essayé de savourer l’expérience au maximum (on peut vivre notre premier IM une fois seulement). Je peux dire que j’ai atteint mon objectif et j’ai tout simplement adoré :D Le parc à velo le matin de la course, les spectateurs sur le pont au départ, les montées du SolarBerg et Greding, les supporters (avec bière et saucisse) devant leurs maisons tout au long du parcours vélo, les encouragements pendant le marathon et surtout l’arrivée dans le stade sont des images désormais gravées dans ma mémoire. Si je pense que j’ai fait mon premier Sprint/Decouvert en Mai 2011 et que mon niveau en natation et vélo étaient proche du zéro…je suis super content et un peu surpris. Comme beaucoup avant moi ont dit c’est un groupe (ou mieux en bande) que on arriver à réaliser un tel défi. Tout simplement sans le Rushteam je n’aurais même pas essayé de me fixer un objectif pareil.

Merci, tout d’abord, aux autres finishers pour avoir partagé des moments incroyables à l’entrainement, avant et après course. On aurait presque envie de faire un IM seulement pour pouvoir partager les sorties d’entrainement avec des gens cool. Un grand bravo à tous et un grand bravo (puissance 2) aux Spinach pour leurs perfs !
Porrentruy, TDFO et les sorties de 6h (avec pitstop au Mont Vully), les longues soirées d’hiver au Pontet... j’ai pensé à tout ça pendant la course (le temps il ne manquait pas) et j’étais content de les avoir partagés avec vous tous. Merci.

Merci à PA pour les entrainements en natation : il y a un an et demi je découvrais le Pontet et j’avais du mal à suivre le rythme. Merci à Philip pour les entrainements, le planning et les conseils.

Merci aux supporters sur place pour les encouragements, les pompons ( !), les panneaux et l’orange (ça fait du bien de voir la couleur Rushteam sur le parcours) en générale. Sans vous, j’en suis sûr, j’aurais gardé bien autre souvenir de mon premier IM.
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