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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 22:22

Hommes (586 classés)

 53 Philip Morel  9:50:01  nat  01:04:42 (113) [00:31:02; 00:33:40]                    T1 3:49 (125)
                           vélo 04:51:03  (25) [02:20:29; 02:30:34]                    T2 2:51 (180)
                           càp  03:47:33 (132) [00:54:28; 00:56:10; 00:57:05; 00:59:46]

265 David Lamard 11:19:53  nat  01:26:39 (554) [00:40:45; 00:45:54]                    T1 5:22 (306)
                           vélo 05:27:27 (200) [02:37:44; 02:49:43]                    T2 5:03 (425)
                           càp  04:15:21 (310) [00:54:10; 01:01:56; 01:07:10; 01:12:05]


 

Philip_Velo_Vichy.jpeg


Philip


 

Merci à toutes à à tous pour vos encouragements et félicitations!

Flashback - 14 août, inscrit en "last minute", je me décide à accompagner David à Vichy, qqs semaines après Roth. J'ai une grande envie de profiter de l'état de forme du moment, et malgré le peu d'entrainement natation et course à pied, je me lance dans l'aventure sans objectif précis, si ce n'est d'essayer de m'alimenter différemment en course et de me faire plaisir en y allant "la fleur au fusil" tellement j'avais le frein à main tiré à Roth jusqu'au début du marathon, de plus marqué par des crampes d'estomac.

Pas de soucis à me faire niveau logistique: je me "greffe" à David. 4h de route pour rejoindre Vichy vendredi après-midi avec David et ses parents, on découvre un site XXL... et un nombre de personnes XXS! Ce sera le constat tout au long du week-end: une super organisation, logistique, soucis du détail... et un nombre de participants très limité et quasi pas de spectateurs! Par rapport à Roth, c'est le jour et la nuit! Dommage car le site de la course est superbe!

Samedi, c'est la "journée noire" de David, entre perte du dossard, crevaison, inscription dans la mauvaise categorie, j'en passe et des meilleures! Il vous racontera ça mieux que moi! On se couche avec les poules avant 20h et le réveil est mis très tardivement à 5h10.

Dimanche matin, on est debout avant le reveil, et petit déj à base de jus de fruit et de Gatosport (c'est nouveau pour moi!) et ensuite boisson d'attente Overstim. Pas de bouchons pour accéder au parking du départ, 1h avant la course. Nickel! 7h, c'est le départ des champ. d'Europe ...et des français! 7h10, c'est la catégorie "Open". L'eau est vaseuse, mais la température est agréable. La stratégie de course, c'est "on y va sans trop réféchir!". 500 premiers mètres rapides, trop rapides sans doute, et je décroche des bulles du 1er groupe. Après 1 kil, je me demande vraiment ce que je fout là: je suis raide, les bras explosés, et cela ne va pas aller en s'arrangeant vu mon entrainement famélique de ces derniers 2 mois! Sortie à l'autralienne, petit coup d'oeil sur le chrono, 31 minute... vraiment pas top, je ne plonge, ni ne saute dans l'eau, mais continue à courir à la fin du ponton ce qui me vaudra une photo le lendemain dans le journal local avec comme sous-titre "aériens, ils marchent sur l'eau" ;-) Allez, on se motive pour 1'900m... dur dur, car je ne sais pas vraiment pourquoi j'espérais sortir un 58 min comme d'hab' quand je nage normal, quoi! (c'est beau l'espoir! ;-) Slalom et partie de saute-moutons entre et par-dessus les nageurs partis 10 min avant moi, voila qui ne va pas arranger les choses! C'est long 3'800m et jamais auparavant en course je ne m'étais autant fais ch... en nageant! 1h04 à la sortie l'eau. Bon c'est déjà râpé pour faire une bonne course! De plus, alors que je suis un habitué des transitions expresses, je foire complément, en n'arrivant pas à enlever la combi, en inversant les gants, bref, je sens que la journée va être longue!

Sur le vélo, j'enclenche tout de suite la surmultipliée, je vais y aller à fond, et on verra! Relances sur la plaque "à la Gilbert" au moindre coup de cul, rouleau compresseur sur les longs faux plats, je met les Watts et double en continu des dizaines de triathlètes! Il fait frais, presque pas de vent, idéal pour sortir un "gros vélo". Seul le revêtement "inégal" (pour ne pas écrire "pourri";-) contrarie un peu la moyenne. Et...merde! Un nid de poule vient de faire sauter 3 gels d'un coup; c'est pas ma journée! J'en n'avais qu'un de réserve et il va falloir prendre un peu de banane pour compenser les hydrates de carbones de perdus! Sur le retour, j'appuie encore plus fort sur les pédales contre le léger vent de face: "race fast when the race is slow". 1ère boucle en... 2h20 soit 38.6 km/h de moyenne ... et le 12ème temps scratch... Oulala faudrait pas oublier qu'on est sur un champ. d'Europe!!;-) Petit pause pour trouver mon ravito perso (Gatosport et 2 gourdes de sirop avec de la malto) et c'est reparti pour un tour. Les cuisses commencent à faire mal, mais je garde le rythme ...jusqu'au 150ème kil. Le vent s'est levé, et il nous reste 30km vent de face, alors que les cuisses ne veulent plus aller de l'avant! 2 ou 3 gars que j'avais passé en mode injection qqs kilomètres auparavant me doublent et le moral en prend un gros coup. Allez, c'est dans la tête (c'est Marie qui le dit!) et je donne tout pour boucler le vélo en 4h51 (25ème temps). 10 min de plus sur le 2ème tour. Je n'ai jamais autant donné sur le vélo, et j'ai caché à mes jambes qu'ils leur restaient un marathon pour les achever.

Le marathon, parlons-en! Assis dans la tente, je prend tout mon temps, en me demandant comment je vais bien pouvoir courir! Allez on y va!... Euh non, je vais encore passer au p'tit coin. Allez on y va! Euh, on va vérifier que les chaussettes sont bien en places.... Allez, cette fois plus d'excuses! (quand je vois le temps de transition de David, je me demande bien ce qu'il a pu faire de plus! ;-). But du jeu: essayer de ne pas exploser. Pas vraiment besoin de me forcer à y aller mollo, les jambes ne veulent pas de toute façon! Petit pont en bois, escaliers, ravitos, il y a plein d'endroits pour marcher! 1er tour bouclé en 54 min et ça défile! On s'en fout, je me concentre sur mon p'tit rythme et mon plan "alimentation" (8 gels sur le mara!) et les jambes commencent à mieux aller. Le soleil tappe fort et je suis bien content d'avoir mon "longue manche" pour rester le plus possible au frais et humide.  Le deuxième tour se fait sur la retenue, car je crains le coup de bambou. Semi passé en 1h50. Un rapide calcul et .... mais oui, c'est tout à fait jouable! 2h05 pour le 2ème semi, je suis sûr d'en avoir les capacités, d'autant plus que le ciel se couvre! L'objectif change à "accrocher les 10h"! J'essaie de remettre du rythme sur la 3ème boucle. Au niveau du chrono, cela ne se voit pas, mais là je suis en mode "compet" ;-) Moins de 10km à effectuer et je sais que c'est bon! Je fais bien attention à boire à tous les ravitos, et lorsqu'il me reste 3 km, je me lâche et cours gaiement vers l'arrivée! 9h50, et un marathon (sans maux de ventre!) en 3h47, c'est mieux que tout ce que j'avais espéré! Comme quoi, bien que la journée ait mal commencé, sur du long, un happy end n'est pas exclu!

Un grand merci à David pour la compagnie (et les "gags à la cons";-) tout au long du week-end et bravo à lui qui améliore aussi son meilleur temps!

 

 

 


David


après un voyage tranquille et une prise de dossard sans anicroche le vendredi tout semble être en ordre pour la journée de samedi pour amener nos affaires.....
Aie, impossible de récupérer mon dossard ,je ne sais plus où il est moi qui l'avait pris en photo et mis sur la table peut-être la femme de chambre l'a t-elle pris pour elle (c'était marqué Magic dessus) bon heu...reusement y en avait 1 deuxième.....
On part récupérer les vélos , je gonfle à 9....et après 700m Pan un marseillais surgit, non c'est juste mon pneu qui éclate, bon va falloir aller à pied un bout et prendre la navette pour aller réparer (petit contrôle du pneu arrère et là je m aperçois que la chambre à air est pincé aie ouf je la remets....
j'arrive à l'entrée du parc à vélo pour le contrôle et là pas trop de soucis à part l'arbitre qui me dis que je suis inscrit pour le CE .

Mais non vu que je pars à 710 je ne le suis pas, bon il relève quand même mon numéro et après toutes ces péripties je retrouve phil à l'hôtel

Coucher assez tôt réveil plus vite que prévu et go pour le départ

Dans l'eau on est à peu près 350 pour ce 2 départ (on a toute la place qu'on veut pour nager ce qui ne m'arrange guère moi qui suis un excellent mauvais nageur pas d'effet de groupe snif

à la 1 sortie de l'eau aie 1 coup de massue 40m !!!! et je resaute pour une 2 boucle mon gps sonne tous les 500m mais toujours bien avant les bouées

à la sortie de l'eau 1h26 et je regarde attentivement la montre 4.14 km alors là 2 gros coup de massue et pour approcher les 11h c'est carrément fini pour moi cursing

à la transition je mets des chaussettes et un pull vélo du rushteam plein à craquer de gels et de cartouche de co2 vu mes malheurs d'hier, et là je décide d'envoyer

(Phil m'a dit de ne pas me promener à vélo) je pars donc dans l'idée de mettre 5h30 le parcours est très roulant avec un revêtement dont on dira pour un vaudois qu'on est déçu en bien

Juste un souci mais il est de taille le vent contraire sur les 40 derniers kils à chaque boucle. Je ne mange pratiquement que des gels, je n'arrive pas à m'envoyer du solide mis à part les 2 3 bouts de banane des ravitos

après 60 bornes j'ouvre un peu mon maillot et là bingo quelque chose me pique en bas du dos Aie...décidément

1 boucle en 2h37 au pointage de la 1 boucle rapide calcul X2 5h14 au deuxième normalement.

sur la 2 boucle le vent de face est encore plus fort qu'au 1 tour 30km/ de face et là je décide de mettre mon cerveau en mode Marie c'est à dire off
pour ne penser qu'a avancer
2 tour et re bingo 2 piqûre sur le haut du dos (je dois être maudit ce w.e) bored

finalement à la fin de la 2 boucle 5h18 (pas trop perdu) pour un temps final de 5h27 à vélo mon record

j enlève le pull du rt à la transition et enfile de nouvelles chaussettes vu que celles sur le vélo était trempe, je n'avais pas pris de linge à la 1 ère transition 1ère erreur la 2ème est de n'avoir pas pris une ceinture pour les gels car ils sont tous éparpillés dans le sac et le temps de les mettre dans la tri fonction + me mettre de la crème solaire + le seul pipi arrêté cela fait une transition un peu longue

Et c'est parti mon kiki pour la càp

et comme à mon habitude hélas je pars comme un Fangio 4'55 5'05 5'10 aie moi qui est prévu de mettre 4h il faut que je me calme c'est 5 40 pour 4h.....1 boucle en 54m et à la deuxième coup de moins bien 1h01 je me fais dépasser par la 1 femme à la fin de celle ci
3 tour encore moins bien faut que je me remettes en mode Marie car je n'avance plus aussi vite qu'au 1 tour

je regarde ma montre à la fin du 3 tour il est17h25 ,il faudrait que je mette 45m pour 11h quasi impossible par contre pour battre mon temps va falloir booster et à chaque tour il y a un ponton à passer à la 1 ère extrêmité et des escaliers à l'autre bout
je vous laisse imaginer l'état des jambes....

1h12 le dernier tour ouf
je bats mon record pour 3m et 7s le w.e se finit nettement mieux que pour commencer

11h19m 53s thumbs up

merci aux personnes qui nous ont soutenus de près où de loin
merci aux messages sms
merci à Gilbert pour le live sur le site du rt (il fait cela tellement bien qu'on devrait le nommer à vie pour le live) thumbs up
manquait ptêtre les pouffes pour courir avec nous pour me faire avancer en càp big grin
sinon organisation xxl pour une participation xs dommage big grin
ambiance ben c'est pas Roth ni Francfort
Bravo à Phil 9h50 !!!!!!(comme quoi y aller sans pression)

et si j'en refais  un cela sera Zurich pour 2015 car c'est mon plus mauvais souvenir et en espérant qu'il ait 3.8 de natation......lol

Magic

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 22:00

Ci-dessous une compilation des récits de courses du Rushteam Ecublens:

 


Femmes (379 classées)

  84 Bongard Judith

 01:10:47  (108)  03:13   (95)  05:37:53   (61)  05:53  (313)  04:11:52  (113) 11:09:35

 141 Stettler Anne

 01:04:21   (43)  03:17  (108)  05:55:48  (159)  02:06   (46)  04:28:37  (192) 11:34:08

 147 Curtet Saskia

 01:10:24   (98)  04:13  (205)  05:56:50  (164)  03:21  (159)  04:22:31  (165) 11:37:16

Hommes (2504 classés)
                                       
 378 Morel Philip

 01:01:09  (262)  02:26  (321)  05:09:51  (462)  02:02  (455)  03:48:36  (572) 10:04:01

1616 Besse Pierre-André

 01:02:23  (346)  03:05  (781)  05:44:27 (1550)  04:49 (1912)  04:52:08 (1935) 11:46:51

1839 Prado Matteo

 01:13:39 (1393)  04:48 (1763)  05:58:26 (1949)  02:54 (1035)  04:49:09 (1899) 12:08:54

1916 Stauber Joel

 01:02:11  (336)  04:34 (1673)  05:53:07 (1805)  05:59 (2220)  05:14:12 (2179) 12:20:02

2110 Toulemonde Benoit

 01:23:36 (2207)  05:35 (2053)  06:07:32 (2129)  03:25 (1339)  05:05:44 (2100) 12:45:50

2303 Haenni Henri

 01:18:20 (1840)  10:25 (2666)  06:19:57 (2333)  11:11 (2589)  05:27:04 (2287) 13:26:54



Philip


Une fois n'est pas coutume, pas de stress avant la course, ou si peu... plutôt pour les newbies en espérant que tout se déroulera bien!

Départ dans la première vague des "popu" à 7h00, plus de 30 min après les Pros, Sub9 et autres AgeGrouper "rapides" qui ont annoncés un temps de course souvent inversément proportionnel à leur ego;-)

L'eau du canal est agréable à défaut d'être claire! La musique crache ses décibels et la foule massée sur les berges et le pont donne de la voix; frissons garantis! C'est parti pour une belle journée de sport. Je nage en souplesse, un peu irréel de glisser dans les eaux du Main-Donau avec cette impression d'être seul au monde. Tous les fous-furieux sont partis plus tôt, et pas de nageurs rapides pour prendre les bulles. Au demi-tour, je reprends les dernières femmes et s'ensuit un slalom humain jusqu'à la sortie de l'eau en 1h01. J'ai nagé en mode eco, et c'est donc normal de mettre qqs minutes de plus que d'habitude.

Transition rapide et je me met en selle avec comme objectif ... de rouler avec le frein à main, vraiment contraire à mes habitudes! je passe Saskia, puis Judith, et enfin Anne après 1h30 de course. Elles sont moins à l'économie que moi! Et ensuite LE grand moment, avec une montée du Solarberg ahurissante. La clameur qui monte et ensuite une vision incroyable. Les spectateurs s'écartent au dernier moment, plus fort que la montée de l'Alpes d'Huez sur le Tour de France! Déjà 90km de parcourus, en 2h33. Vers le 100ème kil, quelques avions de chasse partis 5 min derrière moi me doublent, et j'arrive à rester zen et garder mon p'tit rythme tranquille. Au somment de la montée de Greding où nos pompoms préférées nous encouragent, un vent de face se lève sur le long faux plat. Je mouline pour ne pas faire d'effort et gamberge un peu car j'ai vraiment l'impression de perdre beaucoup de temps avec cette stratégie de course. Enfin la transition! C'était long. Le fait de ne pas se sentir "en course" n'aide pas vraiment! 5h09 et départ sur le marathon avec des jambes fraîches. Je dois courir en 3h45 pour descendre sous les 10h, et j'y crois!

Les 4 premiers kilométres sont très vallonnés, et même si mon GPS me dit de ralentir, j'arrive pas! 4'45/km, et j'ai l'impression d'être en ballade. Après avoir rejoins le canal, c'est parti pour les longues lignes droite. L'estomac est serré et ça ne passe pas. D'un autre côté, je suis quand même calé sur 5'00 au kil et je dépasse beaucoup de monde. Après 17km, le coup de massue. Les jambes qui pèsent des tonnes et un seul objectif: courir jusqu'au prochain ravito. Le moral en prend un grand coup, car à chaque fois c'est pareil sur mes irons, toujours entre le 15ème et le 20ème, et bien que j'ai fait mon vélo en touriste, ça n'a pas aidé... 2 kils en mode survie et ensuite Daniel court avec moi qqs kils. Les crampes d'estomac sont vraiment pas cool, mais le fait de tchatcher un peu me permet de penser à autre chose. Et ensuite c'est Marie qui prend le relais, habillée en pompom avec ses frous-frous qui m'interdit de ralentir, me force à boire, à prendre mes gels.Le passage au semi en 1h49 me redonne de l'espoir. Enfin de l'ombre! Descente dans la forêt avent un long... très long faux plat montant. J'ai envie de marcher, l'estomac ne va pas. Stop 15 sec, pour decontracter les abdos, puis Marie me rappelle à l'ordre. La remontée vers le canal est pénible et la vitesse en a pris un coup. Il me reste 11.5km à parcourir en 1h et je décide de tenter le coup. P'tit coup d'accélerateur et puis Marie me laisse pour courir avec Judith qui a l'air vraiment bien! Et ensuite? Essayé pas pu... 4km au bon rythme et puis le deuxième effet kisscool... Mode survie enclenché. Nathalie et Daniel sont fidèles au poste avant de quitter le canal. Il reste que dalle avant l'arrivée: une descente, une montée et un p'tit tour en ville sur les pavés. 5 km. Sur la fin Nathalie accélère de plus en plus; j'en peux plus! Tapis rouge et arrivée en 10h04. Marathon en 3h48. Heureux!

Super content d'accueuillir tout le monde dans la zone d'arrivée! Les filles ont fait des perfs ahurissantes et l'objectif de voir tout le monde rallier l'arrivée est atteint!

A tête reposée, et à la lecture des différents splits et classements par discipline, il était possible de gagner 8 à 12 min sur le vélo, mais l'impact sur le temps marathon est difficile à deviner car je n'ai pas pu le courir comme je l'aurais voulu à cause du ventre... L'explication est peut-être à trouver du côté de l'alimentation (le biberli est peut-etre un poil gras pour la digestion) ou de la chaleur car on ne s'est pas beaucoup entraîné dans ces conditions cette année... De toute façon, le résultat est positif et je garderai un très bon souvenir de cette aventure!
   



Anne


A mon tour de me lancer dans un petit récit...

Le trajet aller donne déjà le ton avec le nombre de Spinacherie débitée à la minute dans la voiture…PA et Alain se demande déjà s’ils vont tenir le coup durant le trajet avec leurs 3 pouffes à l’arrière. Les sujets sont très variés, entres les barrières Vauban, comment se forme les bouchons, les sapins magiques, le Sexy girls, les centrales nucléaires et j’en passe….

Une fois arrivé, on part à la recherche des dossards. Myriam et Olga font un peu languir Joël mais finalement il retrouvera son sourire et la séance photos des casquettes vertes.

Le lendemain c’est le check-in des vélos, toujours impressionnants et stressant d’oublier quelque chose. Mon mal de tête légendaire à J-1 commence et s’accentuera jusqu’au dodo. Je me rappelle quand-même de l’attente à la sortie du parking où Marie Klaxonne a tue tête les voitures devant qui n’avance pas blink

Nath me fait un massage pour évacuer mon mal de tête, et me donne des conseils pour ma cheville qui n’arrête pas d’enfler (comme mon mollet d’ailleurs, qui devient énorme ;-)

Jour J, réveil à 4h, pti déj, interview de Marie et encore des effets papillons  (=bouchons) pour arriver au départ de la course. C’est un peu le point négatif de cette course sans transport public cela devient le KO à chaque déplacement. Bref, préparation rapidos des sacs bleus, vert…avec les filles, on reste ensemble, on essaie de ne pas pleurer avec cette musique prenante, on aperçoit les pompons au loin, on fait des grands coucou, c'est génial, on se souhaite bonne chance 15 fois et on se dit à plus tard.

Départ dans le canal sans aucun coup, j’y crois pas, le seul tri où je me prends aucun coup, c’est un régal ! Je nage, tranquille, j’allonge, l’eau est bonne, facile de se repérer, un vrai bonheur ! Sur le retour je vois Marie, Nath et Alain avec leur pompon qui me court après, c’est un moment génial. Je leur fais coucou, je fais la nage du Pingouin et suis toujours quasi seule dans ce canal.

Départ pour le vélo, repérage du premier tour qui se fait sans encombre, plein de supporters dans les montées, les filles et Alain dans la montée du Greding j’ai le sourire jusque derrière les oreilles et je compte déjà les km pour savoir quand je vais les revoir…Mmmm ça va être long…

La montée du Solarberg, j’ai les larmes aux yeux, une foule qui se défile devant nous, une ambiance de malade, c’est impressionant! Départ pour le 2e tour qui va être plus difficile, comincia à sentir la fatique, le vent de face, se forcer à manger, à boire, je me sens bien seule…et je suis toujours à la recherche de nos supporters que je me réjouis de revoir. Marie me demande si j’en chie un peu...ça se voit peut-être pas sur mon visage sneaky, mais oui oui je t’assure que j’en chie w00t

Quel plaisir de poser enfin le vélo, laisser cette selle qui nous détruit les fesses et se mesurer au marathon qui est toujours le plus dur. Je me surprends à courir à la transition et les gentils bénévoles qui nous mettent la casquette sur la tête, les gels dans nos poches et nous ouvrent même les chaussures pour les enfiler…c’est très classe ! Départ pour le marathon…aïe aïe ça fait mal et vais devoir attendre 6-7 km avant de voir des supporters…c’est long tongue smilie! Je fais le premier aller le long du canal, je prends un bon rythme, croise Judith, Saskia, PA, Joël et Benoît sur le retour, ça fait du bien de voir de l’orange !

J’arrive au 21e km, je me dis que ça va se gâter…en effet, mon rythme diminue, et je peine à aligner un pied devant l’autre. Au 22e km je me lance dans un calcul savant, à savoir combien de km il me reste à parcourir avant de faire demi tour. En sachant que pouffe numéro 1 est au 22e et que pouffe numéro 2 est au 34e km, combien de km me reste-t-il à parcourir avant de faire demi tour et que pouffe numéro 2 tombe à l’eau ?! 34-22 =12/2 = 28 !! Dur dur quand on est fatigué et qu’on pas le niveau à Daniel en math ! Heureusement que Marie m’accompagne un bon bout et me fait des choré de pompom girls et me raconte les ragots de la journée ! Elle a un sacré malaise dans la tête...Avec ou sans peignoir thumbs up…mais que ferait-on sans elle !

Les km ne passent pas vite et c’est tellement dur de continuer à courir ! J’essaie de courir entre chaque ravito, je me répète à chaque pas que tout est dans la tête, mais les km ne défilent pas vite du tout… ! Je me sens bien seule entre le 34 et 37, me demande si ça va fini un jour ! Je continue mes calculs savants mais je me fais peur à me dire que j’ai encore plus d’1h à courir, c’est déprimant !  Je vois enfin Alain, Nath et Daniel qui me sauve de mes pensées…Daniel me demande si je veux qu’il continue avec moi, je lui dis volontiers, Alain me félicite j’ai déjà envie de pleurer avec l’ambiance qu’on retrouve dans le village, tout le monde me dit que c’est bientôt la fin, j’ai de la peine à y croire et quand Nath me dit « plus que » 1km ½ je me mets à pleurer j’ai pas vu passer les 2km d’avant grâce à eux et j’ai tellement mal partout ! J’ai plus de souffle, plus de jambes, mais arriver dans l’enceinte sur le tapis rouge avec la foule, c’est juste magnifique ! Je passe la ligne, cherche du monde…personne…un peu déçue de l’arrivée, car on nous fait dégager. Heureusement, je retrouve Phil et Saskia un peu plus tard et ça fait chaud au cœur! Je retrouve Alain bien 2h après, les natel passent pas et difficile de savoir quand les autres oranges vont arriver avec ces départs décalés….on loupe donc pas mal d’arrivées et je le regrette aussi, envie de partager les arrivées de tout le monde également.

Enfin, après quelques heures on fini par tous se retrouver, séance photo et les anecdotes commencent  à pleuvoir !

Chaque moment passé avec vous est un vrai bonheur, quelle chance de faire partie de cette grande famille ! Les supporters et les oranges ont tous une place énorme dans ce genre de réussite sportive, et je vous remercie tous ! Bravo également à tous d’avoir fini et pour vos résultats !

Maintenant place aux BBQ et à l’été !

....Et si on attendait un moment avant de parler de l’année prochaine ? roll eyes

 


Benoît


En tant que rookie, je me lance pour le récit de mon premier ironman.
Pour mieux ressentir mon état d’esprit lors de ce jour particulier du 14 juillet, il faut revenir une année en arrière, le lundi 16 juillet à 11h exactement. Les
inscriptions pour l’ironman de Roth sont ouvertes et les places partent très vite. A cause d’une mauvaise connexion internet sur mon lieu de vacances, je ne parviens pas à valider mon inscription et le niveau de stress monte au maximum. Sur le forum, je vois la liste des Rushistes inscrits s’allonger…, jusqu’à ce que j’aie la confirmation de paiement : je serai à Roth le 14 juillet 2013 pour mon premier ironman !
Il faut dire que ce projet me trottait dans la tête depuis un moment, et j’avais assisté à l’iron de Frankfort en 2012 pour encourager les oranges, mais aussi pour
finir de me convaincre que l’aventure méritait d’être tentée. La réussite des rookies de l’époque (Anne et Joël) et l’esprit d’équipe qui avait animé tout le groupe avait fini de me convaincre.

Etant donné ma légendaire facilité pour la natation ;-) mon programme hivernal aurait du être composé de nombreuses heures en piscine. Une entorse du pouce avec arrachement osseux à Noel en a décidé autrement : pas de natation avant fin février. Cet éloignement forcé des piscines m’aura permis de travailler davantage en course à pied.
Le programme d’entraînement concocté par Philip est parsemé de quelques temps forts traditionnels (première base de vélo à Cambrils, Porrentruy, TDFO), mais aussi de nombreuses séances « sur mesure » destinées à nous préparer dans les meilleures conditions. Malgré un hiver qui n’en finissait pas, nous avons pu accumuler les kilomètres et les heures d’entraînement. Tout cela avec déjà de super moments partagés en équipe et quelques anecdotes parmi lesquelles la traversée de cours d’eau sur un tronc d’arbre, recherche désespérée d’une boulangerie autour du lac de Morat, et la mythique « montée surprise » au col de la combe blanche ;-).

Bon je bavarde, je bavarde (autant qu’une spinach ;-) ?), mais venons-en à ce fameux week-end à Roth.
Départ vendredi de bon matin avec 45 minutes de retard (ben oui, il ne fallait pas oublier sa licence ou sa carte d’identité :-D), et une partie de mikado pour faire rentrer 14 personnes, les bagages et 7 vélos dans 3 voitures.
Après de nombreuses heures de voiture et une partie de « saute-bouchons » en Allemagne (nous avons eu la deuxième manche au retour aujourd’hui :-( ), arrivée à l’hôtel près de Roth. Avec pas moins de 13 accompagnants, nous sommes particulièrement bien entourés pour faire de ce week-end un moment exceptionnel.

En fin d’après-midi, direction Roth pour le retrait des dossards.
Première poussée d’adrénaline en voyant les banderoles du Challenge Roth et en constatant la taille démesurée du site et de l’organisation (ça change de Préverenges !!!). Joël a du patienter pour avoir son dossard « last-minute », mais
les 9 oranges sont équipés de tout l’accoutrement du parfait ironman, dossard et casquette verte comprise. Maintenant trop tard pour reculer. Je rentre gentiment dans l’évènement, sans stress excessif.
Samedi, nous avons déposé les vélos et sacs de course à pied à la première transition au bord du canal où aura lieu la natation. Il y a un monde fou
et le parc à vélo est immense. Tout se passe de façon assez fluide et nous nous installons rapidement pour profiter d’un coin d’ombre et de rafraichissements. Les derniers récalcitrants (Philip et Jo) passent entre les mains expertes de
Marie pour se faire vernir les ongles aux couleurs orange et vert (Rushteam et Spinach). Vous verrez sur les photos que ça nous allait très bien :-D.

Philip veille à ce que nous ne manquions pas de nous alimenter : pasta party à Roth (bondée et moins bien organisée qu’à Francfort), pasta à l’emporter dans un parc ombragé, ou encore pasta party à l’hôtel, nos menus des derniers jours se suivent et se ressemblent.

Dernier préparatifs samedi soir (ne rien oublier), et réveil à 4h pour une bien longue journée… Interviews matinales de Marie, petit déjeuner copieux, mais sans Maroilles et direction Hilpolstein. Matteo et moi partant dans le dernier bloc, nous sommes un peu moins stressés par l’heure et les bouchons que les filles qui partaient 1h05 avant nous.
Préparation des derniers détails (combien de gels et de
biberlis emporter ?) et à ma grande surprise, la pression ne monte pas autant que prévu. L’ambiance du départ est grandiose : les abords du canal et le pont qui l’enjambe sont bondés d’une foule enthousiaste, la musique donne la
chair de poule, puis les coups de pistolet se suivent pour les départs successifs des différents blocs.

Les pros et les premières filles sont déjà sur le vélo. Derniers encouragements avec Matteo et nous nous mettons à l’eau pour un départ à 7h50. PAN ! C’est parti ! Pas trop de bousculade grâce aux départs par bloc, ce qui ne m’empêche pas de
recevoir un gros coup de point dans les lunettes, heureusement sans conséquence. Le parcours est très simple : une première ligne droite de 1500m (ça change du Pontet !!!), un retour de 1900m où on passe en face de la sortie et un
dernier 400m. Le travail dans la tête commence dès cette première épreuve : je veux éviter de me laisser griser ou au contraire me laisser envahir par le stress. Aussi, je pense aux conseils de nos ironmen expérimentés : bien nager, sans
tourner les bras trop vite, bien s’orienter. Si en levant la tête j’aperçois un supporter du Rusheam, je prévois de faire la nage du pingouin, mais impossible de reconnaitre qui que ce soit avec tout ce monde !!!
Je sors de l’eau en 1h23 (plutôt bien, pour moi…). Il y a encore énormément de monde pour nous encourager à la sortie de l’eau et j’aperçois Sarah, qui est aux premières loges. Je pose pour la photo puis je récupère mon sac de vélo. Le passage sous la tente pour la transition est rapide, avec l’aide des bénévoles. A peine le temps de me dire que je suis soulagé d’en avoir fini avec cette première épreuve que j’enfourche mon vélo. Je reconnais de loin Catherine et Thomas avec leurs chapeaux oranges et leurs encouragements vont m’aider pour le parcours vélo. Les premiers kilomètres sont très roulants et les conditions sont idéales : grand beau, pas (encore) de vent et pas (encore) trop chaud. Dés les premiers
kilomètres, je me fais passer par les premiers pros sur leurs avions de chasse.
La plus grosse difficulté du parcours est la bosse de Greding : un virage à gauche et on passe de parties très roulantes avec de gros braquets à un gros «
coup de cul ». Là aussi, il y a énormément de monde, de la musique, les allemands savent faire la fête ! Et il y a aussi la bonne surprise d’être encouragés par une partie de notre fan club dont nos « pom-pom girls » Nath et Marie.
Avec tous ces soutiens, difficile de me pas appuyer encore plus fort sur les pédales !
Au 70ème kilomètre, j’aborde le mythique Solarerberg. Avant le virage, la foule commence à se densifier et on sent une clameur enfler. Ensuite, c’est un truc de fou, un moment irréel où on se sent littéralement porté par l’ambiance, la musique, la foule. Les spectateurs s’écartent au dernier moment et j’avais la sensation de traverser un tunnel humain. Très fort côté émotions !!!

Je boucle le premier tour à 30 km/h de moyenne. Je me sens bien, mais je sais que la journée va être longue et je me pose pas mal de questions sur la suite : je choisis de légèrement baisser le rythme pour éviter d’exploser sur le
marathon (là aussi, l’expérience de Philip m’a été utile).
Nouveau passage devant la famille avant d’aborder le deuxième tour. Je rattrape Henri, et après quelques kilomètres ensemble (mais dans drafting !), je pars devant dans une descente. La traversée des villages et les ravitaillements sont à chaque fois réconfortantes avec l’ambiance et les nombreux bénévoles. Le retour du deuxième tour est plus difficile avec le vent qui se lève et la fatigue : à plusieurs reprises, j’ai l’impression de m’endormir et d’avoir les yeux qui se ferment ! Un petit coup d’œil à mes ongles oranges et verts, je repense à nos fidèles supporters et toute cette fatigue est oubliée !

Je pose le vélo en 6h07, un peu en avance sur mon plan de marche, et avec encore une forme et un moral satisfaisants. La transition est rapide, malgré le
tri que je dois faire au niveau de la nourriture amassée dans mon sac. Je décide de partir « léger » sans mon dernier biberli.
Dès le départ de la course à pieds, je croise à nouveau Sarah, Catherine et Thomas, qui courre un peu avec moi. Puis me voilà parti vers l’inconnu : comment courir un marathon après déjà 7h30 d’efforts ? Après quelques kilomètres de mise en jambe, à l’ombre et en faux plat montant, on rejoint le bord du canal avec d’interminables lignes droites. La chaleur est importante et l’hydratation sera primordiale. Je commence à marcher dès le 4ème kilomètre et là je me dis que ce marathon va être très long… J’alterne 1/4 marche et 3/4 course, et je profite des passages ombragés pour courir plus longtemps. La bonne nouvelle est que je n’ai pas de problèmes digestifs (je vous conseille la préparation de l’estomac au Maroilles, c’est très efficace ;-)). J’ai bien digéré l’iso sur le vélo et sur la course,
je prends à chaque ravitaillement un verre d’eau, un verre de coca et un morceau de pomme. Tout passe bien, et même trop bien, au point que je dois multiplier les pauses pipi (une douzaine pendant le marathon !!!!!). Les éponges permettent aussi de se rafraichir, même si vers la fin, il ne fallait plus trop être exigeants sur leur propreté. Le long du canal, j’aperçois Alain qui m’encourage puis je croise Anne (qui semble bien), Saskia (qui me dit que c’est trop dur) puis PA et Joel qui approchent du semi-marathon.

A partir du 10ème kilomètre, même si les muscles ne répondent plus très bien, c’est la tête qui prend le relais et je me fixe des objectifs : courir jusqu’à tel km,
doubler tel concurrent, arriver en moins de 13h, ne pas avoir de regrets... Et puis, je décide de prendre les choses du bon côté : ok, c’est dur, très dur, ok, c’est long, très long, mais c’est ce que j’ai voulu et ça fait des mois que je me prépare, donc l’objectif est de profiter de chaque moment.
Après le semi, j’aperçois Marie avec son short fétiche et son pompom bicolore. Elle me fait une petite chorégraphie puis m’accompagne un bon moment. Ca me fait beaucoup de bien de parler et d’avoir des nouvelles des rushistes qui sont partis avant, surtout que les nouvelles semblent bonnes ! Je croise Matteo vers le 27ème kil (il marche mais a le sourire) puis Henri qui doit être environ 3 km derrière moi. Je retrouve Marie pour un nouveau pas de course ensemble. Elle profite avec moi des ravitaillements pour tenir après ses 50 km à nous accompagner ! Nous courrons à un bon rythme sur le faux plat descendant qui nous ramène vers Roth. C’est là que je réalise vraiment que je vais atteindre mes objectifs : terminer et en moins de 13h. A 3 km de l’arrivée, je
retrouve Catherine et Thomas et Alain, pour les derniers encouragements (« Papa, t’es le plus fort ! »). Il ne reste plus qu’à savourer le petit circuit dans le centre de Roth, entre les tables à bière, avant d’approcher du graal, la ligne d’arrivée. Et là, tout m’échappe, à nouveau une foule considérable et survoltée, des décibels à gogo, les visages connus qui bordent la longue ligne d’arrivée. L’entrée dans le stade jusqu’à la ligne est juste magique : tant de préparatifs, de sacrifices et de souffrance (mais aussi de plaisir, rassurez-vous !!!) pour pouvoir savourer ce moment.
Je passe la ligne totalement euphorique avec Thomas.
12h45, objectif moins de 13h atteint (5h05 sur le marathon) !

Après avoir reçu ma médaille par James Cunnama, le speaker annonce l’arrivée du plus vieux participant (77 ans je crois, parti 1h20 avant moi ;-)) : grosse ambiance et émotions sur la zone d’arrivée. Je sens que je pourrais y rester
des heures, mais je suis aussi impatient de retrouver Catherine et les amis du Rushteam. Je franchis la passerelle qui m’amène vers le ravitaillement et là j’aperçois plein de têtes connues, hyper souriantes, qui savourent ce moment et c’est là que l’émotion me submerge (ainsi que Thomas). Après quelques instants pour se congratuler à travers les grilles et je passe dans la zone récup ou je retrouve Philip qui me félicite et me donne quelques précieux conseils pour l’après course. Je prends rapidement un sandwich et une bière (sans alcool ;-)), et je rejoins l’équipe. Je suis très heureux de retrouver tout le monde, de savoir que tout le monde est bien finisher (il ne manque plus qu’Henri qui ne va
pas tarder), et cerise sur le gateau, de voir que les spinach on fait des perfs remarquables !!!
Après quelques photos de groupes et les embrassades, retour au calme. La récupération des vélos est un peu chaotique puis nous nous retrouvons à l’hôtel autour d’une pizza bien méritée, et nous partageons nos premiers récits.

Je me rends compte que mon récit est déjà très long et pourtant j’ai l’impression d’avoir encore plein de choses à partager…
Si je ne devais retenir que quelques temps forts de cette aventure, ça serait :
- Les longues heures d’entraînement passées en groupe, toujours dans la bonne humeur (merci à tous mes collègues d’entraînement et à Philip et PA pour votre implication à nos côtés)
- La patience de la famille qui a souffert d’une année très chargée sur le plan professionnel et sportif (merci pour tout !)
- Un week-end extraordinaire vécu intensément avec les autres finishers et nos accompagnants
- Un superbe parcours vélo, plus vallonné que je l’imaginais
- Le Solarerberg et la ligne d’arrivée : des moments inoubliables
- Une course très longue et très dure, difficile à terminer sans le soutien de la foule, mais surtout de nos supporters sur place et à distance (un IMMENSE MERCI à tous, pour vos encouragements, vos sourires, vos pas de course, vospompoms…
!). L’ironman est une course individuelle qui se gagne en équipe !
- Quand on veut, on peut : il y a 4 ans, je n’osais pas débuter le triathlon car je nageais comme une enclume ; mes nombreuses opérations du pied étant gamin ne me prédisposaient pas à ce type d’effort. Mais le goût du défi, le soutien de l’entourage et la volonté ont permis de repousser mes limites.

L’heure est maintenant à savourer cette réussite individuelle et collective, et à profiter d’un repos bien mérité ! J’ignore quels seront mes prochains objectifs, mais j’espère qu’ils seront aussi riches sur le plan sportif et sur le plan humain.

 


Judith


A mon tour de revenir sur ces magnifiques journées passées en Bavière avec une équipe super exceptionnelle de participants et supporters ! Je sais même pas par où commencer… bon, c’est déjà assez compliqué comme ça car il y a tellement de choses et d’anecdotes à raconter que je vais faire simple et chronologique !

Après une belle journée passée à Munich à revoir des amis et mes endroits préférés (j’en oublie presque que la raison du voyage est bien l’IM et pas une virée des Biergarten…), retrouvailles avec toute la clique rushtiste à la Triathlonexpo – y a pas mieux comme entrée en matière, mais l’ambiance est au beau fixe. Retraits des dossards, premières difficultés logistiques dans la Pastazelt, Philipp qui renonce le cœur gros au Kaiserschmarn (un délicieux dessert allemand composé d’une espèce de gaufre, purée de pommes et coulis de baies) car il n’a pas la patience de faire la longue file. On traverse une place noire de monde et écoute quelques chansons d’un chouette concert sur le retour, et un premier gros dodo. Samedi tranquille, éveil matinal avec Marie et Nath (radio Spinach émet aussi en Allemagne, c’est génial !), updates de leur part sur les anecdotes du trajet, puis 1h de glande dans le lobby pendant que certains mangent, puis départ à vélo pour le bike check-in. C’est bien roulant et on a un peu de vent dans le dos – de bon augure pour dimanche ! P-A nous explique qu’on est sur la fin du parcours vélo, à contresens. Il y a quelques faux plats montants, donc je me dis que la fin du parcours, en faux plat descendant, sera peut-être sympathique…j’y reviendrai plus loin. Après le bike check-in, on se sépare de notre sac course à pied (premières émotions !) et reste un peu autour de ce parc. Après un nouveau passage à la triathlon expo, retour à la case départ pour un « dernier repas » et hop au lit. Je m’endors en me promettant de ne pas repousser le réveil de quelques minutes lorsqu’il sonnera à 3h40…

Après un petit déj dans une salle pleine de triathlètes, départ pour le grand départ ! Ils sont en train de jouer les hymnes nationaux de tous les pays représentés et j’entends l’hymne suisse au moment de traverser le pont qui mène à la Wechselzone 1 (WZ1 pour les intimes)… je sens que ça va être une journée riche en émotions. On  retrouve nos vélos, nos boys P-A et Philip se chargent de nous gonfler les pneus que nous avions dégonflé la veille – merci les gars, quel service ! – petit passage aux toilettes et il est temps pour les Spinach d’ouvrir les festivités du jour. On voit les magnifiques pompons de Marie et Nath qui s’agitent au loin, trop chouette. Puis on se dirige vers la zone d’attente, ça me rappelle les chambres d’appel – ceux qui ont fait de l’athlétisme parmi vous comprendront ! On se sent en peu en cage, comme du bétail qu’on amène à l’abattoir… ou prenons une image un peu plus jolie : un troupeau prêt à être libéré pour aller paître des les alpages. On passe la première grille, la suivante sera celle qui nous ouvrira le canal. La musique type les charriots de feu est à fond (jamais été dans des toilettes dont les murs tremblaient autant !), une brume s’élève du canal, on sent qu’il va faire chaud mais pour l’heure il fait encore bon frais, normal, il est juste passé 6h30… on passe un dernier moment les 3 ensemble, on se dit qu’on va bien se croiser à quelque part avant la fin de la course, et que tout ça est encore plus émouvant que les Jeux Olympiques, on se dit bonne chance et plouf, on se jette à l’eau. Premier constat : elle est toute brune et on voit strictement rien sous l’eau ! Tellement rien que pendant la course je verrai souvent des pieds et des bras surgir soudainement à côté ou devant moi, c’est comme si on nageait dans un épais brouillard. On a pas le temps de vraiment réaliser qu’on est sur le point de commencer un ironman que hop, c’est parti pour 3.8km. Après quelques mètres je me prends un coup sur les lunettes, ça fait pas autant mal que sur le nez à Préverenges, je les réajuste et c’est reparti. Etonnamment, cette partie natation passe vite psychologiquement, même le bout droit de quasi 2 km se fait assez aisément. Contrairement à Anne et à d’autres, je ne me sens pas trop seule dans ce canal. Parfois je suis sur le côté et j’ai la paix, parfois je suis sur le point de me faire coincer, et me fait aussi « passer par-dessus » à quelques reprises. Heureusement que PA nous fait faire ses exercices de zigzag au Pontet de temps à autre big grin Ici le décor est différent, mais le principe assez le même. On passe sous le pont noir de monde, je sais qu’il reste moins de 800m jusqu’à la sortie, j’ai déjà envie de pleurer en pensant au bonheur que ce sera de récolter son ptit sac et de courir à la Wechselzelt avant de partir à vélo. Quelques minutes après j’y arrive et tombe sur Saskia, qui a l’air de bien aller et est en train de se faire aider par un Helfer pour mettre son maillot. On va ensemble à nos vélos (qui sont côte à côte…ptite pointe d’émotion, ça fait plus de 25 ans qu’on court en se frôlant les coudes, hein Saskia ;-)))), j’emmène mes petites provisions et c’est parti.

Après quelques centaines de mètres, je vois ma maman avec un joli panneau, quelle belle surprise. Très heureuse de la voir, et impatiente de voir tous les autres supporters sur le parcours. C’est parti pour deux boucles à 90km. Je mange dès que je peux et essaie de trouver mon rythme. Pas trop rapide car la journée est encore longue, mais pas trop en pure ballade non plus, donc quand même plus en dehors qu’en dedans, si vous voyez ce que je veux dire… Je me sens bien mais sans plus, après quelques kils j’ai une courbature au bas du dos/fessier à droite, je ne sais pas d’où elle sort et espère qu’elle va repartir comme elle est venue ; elle se repointera quelques fois mais pour repartir, donc ma tête décide de l’ignorer. Dans une des premières petites bosses, Philipp me ratrappe et me demande quelle heure il est… euh 8h37 pourquoi ? T’es à la bourre ? T’as un rencard ou quoi ? Merci au revoir, hasta luego amigo ! Je vois ensuite Kaizad et mon papa, puis j’entends « Mossa, mossa asi você me mata… », une des chansons Spinach 2013, je prends tout ça comme des bons signes, today’s gonna be a good day, même si je ne sais pas encore si j’ai des bonnes jambes ou pas. Les kils défilent, le paysage est joli, ça va bien mais je trouve pas ça aussi plat et roulant qu’on m’avait dit… et pas aussi reposant non plus mais ça va bien.

Après 40km, passage à Greding, une méchante petite rampe, mais heureusement il y a nos supporters de choc ! Olééé, on tape dans la main de tous le monde et on continue. Pendant un bon moment, on perd un peu son rythme de croisière, ça monte puis descend, et monte encore, puis une grosse descente puis on sait pas trop, mais l’essentiel est qu’on avance. Soudain, arrivée au pied du Solarberg, c’est donc lui ! Incroyable, c’est comme si on fonçait droit sur des gradins raides et complètement bondés. Comme d’autres Rushtistes, je dois me contenir pour ne pas me laisser subjuguer par l’émotion, je suis au bord des larmes. Le bruissement de la foule, avant même qu’on ne s’y plonge, est aussi impressionnant. Puis on s’y plonge, on a un petit mètre pour passer,  et on savoure les olà que les spectateurs font rien que pour nous personnellement. Vraiment fou ! Rien que pour ça, ça vaut la peine de faire un Ironman ! Nouvelle émotion deux kilomètres plus loin, je ratrappe Javier, un triathlète amputé d’une jambe et qui pédale sans prothèse, donc avec une seule jambe. Quel courage, chapeau ! Quelques minutes plus loin, émotion suivante, je retrouve Anne et lui lance un « Klasse Anneeeee ! ». J’aimerais bien rouler à ses côtés et papoter un moment, mais j’ai peur de l’arbitre (quelle serait sa réaction si on lui disait « mais non, on est pas du tout en train de drafter, on a juste 2-3 trucs à partager entre Spinach… »). Après ces distractions consécutives, je me reconcentre sur la course pour le début du deuxième tour. Il passe assez bien, mes jambes se portent plutôt bien, je m’occupe en mangeant mon ptit sandwich, discute brièvement avec une concurrente avec qui on se dit que les hommes ont bien de la chance, on en voit plein qui font pipi sans même poser leur vélo…tant pis pour nous. Je me mets aussi un peu de crème solaire car le soleil commence à taper fort, et fais des jeux avec mon compteur, du genre je le laisse sur la fonction « chrono », et devine à combien de kils je suis aux heures pile. Ou vice-versa, je prends les kils « ronds » et devine depuis combien de temps je suis en route…très divertissant, hein ?big grinTout cela fait que le tour passe plutôt rapidement, je revois tous nos supporters et me frotte au vent de face sur les derniers 50km… c’est quand même long là mais ça va, on sait qu’on s’approche de la fin…Et je ne sens rien du faux plat descendant angry Puis mon compteur indique 177km quand je passe sous une arche qui dit quelque chose comme « Plus que 500m et New Balance va vous accompagner tout au long de la course à pied » Quoi déjà ? S’il s’agit d’une publicité mensongère je contacte A Bon Entendeur dès que j’en ai terminé avec cet Ironman, ça je vous le jure !

 Mais non, effectivement, j’ai le temps de faire 3 coups de pédale et c’en est terminé, incroyable ! A peine le temps de réaliser que je me retrouve assise sur ces beaux bancs jaunes, une volontaire devant moi qui me demande ce qu’il me faut de mon petit sac. J’enfile mes baskets, passe vite aux toilettes et commence à courir, en ne réalisant toujours pas vraiment qu’il ne « reste plus qu’à ». Je regarde ma montre, pense à Philipp qui nous disait à Saskia et moi aux entraînements qu’on courait (trop) vite, me force à ralentir et à trouver un rythme «survivable » dès que possible. Je retrouve Nath qui court un bout avec moi, cool ! Je ne sais pas vraiment comment ça va se passer, mais me dis que je vais essayer de courir pendant 20km, puis de continuer à courir mais en me permettant de marcher quelques pas aux ravitos (mais pas entre les ravitos, c’est la règle d’or à respecter, m’a-t-on dit…ok ok, je vais essayer de m’y tenir !). ça va pas trop mal, je me dis que ça pourrait être pire, mais c’est pas non plus les méga sensations. Je croise Philipp, plus tard Anne puis Saskia, quel bonheur de les voir ! Ils ont tous l’air plutôt bien, chouette. Moi je fatigue mais je continue de me dire que cela pourrait être encore pire – ou que le pire est peut-être à venir…

Après 16 ou 18km, je commence à m’autoriser de vrais pit stops, c’est du stop and go, je quitte le ravito, digère ce que je viens de boire/manger, cours un peu pas trop « mal », commence à réfléchir à ce que je vais prendre au prochain ravito, me réjouis du ravito, arrive au ravito, m’arrête, me sers au « buffet », savoure (surtout les pastèques, trop bon !), et recommence cette boucle que je viens de décrire. Je fais ça jusqu’à la fin et apprécie les divertissements tels le long bout à courir avec Marie, qui me raconte plein de choses que j’ai oubliées mais qui m’ont bien fait plaisir sur le moment, ou Kaizad, mon papa, tous les autres.. Au passage du 30ekil, je me rends compte que ça va plutôt bien vu tout ce qu’on a déjà fait. Au 32eje positive, wouah, plus que 10km ! Les 5-6 derniers kils passent plutôt vite si je me souviens bien, tout d’un coup je suis entourée de tellement de monde, Nath, Thomas, Daniel qui courent avec moi, mes parents et Kaizad tout près à vélo – un vrai cortège, trop hâte de voir les photos. Nath m’accompagne un bon bout, on fait la petite montée, passe sur la petite place, et tout d’un coup je vois le panneau des 41 km. Ça fait tellement longtemps que je me réjouis de ce moment !!! Dernier kil, passage sur le tapis, entre dans le petit « stade », je réalise que c’est vrai, il ne reste que 200-300m, c’est fou ! Dernier virage, je franchis la ligne, ne pense même pas à regarder le chrono, quel bonheur d’être là ! Bientôt je vois Philip qui arrive tout sourire, torse nu, rasé douché frais comme une rose on dirait. Cooool ! Il me faut un petit moment pour m’orienter dans cette zone d’arrivée, il y a beaucoup de monde, il faut dégager dès qu’on arrive, et traverser la tente pour avoir un ravito. Un peu bizarre ce moment, on aimerait savourer, attendre ses amis mais il faut avancer, comme si ce n’était pas encore fini. J’aimerais sortir de la zone pour aller voir mes proches, mais je ne sais pas si on peut revenir, donc je vais chercher mes affaires avant.  Avec tout ça, pas vraiment possible de voir Anne, Saskia et tout le monde arriver. C’est mon seul mais gros regret du jour, ce fait d’avoir été éparpillés dans la zone d’arrivée et de s’être retrouvés que beaucoup plus tard. Mais mieux vaut tard que jamais, quel plaisir de se serrer dans les bras !

Tous finishers, génial, bravo à tous ! Comme l’a écrit Benoît ou Joël, le triathlon est un sport individuel, mais ça passe quand même drôlement mieux en groupe ! Que de souvenirs indélébiles collectionnés à Porrentruy, Cambrils, ces dernières semaines et bien sûr à Roth ! Je n’irais pas jusqu’à dire que préparer un ironman en groupe est facile, mais c’est quand même drôlement sympathique. Merci Philipp pour tous les entraînements, P-A pour les super entraînements de natation, et à toute l’équipe pour la compagnie, les fous rires, la motivation, l’inspiration, c’était génial. Un énorme merci aussi à Kaizad et mes parents pour leur soutien, à Nath, Marie et tous les supporters pour leur présence, grâce à vous tous cette expérience a été incroyable. Et merci de nous avoir suivis sur ce forum, c'est génial et très drôle de lire vos messages après coup!

A remettre je ne sais quand… dans tous les cas sur un dancefloor cet automne big grin



Henri


Hello et bravo à toutes et tous. Et merci à tous les supporters, sur site et en ligne.

Que dire après un aussi beau post de la part de Benoît et si positif. Tout est dit. Et bien dit.

Pour ma part : manque d'entrainement, mauvaise alimentation, mauvais jour... je ne sais pas. Toujours est-il qu'après une natation dans le bonheur et un vélo agréable, le marathon fût une vraie horreur. On connaissait le mur des 30 km. J'ai découvert le mur des 0 km. Et il en restait encore 42...

Conditions idéales (le matin) pour cet IM dans le coeur de la Bavière. Une eau bien tempérée et temps pas trop chaud le matin. Les 3.8 km se passent bien. Plus long qu'à Frankfurt comme prévu car moîtié moins de kils de préparation en piscine. Une transition avec choix des habits, café et brushing comme en témoignent mes 11 minutes scared pour T1. Avec la queue pour les toilettes tout de même.

Malgé moîtié moins de kils d'entrainement cette année, le vélo passe dans le plaisir pour le premier tour. Pas de difficultés particulières. Merci aux supporters oranges et vertes pour leur soutien. Première véritable émotion dans un IM : le Solarberg. On m'en avait parlé, mais le vivre fût vraiment exceptionnel. Je dois avouer que j'ai presque eu une larme. Au 2nd tour, vers le début, brin de causettes avec Benoît puis viendra la première difficulté : gros bruit comme seul le carbone sait faire sur les vélos. Je sens tout à coup une différence dans ma conduite. Constat : la roue arrière est voilée. Chance : le kart de secours avec des roues passent à ce moment. Je les arrête. Rapide analyse du gars et verdict : rayons cassés. Roue voilée mais utilisable. Il m'ouvre le frein et me dit de faire attention mais je ne qualifie pas pour une changement de roue même si à chaque tour ma roue frotte contre le cadre. "Only funfzig krilometers... you can do it. But be carful".

Bon j'ai eu ma casse un peu de patience et c'est fini.

Ben non : crevaison lente contatée sur la roue avant qques kils plus tard. Décision de ne pas la changer. Je vide la roue et lui passe la cartouche sans changer la chambre. On limite les dégâts et pas trop de perte de temps. Reste 30 kils... ça tiendra

2nd passage au SolarHill : Moins de monde mais toujours autant d'ambiance.

Enfin je peux boucler cette étape en 6h20. Pas trop grave compte tenu des circonstances.

Mais c'est sans compter avec la deshydratation. Mes 4 gourdes sont vides donc bien bu mais il y a une bulle qque part car je sens que ça va être très très dur. Pas fait pipi et pas besoin.

Posé le vélo : choix des habits, petit café et nouveau brushing = 10 mn (va falloir corriger les transitions).

Et départ pour la course. Après 2 km, je suis vidé, raide, exténué, la chaleur est insupportable et l'estomac commence à se plaindre.

Alternance de marche et de course. Je ne croise pas grand monde car évidemment vous êtes devant moi.

Je croserai PA proche de la fin alors que je démarre ("Ah ça ! pour être dur, c'est dur !!!" qu'il me dit) puis vers 25 km Joël qui marche. Courte accolade, encouragements respectifs et je lui dit qu'on ne m'y reprendra plus, fini les IMs pour moi. Je me couche au bord du canal pour 1 minutes et m'endors aussitôt. Un gars vient me demander si ça va et me réveille. "All good, thank you" et je repars. je pense qu j'y serai encore sinon.

Viens la valse des 30 mètres : "allez ! jusqu'au poteau là-bas à 30 m" puis "allez ! jusqu'au ravitos là-bas." Depuis le 2nd semi-marathon je ne peux plus rien avaler, même pas de l'eau sans la vomir. Je me force à boire de toutes petites gorgées minuscules. Alors sucres, gels ou autres, faut pas compter dessus.

Je croise Benoît vers 30 km qui me dit "Allez Henri ! Croche"... Je veux bien crocher... Mais à quoi. Les 7 derniers kils se font dans un état second : je ne réfléchis plus. Je suis un robot qui marche et cours. Je ne vois rien ni n'entends rien. Puis viens dans un rêve la boucle d'arrivée, les lumières et les bruits m'étourdissent et m'agressent et je passe la ligne d'arrivée. 13h19 Moins grave que prévu : je pensais en être à 15h.

Je me couche au sol. Immédiatement, je suis sollicité par une armée de bénévoles et samaritains : "Alles gut ? Ja voll Alles gut !" Au bout du 8ème je me relève.

Repérage, médaille, T-shirt, douche et soupe au légume salvatrice me feront retrouver un semblant de forme.

Moralité : probablement le plus dur IM que j'ai fait (des 3) mais le plus émouvant aussi.

Bravo à tous et à toutes pour vos perfs incroyables. Ayant vécu ce que j'ai vécu, cela rend vos perfs encore plus délirantes en perspective. Vous êtes des machines hyper entrainées et vous gérez vos courses comme des pros. Je crois que je vais changer de sport (je dis ça chaque année après l'IM big grin).

Hyper merci aux supporters (spectateurs ou participants) pour leur soutien. Il en est fallu de peu pour que je DNFise.

Bon repos bien mérité.

 


Saskia


Enfin un moment pour me retrouver en tête avec mes souvenirs de la préparation de l’Ironman et de ce week-end pleins d’émotions.

 

Une préparation entourée d’amis et de bonne humeur. PA a réussi à faire tous les entraînements de natations divertissants et drôles avec tous ces exercices de coordinations. Pour la course à pieds, le chemin de la truite m’a tenu en haleine et pour le vélo, la découvert de la combe banche à compléter ma géographie !

 

Après tout ça départ pour l’Iron. En route avec un premier arrêt à Baden, où Bruno nous attend avec son dossier et ses cartes. Je suis contente qu’il soit de la partie dès le départ, mon premier supporter durant toute cette préparation.

Après des ralentissements, on arrive et départ pour les dossards, ça ressemble à un enregistrement d’aéroport … . Comme de vrais enfants, on ouvre nos sacs et l’excitation est là. Je n’ai pas rêvé je suis bien inscrite et dimanche je vais faire une journée de sportsJ.

 

Après une pasta, un peu désorganisée, Joël nous retrouve avec son plus beau sourire, c’est bon il a son dossard et cette fois la photo est complète. L’ambiance dans les rues de Roth nous promet un beau finish pour notre arrivée.

 

Samedi, préparation des sacs de la course à pied et quelques coups pédales pour se rendre au check-in pour le vélo, tout va bien, je me sens bien. Je prends mes  repères et les garçons m’expliquent le concept des sacs et de la tente pour le changement ce qui n’était pas encore très clair pour ma tête. Bruno a pris ses repères pour le parking et Marie finit de mettre la couleur sur nos ongles. Tout le monde est prêt et je m’évade un peu dans ma tête et observe tout ce monde et je me dit que j’ai de la chance de faire partie de cette équipe.  En fin de journée, l’arrivée de mes parents, Bruno leurs donne les informations pour la grande journée et Marie complète leurs ongles. Je m’ attarde pas et je monte dans la chambre et je fais les derniers préparatifs. La nuit va être courte et le stress est déjà un peu là.

 

Enfin, je peux me lever (je me suis souvent réveillée) et départ pour le petit-déjeuner. Etonnamment, je mange plus que ce que je pense et Marie est là pour nous faire rire. En voiture, et je t’accorde PA j’étais tendue dans la voiture J mais heureusement que vous étiez là pour nous guider et un grand merci pour le service de pompage des pneus. Car la musique m’a plongé dans un moment de grandes émotions. Accompagné de Judith et d’Anne, on retrouve notre groupe de départ et avec on se dit qu’il y a du monde, nous sommes pas les seules follesJ. Au moment, que je me lance pour quelques tours de bras, Anne me prend par la cheville et me montre mes parents au bord de l’eau (Merci, ça leur a fait plaisir de me voir avant le départ).

 

Départ pour une natation sans coups pour ma part et je me permets de penser aux conseils de glisse de PA. Je sors de l’eau fixe mon sac. Au moment que j’enlève ma combinaison, je vois Judith. Cool tout se passe bien aussi pour elle. Et je suis jusqu’à l’emplacement de nos vélos et soudain je ne trouve plus mes chaussettes… je me retourne…ouf elles sont juste 5 m plus loin.  Et hop sur le vélo, nos supporters sont là, c’est de la folie cette ambiance. Je mange rapidement afin de rependre mes forces de la natation. Philip me rattrape et me dit que j’ai fait une bonne natation et me dit à plus tard. Voîlà le Greding, je vois les pompons oranges. Marie me crie, n’oublie pas boire et de manger (Oui, Marie je te promets j’ai fais ça J). Je me permets d’essayer de garder une vitesse constante et soudain je vois une foule sur la route, le Solarberg UN MOT « ENORME », j’ai un immense sourire et les yeux piquent. Une folie et il faut le vivre deux fois car au 2ème tour c’est pareil. Au 2ème tour Marie, Nathalie et Bruno courent à côté de moi, ils sont à font. Marie me donne les conseils pour le finish, Bruno me dit que ma filleule me crie « hop Super Gotti » et Nathalie « vous êtes trop fortes les filles ». Avec ses encouragements on peut que finir vite J, la raison de mon temps plus rapide sur le 2ème tour.

 

Je pose le vélo et je me demande comment vont réagir mes jambes…et bien tout va bien et je regarde ma montre « un peu rapide », mais le fait de voir à nouveau notre fan club me donne des ailes. Je me réjouis de croiser  mes amis de l’Iron. Et je garde en tête les conseils de Marie « bois et manges » mais je commence avoir de la peine et les jambes sont lourdes. J’essaie de manger un bout de banane mais elle ne passe pas. Je vais rester au coca et à la pastèque. Bruno me retrouve et vois que j’ai besoin d’accompagnement. Et va faire de long bout avec moi. Merci, ainsi les km passe un peu plus vite. Vers 33ème, il me laisse et rendez-vous à l’arrivée. Ok et là je retrouve de l’énergie et mes jambes. Allez Saskia, profite à fond c’est bientôt la fin. Je retrouve Nathalie et Daniel, ils sont à fond Nathalie me dit que l’ambiance est énorme dans la ville, je garde le rythme et profite à fond des derniers mètres. Et je passe la ligne d’arrivée avec un pompon car sans les pompons le marathon  aurait été ennuyeux et très long.

 

L’arrivée est un peu triste car on se retrouve seule et un peu perdue parmi le monde. Heureusement, je retrouve vite Anne, Philip et ensuite Judith pour retrouver à la fin tout le monde avec des sourires. Le plus beau dans cette aventure c’est d’avoir partager tant d’émotions avec autant de monde.

 

Un grand merci à Philip pour le plan d’entraînement et les tours à vélo. A PA  de rendre la natation amusante. A Bruno, qui s’occupait de me faire d’énorme assiette à lors de mes retour d’entraînements. On peut être  fier de notre club, une si belle complicité on ne la trouve pas partout.

 

Merci pour ces beaux souvenirs.

 


Joel


Que dire après cet étal de statistiques, de larmes, d'amitiés, de performances... En quelques lignes alors tongue

J'ai envie de dire que rien ne sert de courir après les performances mais que tout se joue dans l'amitié et l'effet de groupe, ce que j'ai ressenti ce weekend ne s'effacera jamais et je sais pourquoi aujourd'hui je fais du sport et suis président du Rushteam.

Un départ sur les chapeaux de roues (ou de carte d'identité -> vous verrez, un jour, Monsieur Dux, vous oublierez votre tête!!!) et ça commence pour 08 heures de voiture ou si vous préférez: de statistiques, de prévisions météo et de franche rigolades, quel bande je vous jure, ça vous existiez pas il faudrait vous inventer, comme sur Couleur 3 le sapin ça sent la Pive ! J'ai encore mal au cerveau avec tout ce que j'ai entendu ce weekend, le mal musculaire n'est que fioriture.

Malgré mes inscriptions tardives, mon hésitation légendaire, j'avais belle est bien rendez-vous avec une belle blonde nomée Miriam 18h00 précise, ce vendredi soir, dans la tente des "enregistrements" pour obtenir en last minute un précieux sésame, malheureusement on m'annonce que pour l'instant it's not possible because la pasta party tourne mal et tout le monde est débordé, c'est l'apocalypse pasta party...J'assiste tant bien que mal ensuite à la photo d'équipe (dossards, casquettes et sésames) et pour l'instant je ne fais pas partie du lot... dur, dur.

Après quelques moments de solitude extrême et un bel arrangement d'une assiette "weight watcher" spécial deutschland avec sa garniture, ou plutot sa couverture pommes de terres au fromage 8000 kcal je prend l'initiative de rejoindre à nouveau Miriam pour essayer de décrocher mon sésame...et, la deuxième c'est la bonne on dit en général, ce fut le cas, reçevoir mon "précieux" et partager des larmes de joies avec tous mes amis, un grand moment que je n'oublierais pas, et ça ne fait que commencer.

Lendemain pose du vélo, tri des sacs de couleur, tri des affaires, rangement sélectif des affaires de vélo, de course et de natation, on se mélange un peu les pinceaux avec tout ça...il fait déjà très chaud et l'ambiance est déjà très forte, ça va être du lourd. Mon vélo est situé dans la zone annexe du parc à l'opposé du parc principal tout près des WC...je suis déjà bien fixé, mais je retrouve le sourire car Matteo et Benoît sont tout prêt et Benoît ne me croit évidemment pas quand je l'oriente direction des WC pour sa place.

Le canal ressemble à une mare aux canards on risque d'avoir besoin de la frontale pour nager, la tension commence bien à monter et tout le monde semble nerveux, sauf les "Poufs" et les accompagnants qui nous chambrent à chaque instant. Marie est en pleine forme, ça va gicler dans le bosses demain.

Pasta party à l'hôtel (18h32) et ensuite dodo 21h30, la nuit va être courte...Diane 0400 et petit déj à 0415...je mange normalement et suis interviewé par Marie qui s'est mis en mode "méga pouffe" avec Nathalie et nous a peints les ongles avec une jolie couleur Spinach-orange, mes saveurs préférées...0530 départ toléré avec 32 secondes de retard sur le programme, je suis avec les "Pouffes" et Alain, l'ambiance est décontractée et Marie roule à boulet direction T1, je commence à stresser la moindre, ça sent l'écurie.

Sur place une ambiance à faire pleurer, des milliers de personnes sur place déjà et une sono digne de réveiller les morts ! On est à la bourre et je flippe quand je vois les filles déjà prêtes qui me donnent quelques indications que je n'entend pas, je stresse. 07h08 sur la grille, on avance dans le canal, il y a du monde partout au bord du canal, c'est incroyable, 07h10 c'est parti coup d

e canon, c'est le bourdel, je prend quelques coups et ensuite ça se calme mais pas facile d'avancer droit dans la mare, il fait un petit peu nuit et c'est pas aussi clair que le lac. Je nage régulier, pas mal de monde dévie dans tout les sens et il faut éviter les gens au dernier moment. Bonne sensation, je sors bien de l'eau content de cette partie natation.

Transition sans les fesses à l'air et départ pour le vélo, joli parcours vélo, ponctué de faux plats et montées bien sèches avec un joli carton noir et 8 minutes de pénalité au premier tour, ça casse le rythme mais ça me permet de faire un petit pipi de la peur... Sollarberg, Steeve m'en avais parlé il y a très longtemps et je crois qu'au niveau sportif je n'ai jamais ressenti pareil émotion, des milliers de personnes, des cyclistes en file indienne, du bruit sur toute la montée, il faut vivre cela au moins une fois dans sa vie...

Je suis bien content de poser ma monture après 180km et je crains déjà le marathon car je ressens des crampes sur les cuisses depuis pas mal de kilomètre déjà...quelques miles dans les pattes, les sensations sont bonnes et je rejoins les pompoms girls qui sont là avec pancartes, joli short et frou frou pour m'encourager, ça fais du bien au moral de voir ses amis et de courir avec sur 500 mètres, je me fais chambrer par les autres coureurs, amies? maîtresses? copines? Belle soeur? Poufs? Alain est là quelques mètres plus loin pour me remettre sur le droit chemin, traître...

Les kilomètres défilent, les ravitaillements aussi, il fait très chaud et le chemin au bord du canal est interminable, mes nouveaux amis s'appelent "Coca Cola" et "Pastèque" + "bob l'éponge"... j'ai plein de flotte dans les chaussures et une halte essorage aura lieu au 16ème kilomètre. 19ème kilomètre je commence à ressentir une douleur aux cuisses et derrière les genoux et cette douleur ne me lâchera plus du tout jusqu'au bout, pire, elle ne fera qu s'accentuer...malheureusement et pour ne pas fiche complètement en l'air mon genoux endommagé, je marche de plus en plus...j'essaie de courater sur 400 mètre, puis remarche et ravitaillos...les kilomètres n'avancent pas...je suis déjà déçu...je croise mes accolites, qui courent toutes et à tous à des allures de "Kiki" et suis démoralisé. 23ème kilomètres je marche toujours et il me semble que la fin se trouve à la même distance que terre-lune, ça va être une très longue agonie...heureusement pour moi, je croise une belles et charmante pompom girl qui est prête à lâcher Anne (qui cours à 20km/heure) pour faire une bonne partie du chemin avec moi. Je tiens bon, je ressaie de recourir mais rien à faire ça fait trop mal, pas possible, marche rapide 9km/heure, je tiens ce rythme avec Marie qui est obliger de courir à côté de moi, elle me dit que c'est un bon rythme et ça me remotive...ravitaillos...km qui ne passent pas...motivation de Marie et 32ème je me retrouve à nouveau seul avec moi même...dur...dur...34ème....37ème...ça n'avance mais la lune se rapproche un petit peu, en arrivant dans Roth je croise Thomas, Catherine et Sarah qui me redonne un coup d'adrénaline et il reste quelques héctomètres pour poser le pied sur la lune.

Derniers kilomètres, il faut aller chercher un turn-point et traverser le centre pour revenir sur l'arrivée, c'est bientôt fini et j'entends les clameurs de l'arrivée, j'ai de l'asthme à l'effort et je repire difficilement, ça me fais pleurer et je réussi quand même à courir sur le beau tapis de l'arrivée, c'est magique l'arrivée est là et je m'écroule et tapant sur le bras de PA qui est là depuis quelques minutes déjà, j'ai plus de force et mes jambes me font extrêmement mal, mais quelle joie de franchir cette ligne d'arrivée pour la deuxième fois, dommage que tous mes amis ne sont pas là, l'arrivée n'est pas aussi émouvante qu'à Frankfurt, on se fais virer directe pour dégager de la zone d'arrivée...je croise Philip qui me congratule et va me chercher un yaourt à boire (enfin quelque chose de normal à se mettre sous la dent). J'ai terminé mais suis très déçu de la partie course à pieds, dommage je me sentais bien ces derniers temps, journée sans pour courir?, chaleur?, déshydratation?surcharge? difficile à dire et impossible à prévoir. L'important c'est de participer.

Pour moi la victoire est double puisqu'on m'avait prédis un avenir sans sports, force est de constater que les choses ne sont pas forcément écrites à l'avance...Le plus important a été la force du groupe pendant tout ce weekend, sans quoi la course ne vaut même pas la peine d'être vécue. Merci avec le coeur à tous les accompagnants, vous avez été le moteur de notre réussite et à toutes nos familles qui ont supportés nos longues heures d'entrainements. Bravo à nos rookies vous avez fait une démonstration de courage et de force mentale. Spinach's... que dire? Elles ont tout flingué sur leur passage, respect et robustesse les filles. Marie tu as été le moteur des pompoms, merci à toi.

Plus de tofu, salade d'algues et sésame...raz le bol maintenant...grillades...curry wurst...pinard et soleil pour le reste de l'été

Prochaine destination...on verra...mais Half plutôt, pour la paix des ménages et nos corps.

Bébé



P-A


Il y a une année Saskia, Judith et Benoit nous avaient encouragés sur l’Ironman de Francfort. Ils y ont pris goùt et cette année nous avions 4 Rookies à Roth, Matteo ayant rejoint le groupe. J’ai rarement eu autant de plaisir à m’entrainer : belles sorties en groupe, 3 filles super motivées, 2 camps (Cambrils et Porrentruy), le TDFO, des enchainements vélo/course fréquents, Radio Spinach’s toujours plein tube. Que du plaisir. Un seul bémol : ma catastrophe à Préverenges, presque DNF. Mais ça c’est oublié.

Depuis la fin du printemps, une chose était certaine : les 3 filles vont faire fort, très fort. Saskia vole comme toujours en course à pied. Judith est intenable sur son nouveau vélo (un cadre carbone ça change d’un vélo en plomb !). Toutes les deux ont comblé leur retard en natation durant l’hiver. Mattéo semble facile en course à pied. Benoit était pour moi le plus incertain, mais il va nous sortir une belle perf en dessous des 13h. Henri s’est fait un peu oublier. Phil lui calcule, comme toujours. Joel sort du bois à la dernière minute, une vraie surprise. Anne cache son jeu et nous rejoue le refrain « allo maman bobo », mauvaise habitude !

Le super week-end arrive enfin : départ vendredi matin 8h (enfin presque, car il faut d’abord jouer au mikado avec les vélos). J’ai joué stratégique et mis Radio Spinach sur le siège arrière, question de ne pas s’endormir sur ce long trajet en voiture ; et ça fonctionne. Bon c’est vrai que comme radio on fait plus compact, mais pas plus efficace.

Arrivée à Roth (proche de Nuremberg), prise des dossards, photos, sourires, autographes, bises au fans club… comme d’hab quoi ! Daniel nous rejoint depuis Munich où il fait un stage industriel. Il veut soutenir son papa, … et profiter aussi des Spinach’s. En sortant de l’expo, je vois un casque-goutte moderne, avec visière : essayage. Je rentre à l’hôtel avec deux casques par sécurité ! (en fait ils seront pour Jean-Claude et Daniel, excuse toute trouvée). Marie se déchaine, manucure pour tout le monde : un ongle orange pour le club et un vert pour supporter les Spinach’s. Plus elle fait d’ongles et plus on lui caresse le genou, ça motive !

Samedi matin, dépôt des vélos. En 2008, le parc était sous la pluie depuis 2 jours, un vrai champ de boue. Cette année le soleil brille : 0% de chance de voir une goutte. Ca change, on peut flâner. Briefing sans réelle information. Pasta à gogo le soir et au lit. Tout est prêt pour un départ de l’hôtel à 5h15 le dimanche matin.

Bruno nous conduit vers la zone de natation, il a étudié la carte comme pas deux et connait les petites routes de campagne comme un indigène. Heureusement pour lui, car à la moindre erreur on sentait Saskia exploser. Les filles sont les plus pressées, elles partent 45 minutes avant moi. Dommage de ne pouvoir faire l’épreuve tous ensemble, on était assez homogènes.

Natation calme, sans bousculade, mais aussi sans bonnes bulles. 20km de vélo et voilà que je prends une pénalité de 8 minutes pour drafting. Moi qui à l'entrainement n’ose pas prendre la roue, suis-je en train de m’améliorer ? Greding, montée régulière sous les encouragements de Marie, Nathalie, Alain et Daniel. Je jette un œil (celui qui est ouvert) sur le short de Marie ! faut pas exagérer ! Solarberg inoubliable et c’est déjà le second tour. Après la 2ème montée de Greding nous prenons maintenant le vent dans le pif. Ca baisse un peu la moyenne. Arrivée dans la 2ème zone de change et départ en course à pied. Malheureusement je retrouve assez vite mes sensations habituelles : crampes ! Faut gérer ! Le bord du canal est un peu longuet, mais je croise fréquemment les autres du club, ça fait tellement plaisir. Au 25ème kil on  m’annonce Joel à 500m devant, je vais finir par le dépasser, sans le voir ! Il a dû "rentrer dans le bois", c’est pas possible autrement ! Je franchis la ligne avec Daniel pour m’accompagner sur les photos. Au final neuf finishers, avec des temps canons pour les 3 girls.

La journée n’est pas finie, il faudra encore poser pour les photos d’équipe, récupérer notre matos, avaler une pizza à l’hôtel et enfin « faire la night » d’une traite les deux yeux fermés pour une fois. Lundi se sera le retour, Stau habituels, arrêt au restoroute, et toujours Radio Spinach à fond.

Bilan :

- Le club des finishers s’agrandit d’années en années. Je n’aurai jamais pensé en 2004, à mon premier Iron, que nous serions un jour autant sur cette distance. Les filles ont bluffé tout le monde, elles n’ont simplement plus de point faible (pour des triathlètes moyens évidemment).

- l’ambiance et la cohérence du groupe est un "plus" inestimable. On se sent poussé, j’ai regardé mes ongles couleur club à de nombreuses reprises pour mieux repartir : merci Marie.

- Prochaine sortie club ? … à définir sans trop attendre.

 


Matteo


Apres tous ces récits j’ai plus d’émotion que à la fin de ma course. D’ailleurs, je ne vais pas être trop original dans mon récit… sauf peut-être pour la conclusion ;). Le retour au boulot était un peu irréel mardi matin, j’avais la sensation d’être parti pour 3 semaines de vacances. Et pourtant «que» un (très) long weekend. Normalement, c’est bon signe… en fin, cette fois encore plus… le bonheur est en Bavière.

Premier « iron » pour moi et un seul vrai objectif : profiter tout au long et, si possible, terminer avec encore un brin de plaisir.

Vendredi, c’est le top départ. Rendez-vous, donc, au Pontet (comment faire autrement pour le départ plus important de la saison) quelques sacs/valises en plus que d’habitude. C’est parti donc pour cette migration vers l’Allemagne avec ses bouchons et ses camions.

Déjà sur le parking de l’hôtel (à quelques kms de Roth), on comprend toute de suite que nous sommes au bon endroit, visages bronzés, chaussettes de compression à gogo, lunettes de soleil, et une salle de conférence de l’hôtel transformée en parc à vélo fermé. Le temps de poser les affaires et nous sommes de nouveau en route pour Roth. Le «landing stage » (traduction « alleman-english » pour zone d’arrivée et QG du Challenge Roth) est immense et il y a une véritable ambiance de fête. Et là, la première surprise : normalement, je commence à stresser au moment de la distribution des dossards mais, ici, je me sens plutôt comme un gamin dans un magasin de jouets avant Noel. A vrai dire, l’accueil chaleureux et l’organisation impeccable ont surement joué un rôle important. Une fois que tout le monde a reçu son grand sac + dossard + bracelet (pour le pasta party) + transponder, c’est parti pour une petite séance photo de groupe avec de très discrets bonnets vert (eh oui, cette année nouveau sponsor, couleur vert fluo). Le soir, c’est pasta et séance manucure en bi-couleur orange et vert : orange rushteam et verts spinach, of course ;). Pour moi, un ongle par doigt (je vous laisse deviner le quel…)

Samedi, c’est LE jour du bike check-in. Réveil tranquille, on profite d’un copieux petit-déjeuner (le jour de la course à 4.30 sera un peu plus difficile). Nous décidons d’aller à la zone change 1 en vélo (20/25k), en effet le départ natation/vélo sera dans un village plus au sud de Roth. L’entrée dans le parc à vélo est rapide mais il me faut un petit moment pour comprendre que les dossards (n° 3000 et plus) ne sont pas dans le parc principal mais en peu plus à l’écart derrière une rangé de TOI-TOI. Beh, je me dis que (étant donné ma capacité à m’orienter) au moins si je ne retrouve pas l’emplacement de mon vélo il faudra juste suivre le panneau « Toilet ». Encore, une petite visite au triathlon expo et après pasta à l’hôtel et dodo. Demain c’est le jour J et pourtant, le stress ne monte pas vraiment… je me dis que je peux stresser pendant la course, donc pas de raison de le faire à l’avance ;)

Dimanche. Première constatation: le réveil est dur. Mon départ (avec Benoit) est à 7h50. Je décide donc de ne pas allumer le cerveau jusqu’au moment de rentrer dans le parc à vélo. On quitte l’hôtel à 5h15 (bouchons à prévoir). En effet, une fois quitté l’autoroute, on tombe sur des colonnes de voitures. Une image irréelle : 5h30 du matin au milieu de la campagne bavaroise et bouchons style grande ville…boh, le triathlon n’est pas (par moment) un sport très écolo. Finalement, vers 6h15 nous rentrons dans le parc à vélo; nous avons encore plein de temps pour visiter les toi-toi, un vrai bonheur ;) Finalement, quand les pros sont déjà sortis de l’eau et tous les rush sont en train de nager, c’est 7h50. Avec Benoit, on se dirige au départ. Derniers mots d’encouragement et c’est parti. La visibilité dans l’eau est terrible, je nage tranquille jusqu’au premier pont (1.5K plus au moins) sans prendre / donner coups. Le retour est un peu plus pénible car on commence à dépasser les nageurs plus lents de la vague précédente. Un peu de slalom entre brasseurs mais j’arrive à garder mon rythme relax et je sors tranquille et j’ai même droit à une séance photo de Sarah (ehm, l’avantage de partir dernier est que l’accès à la zone change est moins restreint…).
Après une promenade en chaussettes dans le parc à vélo (suivre Toilet, en cas d’hésitation), je rejoins mon vélo et c’est parti. Les premières kilomètres sont plutôt faciles / roulants et les passages dans les premiers villages donnent le ton : beaucoup de spectateurs, noir de monde même pour nous de la dernière vague (boh, en effet je réalise seulement après que les pros ils avaient encore un tour à faire…mais les encouragements ne manquent pas). Avant Greding, je me fais doubler par Dirk Bockel…il va vite.. très vite.. :D et en plus je me dis que j’adore ça du triathlon, les pros qui font la même route au même temps que nous … c’est drôle :D Moi, de mon côté j’essaie de trouver un rythme potable de croisière. A Greding, première surprise avec les supporters orange/vert juste au bon moment de la montée ! Et après avec un peu de vent contre on remonte en direction de Roth et surtout du SolarBerg. Sur le Solar Berg un seul mot : incroyable ! Pour avoir une idée de l’effet, je vous conseille de regarder les vidéos sur internet de la montée et de multiplier le tout par 10… Au passage à la première zone change, je re-vois Sarah, Catherine et Thomas (merci aux chapeaux oranges !)… c’est très cool ! C’est reparti pour un tour, cette fois ci il y a beaucoup moins de monde (j’imagine que la plus part est déjà sur le parcours marathon) et on commence à être doublé par les avions du Relais (beh, oui facile pour eux. Ils n’ont pas à courir après !). A -30Km je décide de ralentir un peu, je me sens bien et je me dis que c’est mieux de conserver les forces pour le marathon. Je pose mon vélo en 6h (plus ou moins) très content... je pensais plus.. boh, on verra au marathon ;) Dans la tente de changement je fais une première erreur, je garde mon t-shirt vélo ET la trifonction… il fait trop chaud pour ça, je vais vite découvrir. Je pars assez bien mais je essaie de rester tranquille même quand je vois les cowboys rushteam (lire, Catherine et Thomas) et Sarah à la sortie de Roth. Je rejoins le canal et je commence à « sentire la fatica » et la chaleur surtout… le passage sur la route goudronnée est bien dur. Je me dis que le chemin le long du canal sera ombragé. Une fois arrivé au canal (un petit leit motiv de cette course, car on le quitte et le retrouve plusieurs fois), je vois une longue file d’athlètes et je n’aperçois pas le demi-tour…je comprends que ça va être dur dans la tête…Entre le 6° et le 10° Km je croise les Spinach’ sur leur chemin de retour (semi-marathon + ou -, je pense) et elles ont l’air en forme... Bravo les girls ;=) Je croise PA et Joel, deux mots d’encouragement et après c’est boom :D Je commence à avoir des nausées, je marche un peu au ravito et je me dis que du coca va faire le même effet que à Doussard…ehm, pas cette fois ci…les nausées continuent et se matérialisent (lire en sens pas trop métaphorique :D)… Le problème est qu’il manque encore un bon 25km à faire. J’essaie de boire et manger de la pastèque mais je ne vois pas vraiment d’amélioration. Maintenant, à chaque ravito je marche et je pense à Phil quand il racontait que tu commences à négocier avec toi-même le point de fin du ravito pour reprendre à courir. Le passage sur le pont du 10K est très long et ensoleillé mais au moins le demi-tour n’est pas très loin. J’ai toujours plus chaud et je dois vraiment m’obliger à manger/boire. Je essaie de prendre un rythme de croisière (marcher au ravito et en monté). Je croise Benoit et Henri sur le chemin du retour. De nouveau un aller-retour le long du canal (plus court cette fois ci) avec monté casse morale (pattes et estomac sont déjà cassés). Je re-re-vois Benoit et ça fait du bien de voir de visage ami. Au 35Km (juste avant de rentre vers Roth) je me dis que c’est fait : au pire je vais marcher jusqu’à l’arrivée et cette pensée me redonne un peu d’énergie. Je décide de conserver un peu de force (donc, je marche) pour profiter de l’arrivée et de la foule. Le stade le samedi m’avait impressionné encore vide et je me dis que plein sera encore plus cool :D Je fais mon tour dans Roth au 40K avec Daniel (merci et j’espère que t’as pas raté ton train à cause de mon rythme en course à pied!) et je vois Sarah et je lui avoue mon état physique pas trop parfait. Mais bon, on « sent » l’arrivée et j’oublie un peu tout. Pendant les deux derniers kilos, j’ai juste l’objectif d’essayer d’enregistrer le plus possible les images et les sensations. En fin, c’est aussi pour ça qu’on s’est réveillé tôt ce matin ;=)
L’entrée dans le stade est magique et j’ai même droit à une blague du speaker sur les italiens (ehm oui, j’avais un drapeau tricolore sur mon dossard). Une fois passé l’arrivée et l’adrénaline tombée, je me sens pas au top… les nausées s’intensifient et je n’ai pas ni faim ni soif... pas bon signe…je croise Philip et il me parle de yaourt à boire…non merci ;D J’ai suis un peu (beaucoup) dans le rouge. Finalement, je sors de la zone d’arrivée réservée aux athlètes (la tente pour les douches / massages est trop chaude). Je retrouve Sarah, Philip et tous les autres mais je n’arrive pas à récupérer une forme décente. Sarah avec l’aide de Nathalie (merci !) me pousse à faire un tour chez la Croix Rouge. Après un peu d’attente (bon signe, je ne suis pas un cas si grave), je reçois deux perfusions (les samaritains autour de moi boivent de bières, bon signe aussi). Enfin, après une demi-heure, je retrouve Sarah dans la « salle d’attente » (merci encore !) mais ça va déjà mieux :D On rejoint Benoit, Catherine, Thomas et Saskia au parking (emh, oui ça fait 4+2 personnes dans une voiture…) avec mon vélo (merci de l’avoir cherché à ma place !). Ensuite, pas envie de manger (bizarre ca même après cet effort) et c’est droit au lit. Le matin je reprendre mes couleurs habituels et je suis en forme (merci les perfusions ?!).

Morale. Même avec mon détour par la tente médical, je garde juste des incroyables souvenirs. Difficile de faire une liste. Avant et pendant la course j’ai essayé de savourer l’expérience au maximum (on peut vivre notre premier IM une fois seulement). Je peux dire que j’ai atteint mon objectif et j’ai tout simplement adoré :D Le parc à velo le matin de la course, les spectateurs sur le pont au départ, les montées du SolarBerg et Greding, les supporters (avec bière et saucisse) devant leurs maisons tout au long du parcours vélo, les encouragements pendant le marathon et surtout l’arrivée dans le stade sont des images désormais gravées dans ma mémoire. Si je pense que j’ai fait mon premier Sprint/Decouvert en Mai 2011 et que mon niveau en natation et vélo étaient proche du zéro…je suis super content et un peu surpris. Comme beaucoup avant moi ont dit c’est un groupe (ou mieux en bande) que on arriver à réaliser un tel défi. Tout simplement sans le Rushteam je n’aurais même pas essayé de me fixer un objectif pareil.

Merci, tout d’abord, aux autres finishers pour avoir partagé des moments incroyables à l’entrainement, avant et après course. On aurait presque envie de faire un IM seulement pour pouvoir partager les sorties d’entrainement avec des gens cool. Un grand bravo à tous et un grand bravo (puissance 2) aux Spinach pour leurs perfs !
Porrentruy, TDFO et les sorties de 6h (avec pitstop au Mont Vully), les longues soirées d’hiver au Pontet... j’ai pensé à tout ça pendant la course (le temps il ne manquait pas) et j’étais content de les avoir partagés avec vous tous. Merci.

Merci à PA pour les entrainements en natation : il y a un an et demi je découvrais le Pontet et j’avais du mal à suivre le rythme. Merci à Philip pour les entrainements, le planning et les conseils.

Merci aux supporters sur place pour les encouragements, les pompons ( !), les panneaux et l’orange (ça fait du bien de voir la couleur Rushteam sur le parcours) en générale. Sans vous, j’en suis sûr, j’aurais gardé bien autre souvenir de mon premier IM.
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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 21:49

Plus d'une année d'inactivité sur ce blog... Et pourtant il y avait une délégation record d'orange-power à Frankfurt au mois de juillet!

 

Ci-après, les résultats et les récits de chacun par des cut&paste sur le forum du Rushteam

 

Hommes (2574 classés)

 179 Evard Cedric        9h46 1h03  (726) 5h09  (235) 3h28  (232)
 326 Cavedon Gilbert    10h05 1h05  (910) 5h15  (382) 3h37  (386)
 391 Morel Philip       10h11 0h57  (298) 5h06  (193) 4h00  (868)
 812 Chatelan Anton     10h53 1h10 (1459) 5h09  (241) 4h25 (1373)
1053 Lamard David       11h23 1h14 (1760) 5h42 (1099) 4h16 (1219)
1144 Besse Pierre-André 11h32 0h57  (297) 5h44 (1159) 4h41 (1623)
1498 Stauber Joel       12h16 0h58  (337) 6h10 (1718) 4h51 (1765)
1639 Hoffer Xavier      12h40 1h07 (1086) 6h20 (1872) 5h02 (1917)
1767 Haenni Henri       13h02 1h11 (1484) 6h32 (2045) 4h58 (1872)

Femmes (315 classées)

 45 Badre Marie         11h08 1h01  (564) 5h34  (907) 4h26  (1380)
144 Stettler Anne       12h39 0h58  (340) 6h38 (2118) 4h52  (1791)

 

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Marie

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voilà je me lance !

pour faire vite : départ vendredi en bus, des bouchons, des détours, qui nous empéche d'aller au briefing (c'est surtout Philip que ça stress). mais bcp parler de tri et bien rigoler durant le trajet

samedi dépot des vélo sans aucune attente, c'est impressionnant le nombre de bénévoles, ils nous accompagne jusqu'à notre place et nous aide et explique tout, tout cela en anglais, autant vous dire que pour moi ça a été très rapide !!! puis repas Thai (plat numéro 20 si vous voulez y aller) et sieste devant le tour de france.

mnt le révit commence préparer vous ça va être long !

dimanche lever 4 h 20 petit déj et départ tous en bus, là je me met à l'opposer de tout le monde pour écouter tranquille ma musique et me concentrer. on se retrouve à la sortie, on se sépare tous et je retrouve Anne pour partir à la natation, c'est déjà noir de monde ! on trouve quand même Philip, et David juste derrière (il voulait surement se faire monter dessus pour partir si devant) on partira ensemble et ça frappe, tire pied et des claques se perde vu le nombre de main aux fesses que j'ai eu. sinon natation en 1 h 02 j'ai pas voulus aller trop vite sur la 2 ième boucles et j'ai tout fait en glisse pour prendre le vélo sans fatigue

transition : je croise PA je me dit donc que j'ai bien nager puis c'est partis sous la pluie

à vélo je rattrape assez vite Anne, Cédric me rattrape puis Gilbert, mon vélo fait du bruit ça me stress un peu puis après 15 min je n'entend plus rien donc c'est bon, je rattrape aussi PA à un ravito et ça roule vite, très vite. puis Gilbert et Cédric me double à nouveau ??? 1 a crever 2 x l'autre est tomber puis c'est le tour d'Anton et là je me dit que je roule vite car d'habitude il me rattrape plus tôt.

la pluie s'arrete, le vent est présent et je ralentis un peu dans les 30 derniers km car je trouve que mon tps vélo est trop rapide.finalement je finirais en 5 h 34 se qui est vraiment bien surtout que comme j'ai été tranquille sur la fin je suis presque fraiche pour commencer la càp

càp, mal au dos au début, comme j'ai pas fait de pause pipi à vélo je me réjouit des 1er toilettes puis le 1 er tour s boucle en 1 h, là je vois Anne qui pause son vélo je ralentis pour l'encourager et à chaque demi tour je la croise c'est sympa, 2ième tour aussi en 1 h mais je commence à fatiguer, j'ai aussi un peu marcher (surtout pour savoir ou tout le rushteam en étais de sa course) 3 ième tour dure mais bon je sais que si je marche j'aurais juste mal + longtps, Saskia, Judith et Alain cours un peu avec moi ça fait du bien, je dois mettre 1 h 15 pour ce tour. puis le dernier enfin en 1 h 10 dure mais pareil vaut mieux courir j'arriverais plus vite surtout qu'à ce mnt là je me dit que les 11 h sont pas si loin et que ça me ferais une super perf.

au final 11 h 08, meme pas vu mes parents à l'arriver tellement j'étais heureuse et biensûr j'ai pleurer !

les prévisions de Philip était donc pas trop fausse, je sais pas si j'ai poser le vélo dans les 10 mais pas loin à mon avis, j'ai exploser mon meilleur chrono de 48 min et il faut vraiment que je m'entraine en càp car quand on voit les résultat toutes celles qui sont devant et derrière moi font - de 4 h

pour finir j'ai aussi repleurer à l'arriver d'Anne !

en tous cas merci à tous pour vos messages et pour les encourages le jour de la course

bravo à tous pour vos perf et félicitation au 2 nouveaux ironmans !

vivement l'an prochain qu'il y ai des nouveaux finishers et si vous choisissez Vichy je viendrais vous encourager !


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Henri

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Réveil à 4h du matin. Flo encore dans le lit, elle se réveille pendant quelques minutes pour m'aider à emballer les dernières choses.

A 4h30, petit-déjeuner, nous partirons avec le bus à 5h. Je n'ai pas tellement faim, mais j'essaie de manger autant que possible.

Nous prenons un bus bondé devant l'InterContinental. Une certaine sérénité tout de même, de la bonne humeur dans le bus.

À la zone de changement, il y a déjà beaucoup d'activité, et pas seulement des athlètes. Je prépare rapidement mes affaires, et j'ai donc beaucoup de temps pour cette file d'attente incroyable pour les toilettes. Difficile malgré tout d'en trouver une avec du papier.

Mon combi mise, je me dirige vers la gouille. Les pros et une autre groupe partent à 6h45. Ensuite, nous approchons gentiment de l'eau. Je fais 50 m dans l'eau et ressort.

Calmement, presque en silence, nous partons à 7h00. J'ai commencé dans le groupe de queue, sûr que j'étais de faire dans les 1h20+. Mais pour une raison quelconque, ce n'est pas ce qui se passe, je passe les premières 45 min à remonter le groupe jusqu'à ce que je trouve un groupe à ma vitesse. Je suis calme, détendu, comme je n'ai jamais été. Pas même de nervosité due à des coups des autres nageurs. Je respire bien, bon échauffement.

 

Je termine la première boucle toujours calme et tranquille. Alors que nous marchons vers la 2ème boucle, je croise Benoît qui m'encourage et me prend en photo. Je lui montre ma plus belle grimace.

 

Au cours de la 2ème boucle, je reconnais Anton qui a perdu son bonnet. Si je nage avec Anton, c'est qu'il y a qquchose de différent aujourd'hui. Ou bien il est dans un mauvais jour, ou je suis dans un bon. A la fin, je me rends compte que j'étais dans un bon: 1h11, meilleure performance personnelle. A la fin, 140 km dans la piscine et le lac depuis décembre 2011 paient leur dividendes.

J'ai battu David. YYYYEEESSS. Il y aura au moins une discipline dans laquelle je ne serai pas le dernier du RT. big grin

 

Je rejoins tranquillement la zone de change, pas de précipitation, pas de nécessité d'élever la FC. Il pleut, déjà. Pas besoin de se sécher. Je me change. Je prends trop de temps, plus que je m' y attendais, en raison de la pluie, du mal à enfiler. Une transition de 10 min, c'est beaucoup trop. J'aurais pu faire ça en 5 mn.

 

Ok, départ vélo. Je vois beaucoup de gars foncer sur les premiers mètres, mais je prends mon temps. Je regarde mon cardio. Rester autour des 125 bpm pour les 50 premiers cils. Du vent et de la pluie. Pénible. Mais après un certain temps, la pluie est mon amie. Je ne la sens plus du tout. Nous avons un vent de dos. ça va bien. Nous rejoignons Francfort qu'on traverse pour aller dans la campagne environnante. Nous traversons un village de pavés grossiers. ça secoue pas mal. J'en vois un ou 2 tomber. Pavés et pluie: pas bon.

Toujours vent arrière. Je m'hydrate et m'hydrate (by the book) toutes les 15 minutes. Peut-être que je n'aurais pas dû. A la fin, j'aurais pissé 4 ou 5 fois sur le vélo.

Il y a quelques collines, mais je suis en attente de La Colline. Elle ne viendra pas. À la fin du 1er tour, je réalise que l'IM de Frankfurt est quasi plat. Vers la fin de la première boucle, je peux voir les gratte-ciel de Francfort à l'horizon. Je vais avoir cette image dans mon esprit longtemps.

On voit la fin des nuages. 30 km avant de Francfort, nous commençons à avoir vent de face, mais pas trop fort.

25 km avant Francfort, le soleil est de retour. Je vois ma famille et go pour une seconde boucle.

Première boucle en 3h10. Bonne forme et beaucoup d'énergie. Je suis même sûr à ce moment-là que, avec moins de pluie, je peux même rattraper mon retard et rester en dessous des 6h. Cela est vrai pour les premiers 60 km de la 2ème boucle. Mais soleil est là et je peux sécher.

Ma moyenne est au-dessus 32 km/h et je suis toujours en FC Z2. Tout va bien

Je croise de plus en plus de représentants de cette impressionnante délégation mexicaine (plus de 300 si j'ai bien compris, je suppose qu'ils ont eu leur propre avion). Equipés de casques aéro et de machines de guerre à 15K CHF. Mais j'ai l'impression que la pluie les a épuisés. Certains d'entre eux sont arrêtés, et d'autres agonisent

Je suis euphorique jusqu'à ce que le vent de face me frappe à nouveau. Sauf qu'il est plus fort maintenant. Et exactement frontal. Je me bats juste pour parvenir à un simple 22 kmh en moyenne.

 

Arrivé à Francfort, chaque kilomètre est une souffrance. Je suis vraiment impatient de commencer autre chose. crying

 

J'arrive à la zone de change. Je donne mon vélo, trouve mon sac. Je me changer en 5 min.

Du sel et de l'eau et je pars.

Première boucle ok. Du soleil. Trop pour moi, mais je suis ok. Je m'arrête aux ravitos. Je m'hydrate, et mange des bretzels (la seule chose que mon corps peut absorber) et je tourne doucement. J'entends quelqu'un me dire "Aller Henri" mais avec l'effet Doppler j'ai du mal à reconnaitre. En fait c'était Gilbert qui avance tel une fusée. Le temps de répondre, il est à 50 m. je ne croiserai personne d'autre.

Seconde boucle ok aussi. Toujours lent mais constant. J'utilise les éponges pour m'hydrater le corps aussi.

A la 3ème boucle je comprends le dicton : Un Ironman est un semi marathon précédé d'un trèèèèèèèèèèèèèèès loooooooooooooong échauffement.

Suis vidé, mais je ne marche qu'aux ravitos. Je commence à avoir du mal à avaler les bretzels, peut-être que je suis déshydraté. Un gel, du coca...

La 4ème boucle est pénible, j'essaie de donner tout ce qui reste mais il ne reste plus rien. Chaque km est une torture. Je résiste en me disant "aller, je me suis entrainé pour ça" tel le GI moyen avant  le combat.

Les Dieux m'ont entendu. Au km 36, le vent et la pluie recommencent. Une grosse averse violente. Mon corps réagit instantanément en accélérant de 6h45 au kil à 5:30 au kil. Le vent et la pluie sont forts et de face en plus, mais je suis de nouveau opérationnel et je cours en encourageant l'armée de mexicains qui n'ont que 2 ou 3 chouchous (encore 2 tours à faire les pauvres). Derniers mètres. Un sourire pour la caméra (du moins je pense que c'était un sourire).

 

13h02.

 

Je visais 12h30 plus ou moins, mais je suppose que je suis trop vieux pour cela. Ou peut-être que j'ai mélangé les chiffres. Numéro 166 dans mon groupe d'âge de 245 (30 d'entre eux DNF).

 

J'ai amélioré mon temps mais ce n'est pas le même IM, je suis en meilleure forme à la fin. Mais mes jambes ont plus souffert. J'ai plus de douleur résiduelle qu'à Zh.

Maintenant la question est: quel va être mon prochain IM? J'aimerai bien faire l'IM Cymru (Pays de Galles). Ou suis-je trop vieux pour m'améliorer ?


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Philip

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Super week-end à Frankfurt! Je retiendrai la bonne humeur du groupe et l'ambiance top tout au long de ces 4 jours , plus que la course en elle-même!11 au départ, 11 finishers, objectif atteint! Avec en prime Anne et Joel qui complète les liste des iron(wo)men oranges!

Un grand merci à tous les accompagnants (Benoit, Judith, Stéphanie, Adrien, Alain, Celine, Sandra, Esmeralda, Alain, Saskia, Agnieszka, Florence, Romaine, les parents à Marie) pour vos encouragements!

La perf du jour est conjointement détenue par Cedric (9h46 avec 2 crevaisons) et Marie (11h08, tout simplement énaauuurme!)

Malgré les conditions météo difficiles (pluie et vent sur le vélo... même qqs minutes de grêle dans la descente après 40km!; chaleur sur le marathon), j'ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette épreuve.

Départ natation assez difficile où je me suis fait enfermé et où ça tappait pas mal jusqu'à la première bouée, sortie à l'australienne très sympa, encadré par ...Anne et P-A! Deuxième boucle plus tranquille et sortie de l'eau en 57 min avec P-A.

Je ne pars pas trop vite à vélo, car le vent est de dos et j'ai envie de bien courir mon marathon. On roule sur des oeufs à travers les villages, sur les pavés, avec cette route détrempée, et il y a pas mal de chutes! Passage à mi-course en 2h22... il faut se calmer Philip! Le soleil revient lors de la 2ème boucle, et le fort vent de face sur le retour fait fondre la moyenne. 5h06 de selle, vivement la càp!

Bonne nouvelle, les jambes ont l'air ok, et je pars au alentours de 5 min au kils. J'entame la deuxième boucle au moment ou David entame sa course; on va courir une douzaine de kils ensemble. Passage au semi en 1h51. Et ben, c'est pas si mal! Et si je me prenais à rêver des 10h; il "suffit" de courir le 2ème semi en 1h59;-) Avec des mais et si.... Cedric me passe en injection au 22ème kils et Gilbert au 33ème; je suis raide et c'est plus de la survie que de la course! 10h11 pour finir, très content de ma course!

Bravo à toutes à à tous!

Et comme dirait Marie... à Vichy en août 2013?

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Anne

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Départ pour Frankfurt dans la bonne humeur comme chaque déplacement avec le Rushteam. Rencontre avec nos supporters le lendemain après-midi...et c'est là que pour moi tout commence vraiment. Mal de crâne, mon genou me fait toujours mal, mal au ventre, le soir je me force à manger 1/3 de mon assiette de pâte...que je rendrais dès mon retour à l'hôtel...là je me dis ça ne va pas le faire surtout si je n'ai rien dans le ventre, bref on va tous mourir...Heureusement qu'Alain est toujours positif et me dit de dormir, d'oublier et qu'on verra demain matin...

Dimanche, 4h, je me lève, mal de tête passé, bide comme normal avant une course. Je me force à manger un ballon...encore peur qu'i ne passe là, mais ça tient, me dis que si mon genou tient, tout ira bien :-)

J'entre dans le parc à vélo avec Marie, on se dirigie vers la flotte...à contre sens de tout le monde pour amener nos sacs blanc, alors ça a l'avantage de croiser tout le monde dont nos collègues rushtistes! Dans l'eau on retrouve Phil, j'admire cette foule de bonnet rouge...impressionant!

Départ baston, faut dire que les filles on a pas l'habitude de se faire taper dans les tri...on est jamais beaucoup! Là je revis un revival de Belfort avec lunettes arrachées, coups, me retrouve sous l'eau...j'attends que l'orage passe et arrive enfin à mettre un bras devant l'autre pour nager correctement.  Sortie de l'eau à l'Australienne, je vois donc Phil et PA qui échange 2-3- mots, sympa de les croiser.

Re-belotte pour un tour, tranquille, moins de monde et je nage "bien" (hein Benoît :-) sans trop me stresser. Je sors avec Joooooëëëëllllll, que j'appelle plusieurs fois sans qu'il ne m'entende tout de suite (trop concentré)...sympa aussi de le voir. On discute pendant qu'on monte tranquillement en marchant cette petite pente dans le sable.

Transition ou je me concentre bien pour rien oublier, je commence à mettre ma combi dans le sac bleu, où une bénévole me dit: Dass, mache ich...trop gentil, on se sent vraiment comme des pros ici :-)

Je sors du parc à vélo, grimpe dessus, vois Saskia et Alain grand sourire, ça me fait trop plaisir de déjà les voir, et c'est partit. Première gouttes de pluie, même grosse averse ...qui nous quittera plus jusqu'à la fin du 1er tour vélo. Grosse pluie, ça glisse, suis vraiment pas rassurée de plus après ma chute sur les rails, encore plus peur, suis très prudente sur les rails et les virages. Je monte mes lunettes car on voit rien. Je ressens mon genou, mais la douleur restera constante tout au long du tour, youpie :-) Faut juste pas y penser, comme m'a répété Alain 15x :-) Contente de voir l'équipe de supporters au HeartBreak Hill, les filles Alain et Adrien, mon seul soucis pour l'instant et de trouver des toilettes...ma vessie va exploser...et non...je n'ai pas pensé à le faire sur mon vélo...en tant que filles l'idée ne m'a même pas effleurée..mais j'aurais peut-être dû, car en tout me serais arrêtées 5 fois sur le vélo faire pipi..je n'ai pas compris ce qui m'arrivait car à l'enraînement je n'ai jamais autant besoin.

Fin du première tour vent et pluie dans la figure, ça fait plaisir...mais tout va bien, je me sens assez bien. Deuxième tour, je me fais moins dépasser les bêtes sont passées et le reste roule plutôt à ma vitesse, ça fait plaisir. Fin du tour difficile avec le vent de face, mais le soleil est revenu.

On me prends mon vélo à la transition, là encore...ça fait trop pro..:-) et je vois Marie qui fini son premier tour cap derrière le grillage qui m'encourage, on échange 2-3 mots, sympa de sa part de s'être arrêtée. Je vais courir derrière elle un bon moment, on se fait des grands coucou à chaque fois qu'on se croise.

Dès le départ j'entends des "Klasse..Anneee", vraiment sympa les supporters Allemand, et les bénévoles aussi, toujours souriant à encourager! Premier tour nickel, je rencontre encore Saskia, Judith, Alain qui cours avec moi, je peux enfin parler et raconter mon vélo...c'est pas drôle d'être seule si longemps :-) Deuxième tour, tout va bien...me dit que je vais boucler cette affaire en 4h tranquillou...et ben non..c'est là que tout se gâte...je comprends enfin ce que veux dire le coup de barre..de ne plus pouvoir courir...que tout est dans la tête... mal partout, j'ai le genou enflammé, mal au bide, aux hanches, même aux bras?!...je me rappelle ce qu'on m'a répété plusieurs fois, cours le plus que tu peux et marche au ravitos...c'est ce que je fais donc, je fais fonctionner ma tête, elle me fera courir un maximum. Encore besoin d'aller aux toilettes mais là si je m'arrête je repars plus...Je rattrape Xavier dans le dernier tour, il me rattrape par la suite et m'attendra jusqu'à la fin (je n'aurais peut-être plus couru sans toi, Merci!), les 3 derniers km sont un vrai calvert (joyeux calvert on disait Marie?? :-)..heureusement qu'il est là presque tout sourire ainsi que toujours mes fidèles supporters, Saskia, Judith et Alain qui me feront courir encore un bout, et arriver enfin sur ce tapis rouge tant attendu!! Et là je vois au fond, Marie, Phil,Gilbert etc...tout au fond qui m'attende j'ai mal partout, j'arrive pas à y croire...un grand moment! J'en pleure et m'effondre dans les bras à Marie qui me dit...vient pleurer avec moi :-))

Je vois Jo ensuite, on se félicite, trop contente pour lui aussi, les heures suivantes furent aussi difficile...dur de se mouvoir, dur d'aller aux toilettes, dur de manger, boire, monter les marches, mais BREF: J'ai fait mon premier Iron :-)

Merci à tous d'avoir été là, j'ai tellement eu de plaisir à vos côtés! Et je suis définitivement pas faite pour être seule si longtemps! J'ai adoré les entraînements avec vous (presque plus que la course)! Merci à Phil pour les plans...presque mieux qu'un pro :-)

Me réjouis maintenant de profiter de l'été et des week-end! Vous allez tous me manquer cet été :-)

Et je vois déjà Phil me motiver pour l'année prochaine...:-) Pour le moment j'ai pas envie d'y penser, mais si je devais, je poserais mes conditions: Que Saskia, Judith, Benoît et Jo fasse avec moi....:-) Ou alors que je passe à autre chose...:-)

Merci à tous les supporters d'être venu, on se serait cru à Lausanne, c'était génial de vous voir au bord du parcours! Chouette week-end dont je vais me souvenir longtemps, et merci à Marie de m'avoir accompagnée sur cette épreuve, prochain but pour nous deux...les cow-boys aux Québec :-)


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Pierre-André

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A mon tour de vous faire mon récit.

Voyage en groupe vendredi, un peu longuet mais très bonne ambiance.  On arrive à l'hotel à 17h juste à temps pour passer prendre les dossards, mais trop tard pour le briefing de 17h30. On rejoint Xavier, Anton, Cédric pour la pasta party. Retour à l'hotel pour une première nuit.

Samedi on dépose les vélos. L'organisation est impressionnante. Je remarque que mon compteur a un problème, la pile est pourtant bonne et je ne trouve pas ce qui cloche. Tant pis, je devrais m'en passer lors de la course et rouler au feeling. L'après-midi on visite une exposition assez décevante et je rentre me reposer. Le soir on avale un plat de pate et au lit.

Dimanche réveil habitel à 4h pour un petit déjeuner copieux et départ pour la zone de change en navette. Je gonfle mes boyaux, et enfile ma combi avant de me mettre l'eau en 2ème ligne. En poussant la moindre pour me mettre tout devant, je constate que la fille devant moi connait les trucs de poloiste.  Départ sans un coup, personne ne se frotte à deux experts à la fois. Sortie à l'autralienne synchrone avec Phil et Anne. Pour la deuxème boucle je vise les bouées oranges, par contre il y a un petit piège, il faut d'abord passer derrière un bateau et je dois fortement corriger le tir. Sorite en 57 minutes avec Phil à mes côtés, ca ne fait que le 3ème triathlon d'affilée que nous nageons à la seconde prêt (Belfort, Zug et Frankfort) qu'elle que soit la distance !

Bonne transition pour moi et départ à vélo. Je croise plusieurs fois Gilbert et Cédric  qui connaissent des problèmes (chute et crevaisons). Marie me dépasse sous une pluie battante. Elle est impressionnante ! Ren à faire cette fois. Deuxième tour sous le soleil, mais j'ai laissé des forces dans les parties venteuses et je peine sur le deuxième passage à Hearthbreak Hill. Fin du vélo en 5h44.

Sur le marathon j'essaie de tenir un rythme de 6min/Km. Malheureusement après 25km je prends un dernier gel que je n'arrive pas à digérer. Je devrais finir au coca et à l'eau.Je finis en 4h41. Merci à tous ceux et celles qui nous ont encouragés tout au long de ce parcours. Un grand bravo à tous, finir un Iron c'est un exploit, alors le faire en groupe ça motive. Particulièrement bravo à Anne et Joel qui rejoingnent le club (de moins en moins fermé) des ironmen du Rushteam ainsi qu'à Marie qui explose les chronos.

Je sens que Benoit n'attend que le signal pour rejoindre ce club. Saskia et Judith sont d'autres sérieuses candidates pour l'année prochaine.


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Gilbert

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Enfins arrivés à Francfort après un long mais sympathique voyage, on a juste le temps de passer chercher les dossards. Phil est déjà stress et court presque pour aller chercher son sésame situé à 2km de l'hôtel. Une fois l'objet de toutes nos convoitises en main, on part à la Eissporthalle pour pour la pasta party. On y retrouve Xavier ainsi que Cédric, Philippe Reveillard et Pierre Badel.

Le lendemain, journée pépère avec la dépose des vélos sur le site du départ, organisation à l'allemande: pas d'attente et tout est réglé comme du papier à musique. On découvre le site du départ, et j'en profite pour faire trempette avec Anton. L'organisation dépose les bouées et le repérage dans l'eau semble assez facile. Reste de la journée à l'expo et sièste à l'hôtel.

Dimanche, réveil peu avant 4h, nuit agitée mais tout de même assez dormi. On déjeune en vitesse et on prend le bus de l'organisation à quelques encablures de notre hôtel. C'est bondé mais beaucoup plus simple que d'y aller en transport individuel. Arrivé sur site, je commence par gonfler mes boyaux. Le temps à l'air sec et je mets pas mal de pression afin d'éviter les crevaisons (la suite prouvera que j'ai eu à la fois tort et à la fois raison). Longue attente pour les toilettes et direction la ligne pour juste apercevoir le départ des pros et élites après la prière (on est en pays catholique) et l'hymne national allemand. Je me place un peu à l'écart, à droite du chemin le plus court car je n'aime pas me faire bousculer.

Départ tout en douceur, pas de coups et navigation facilitée grâce aux grosses balises placées sur la berge. Je décide de partir très tranquille en glisse et sans battre des pieds. L'inconvénient de partir à l'extérieur est qu'il est impossible de passer proche des bouées, je fais donc quelques mètres en plus mais sans aucun accroc. Premier pipi. Sortie à l'australienne, et cette fois ci je me place à la corde pour la deuxième boucle que j'entame sur un rythme un poil plus soutenu. RAS pour le retour, sortie en 1h05 pas mal vu que je n'ai nagé que 25km depuis le début de l'année.

Les premiers mètres pour rejoindre la zone de change sont assez éprouvants, il faut gravir une dune de sable, et je suis le seul à courir. J'arrive au sommet complètement essouflé. Je trottine pour rejoindre mon vélo, il commence à pleuvoir.

Départ du vélo sans stress, je préfère mouliner et laisser passer les avions de chasse dans les premiers kilomètres. Je passe Joël assez rapidement, il a du traîner encore plus que moi à la transition. Le passage dans la ville est assez scabreux avec des chutes devant moi et un revètement particulièrement défoncé. Par contre l'attitude des coureurs est en général correcte, peu de monde essaye de profiter de l'aspiration. Première bosse, et je double Anne. Il s'est mis à pleuvoir vraiment fort, heureusement il ne fait pas froid mais la route est très glissante. Je passe le secteur pavé difficilement sur la plaque avec des chutes un peu partout autour de moi, Deux concurents ont même réussi à déraper de la roue arrière en même temps et se sont crochés les guidons dans leur mésaventure. Je sens que l'arrière se dérobe assez souvent en raison de la pression élevée des boyaux qui limite l'adhérence; en même temps je n'ai pas crevé ce qui semble être fréquent chez les autres concurrents. J'avais déjà fait Franfort en 2006 avec Pierre-André, mais je ne me souvenais plus trop bien du relief, le parcours est très roulant mais avec beaucoup de relances dans des rond-points ou intersections. Petites frayeurs dans la descente avalée à plus de 70 km/h (76 dira le Garmin) au moment où il pleut vraiment fort, c'est même douloureux et je suis assez crispé. Je passe Pierre-André et Marie aux alentours du 55ème kilomètre. Je décide d'accélérer la cadence et d'appuyer un peu plus fort; de plus il me semble que tout le monde se traîne dans les virages. Mal m'en a pris: malgré quelques avertissments résumés à des glissades sous contrôle, j'ai la roue arrière qui se dérobe en sortie de virage rapide alors que j'appuyais assez fort dans la relance. Je me retrouve à terre et je vois la route défiler sous mes yeux. Je finis dans un champ, mais je n'ai pas l'impression d'avoir  tapé trop fort. Deux officiels me remettent sur pied et me ramènent mon matériel dispersé à la ronde. Le vélo n'a pas trop souffert, j'ai juste quelques éraflures et je saigne un peu, je perds un peu de temps à remettre ma sacoche et ma chaîne, et je repars sous l'oeil incrédule des officiels qui me voyaient déjà DNF. Du coup ça m'a un peu refroidi et je tempère mes ardeurs. Je repasse Pierre-André qui se fait un malin plaisir à rester derrière moi pour me doubler à nouveau quelques kilomètres plus loin. "Maintenant que j'ai dépassé Gilbert à vélo sur un Ironman, je peux finir tranquille". Je repasse Marie et on échange quelques mots. Fin de la première boucle vraiment pas facile avec pluie et fort vent de face. J'en ai en peu marre, vivement que ça se termine. Heureusement le ciel se dégage, et j'effectue la deuxième boucle essentiellement au sec mais avec toujours le même vent de face sur le retour. Deux pipi sur le vélo, vu les trombes d'eau, nettoyage automatique...

Débarassé de mon vélo, j'ai de la peine à retrouver mon sac, heureusement un bénévole me le ramènera pour moi. Transition un peu lente et départ pas trop rapide. J'ai décidé de partir sur des bases de 4:45 au kilomètre, et c'est la première fois que je passe les premiers kilomètres plus lentement que mon objectif. Je sens que ça va être dur. J'arrive à me caler sur cette vitesse de croisière, mais je ne pense pas être capable de tenir la moyenne. Effectivement le marathon sera une lente agonie avec des temps de passage de plus en plus lents. À la fin du deuxième tour je préfère ne plus regarder la montre. Je passe Pierre-André, qui ne peut voir que la moitié de la foule nombreuse, plus tard Henri et je fais un bout de chemin avec David. J'ai l'mpression que tout ce que je bois passe directement par la vessie, et je dois aller aux toilettes (lisez éponge) deux fois; en conséquence, je diminue un peu les ravitaillements. À l'entame du dernier tour, je passe Phil avec qui je fais un brin de causette. Je lui propose de finir ensemble mais il n'est pas trop de cet avis, me conseille plustôt d'essayer de finir sous les dix heures. Et c'est vrai que c'est encore réalisable: il faut courir les 9 dernier kilomètres en moins de 46 minutes. Difficile mais pas impossible d'autant plus que j'ai l'impression d'avoir un second souffle. Mais 5 kilomètre avant l'arrivée mes jambes commencent à me parler:
- On en a marre, on veut s'arrêter maintenant!
- Taisez vous jambes! C'est moi le boss, et je vous dis qu'on va finir cette course sous les dix heures!
- Non mais ça va plus là, il faut vraiment qu'on s'arrête...
- La ferme!
- OK, on t'avais prévenu!
Et là: plus rien, vidé, ruiné, scotché, arrêté. Je suis obligé de m'arrêter et de marcher pendant un bon kilomètre. Je reprends tout tranquille. Je me dis que Phil ne va pas tarder à me dépasser. Mais petit à petit l'énergie revient, et je suis capable de recommencer à trotter surtout avec le nombre de kilomètres restants se rédusant à bientôt plus rien. Je finis fort (quasi au sprint) assez content tout de même.

10h05 avec très très peu d'entraînement et des kilos en plus, bilan finalement assez positif.

On se retrouve tous dans la zone d'arrivée, il n'y a que des finishers au Rushteam, tout le monde en a bavé (Marie semble étonamment fraîche), mais tout le monde est heureux d'avoir passé la ligne. Deux nouveaux Iron(wo)men et des meilleures performances pour beaucoup.

Mal partout, mal le lendemain, mais deux jours plus tard tout est oublié et on pense déjà au prochain...

Personellement au niveau social, c'est de loin le meilleur Ironman auquel j'ai participé, et je me réjouis de revivre cette expérience à nouveau avec d'autres novices je l'éspère.

 

 

 

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Cédric

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Le problème quand on est lent à la détente c’est que soit les premiers ont déjà fait la trace… (comme ci-dessus), soit il faut feinter l’adversaire (dixit mon entraineur de basket d’il y a fort longtemps.. mais ceci Thierry ne nous regarde pas..)

Donc je ne vais pas vous refaire le coup du gars qui un certain jour de juillet 2011 s’était laissé influencer pour tenter à nouveau l’expérience de l’IM, chaque fois différente je sais, mais …. Je ne vais pas nous plus tout vous dire, vous raconter, vous conter (vouté ou pas), puisque beaucoup l’ont déjà fait et je les en remercie. Au risque de vous déprimer et de vous ennuyer.

Reste donc des impressions, des sentiments, faits de course, coup de gueule et autres jérémiades qui auront parsemés un weekend haut en couleur. Ça donne en vrac :

  • Une prépa perso passée sans problème, sans blessure, sans maladie et soucis. Mais avec ses doutes, ses pauses, ses coups de moud et de boutoir..
  • Un voyage en train de 1ère classe en … 2ème classe, la classe quoi ;-) (à méditer quand je lis vos récits ci-dessus et le cout relatif de l’exercice, somme toute peu différent, et le gain en énergie pour le jour J)
  • Un hôtel bien situé, calme, où l’on a eu moult fois l’occasion de croiser d’autres têtes connues et de se faire l’Ibis.. (Cédric, one point..).
  • Une alimentation équilibrée qui a fait ses preuves. Sous-entendu : je n’ai pas mangé local ;-)
  • Un agenda de « ministre sous Sarkozy après l’élection de Hollande » (sous-entendu « sur le départ ») avec ses déplacements calculés et sous bonne escorte, ses nombreuses périodes de repos et de sieste, sa gestion du stress alors que tout a été pensé dans les moindres détails, sa garde rapprochée,…
  • Une natation où le lac, en légère descente, m’a permis de gagner à nouveau 3 minutes sur l’horaire 2011 (lui-même ayant 3’ de moins que celui de 2010, année de mon premier fait d’arme). Si je continue ainsi et « ceteris paribus », je compte battre PA en … 2022 ;-). La confiance règle, mes notions de math se diluant (« luant ») sous l’effet de la moiteur de ce dimanche 8 juillet.
  • Un vélo qui m’a permis de traverser toutes le régions du globe -à savoir les moussons d’Asie, les grands vents des plaines de l’Oural, les sécheresses des grands espaces d’Amérique du Nord, les orages de grêle continentaux (et tard aussi..), les pavés des anciennes civilisations et les autoroutes des mégapoles modernes. Oups, je glisse, je des-rails… - et aussi tous les états d’âme(Ced)ric : la joie d’aller plus vite que Tatanka (bison futé lui aussi d’Amérique..), la tristesse de voir ses rêves (eux aussi d’Amérique.. ) s’envoler après 3 crevaisons, la force de ne pas se laisser crever-sans-raison, les pleurs (mais sous cette pluie battante il n’y a que mon égo qui en fut, non pas de chêne, mais témoin..). Au final, 5h09 dont j’estime à 4h50 sur la selle, 2’ à selle (pour les statisticiens et les pas pudiques : 4x30’’ de pipi) et le reste passé à réparer-gueuler-gémir-pleurer-s’énerver en langue de Goethe. Ach… Rageant, d’autant que le fameux boyaux en question n’avait pas 4 jours d’existence…
  • Une cap composée à la Chopin, rythmée comme une valse à … 4 temps. Soit 4 tours de 52’ chacun, pas de jaloux. D’accord je m’étais mis en quatre pour l’attaquer, casaque blanche affublée de notre croix suisse. Cette dernière a fini par déteindre physiquement, « J’y crois pas me dis-je.. ». Puis « croix de bois croix de fer, je vais y arriver, sinon je vais enfer». A l’envers, ce long chemin de croix ne s’est pour terminer pas si mal … terminé. 3h28. Punkt schluss.
  • Des visages, tellement de vies-sages ou pas, qu’importe. Que j’emporte, avec leurs sourires, leurs encouragements, leurs égarements. Mais plus rarement. Alors à toi qui peut-être fut là je te dis MERCI ! Et si ce n’était pas toi, tant pis, pas de répit et sans gaspi, il t’est aussi adressé, comme à tous ces inconnus qui nous ont soutenus.. Les remerciements vont également à toute l’équipe du Rushteam présente, of course, ou pas.
  • Une morale, histoire de garder le moral (pour être passé à 11’ de la qualification à cause de problèmes techniques), qui me rappelle la chance que l’on a de pratiquer ce sport, le sport, un sport, qu’importe. Je me souviendrai longtemps de ce vieillard assis dans sa chaise roulante, le long du parcours vélo, détrempé mais heureux d’être là, pour nous encourager et pour partager un peu de notre rêve. En chantant peut-être.. « Amérique, Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai.. »

 

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David

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et me voila prêt pour mon 3 IM

 

Après un trajet en voiture avec la famille le vendredi après le cortège des écoliers (on veut bien faire un IM mais à condition de concilier vie de famille et de ne pas briser le rêve de nos garnements !!)

Direction la pasta-party ou l'on retrouve nos chers ruchtistes qui ne sont pas arrivés bcp de temps avant nous

 

le samedi jour  ou je me consacre qu'a amener mon vélo à la zone de change et de rentrer le plus vite possible à l'hôtel pour manger et sieste devant le TDf il ne faut pas me disperser comme à Zurich en 2010

 

jour J réveil matinal et départ pour la course ou dans la gravière je me mets assez devant et là je croise Marie qui me dit mais tu vas recevoir des coups (no blème j'en donnerai aussi et nagerai qquefois les poings fermés 40m à la 1 sortie ouah apparement cela m'a boosté et finalement je sors en 1h14big grin suis satisfait  direction le vélo ou dans la montée je croise Benoît qui m'encourage transition en 6m et là il commence a pleuvoir (un déluge pdt 1 tour) aie j'ai bcp trop gonfle mes boyaux !!

mieux vaut mettre 1h14 a la natation et mettre 6m à la t1 que nager un poill + vite et se pomponner à la transition big grin

le parcours urbain me plaît assez le vélo se passe bien lors du 1 tour et après 80 km je rattrape Anne et l'encourage et n'a pas la tête des grands jours à ce moment,, tout en faisant la technique Gilbert pour les pauses pipis

le 2 tour arrive et le soleil est au rdv par contre mon boyau arrière glisse sur des portions ou la route est encore mouillée d'ailleurs a 1 virage dans 1 bled me rattrape de justesse et me fait applaudir il y a 1 stand juste après le virage par la foule pour ne pas être tombé ayant fait du cyclocross plus jeune ça aide

la fin du vélo est pénible le vent de face est terrible sur les 40 drnrs kils suis heureux d'en finir et de commencer la càp

là une foule énorme nous attend et nous encourage et me fait prendre par mon euphorie ambiante, je pars beaucoup trop vite env 5m au kil alors que je devais être en 5'30 5'40 pour faire 4h

je rattrape Phil et nous courrons un bout ensemble (tjrs trop vite) tous les gels et boissons que je prend passe yes heureusement j'ai l'estomac solide , je croise Sandra qui m'apporte qques gels et même de la crème solaire cours un ptit bout avec moi.

l'arrivée est proche les objectifs vont être atteints battre mon record passé sous les 11h30 et ne pas finir détruit comme à Zurich

finalement 11h23 big grin donc du plaisir avant tout

bon après 3-4j de repos en analysant ma course 2 regrets regardé bcp trop mon polar sur le vélo et parti un poil vite en càp

sinon Un grand bravo à tous pour votre bonne humeur et vos performances personnelles

et surtout à Marie qui pour moi à fait une couse ENORME

faudra que je fasse un IM pour mettre 11h07thumbs up

si j'en fait 1 c'est avec l'accord de la famille et que pour eux bien sûr il y ait une contrepartie

Roth 2013 bof déjà fait cet IM serait plutôt tenté par Vichy


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Joël

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À mon tour de me lancer dans ce récit même si tout à déjà été dit dans les messages precedents. Pour moi cette expérience m'a profondément marquée puisque je rêvais de ce moment là cdepuis plusieurs années et m'etais dit lors de mon accident de 2003 que je ferais cette course un jour sans forcément trop y croire à cette époque. Quelle belle revanche sur moi-même que de partir le vendredi 6 juillet pour une course ma fois mythique de part ses distances mais egalement pour sa reputation, bien des personnes que j'ai côtoyée m'ont demandée si tout allait bien et si je me sentais bien pour aller faire une course pareil...bon il est vrai que la durée des entraînements qu'il faut caser entre vie familliale et professionnelle en découragerait plus d'un.
Donc après plus de 6 mois de préparation, plusieurs boyaux crevés, des quantités de "bon" gel avalée, du Sponser à la place du sang et un petit peu de morphine + 3 petits cailloux évacués par voix basses (Enzo, Luigi et Mario pour ceux qui ne seraient pas au parfum), départ depuis Ecublens avec la troupe du splendide et une jolie hôtesse pour mettre l'ambiance pendant les bouchons et les détours que nous avait programmé Jean-Bryan notre sympathique GPS du bord, nous voilà arrivé un peu tardivement à Frankfurt qui ma fois à l'air d'être une ville très sympa. Pour rester dans l'ambiance sport toujours, prise des chambres, rendez-vous a la réception et départ chronometré (merci Phil) pour le briefing, euh pardon les dossards que nous arriveront à récolter dans les temps. Avec ce précieux sésame en poche difficile de se désister a présent et la tension commence à monter d'un cran supplémentaire.
Le soir même nous aurons droit au buffet made in IronMan dans la patinoire de Frankfurt, son spectacle, ses athlètes et un beau show à l'américaine au prix de 25 euros par accompagnant... no comment.
Samedi matin après un bon repos et un copieux petit dejeuner, direction la zone natation qui se trouve à 15 kilomètres du centre et où nous devons poser vélo et affaires pour la transition vélo-course. Le déplacement se fera en vélo et nous nous faisons déjà dépasser par des avions de chasses (la course à-t-elle déjà commencé???)
Sur place deja beaucoup de monde et une organisation digne d'une horloge suisse, tout est réglé et organisé et chaque athlète est accompagné par un bénévole pour placer le vélo sous bâche et déposer quelques affaires pour le lendemain, vite reglé en tous cas. Le site de natation et magnifique et nous nous réjouissons deja de nager en levant la tête tous du même côté sur la plage nudiste dans la 2ème boucle !! Gilbert et Anton profiterons même de faire trempette, pendant que nous observons le balet des bateaux qui mettent en place les bouées rouges, la première boucle semble beaucoup grande que sur le plan!! Et la deuxième aussi, allez on ne décourage pas.
Retour ensuite sur Frankfurt centre en bus et déplacement sur la zone finish et visite des stands d'articles de sports et autres, nous irons ensuite manger un plat numéro 20 de pâtes thaï et chacun profitera de çette après midi pour faire un peu de farniente sur les bords de la rivière ou à l'hôtel. Le soir rendez-vous dans la pizzeria proche de l'hôtel ou il y a plus d'athletes que de chaises libres dans le resto mais heureusement nous avons réservé et ce sera difficile pour les roockies d'avaler la dernière assiette de pâtes avant le jour le plus long de l'année, n'est ce pas Anne ;-)
Bon fini de rigoler faut aller se coucher car le réveil est prévu à 04h et la nuit risque d'être agitée selon les dires des expérimentés du groupe :-( effectivement la nuit sera de courte duree et le réveil fait mal, j'ai beau être matinal j'ai mal. Y faut y aller, départ au  petit déjeuner, j'ai pas beaucoup faim mais il faut quand bien même se nourrir la moindre avant cette légère journée de sport. Nous avons rendez-vous a 5 heures pour le départ en direction du bus qui nous mènera au lac, déjà beaucoup de monde et l'effet mikado M2 et belle et bien la lorsque tout le monde veut rentrer dans le bus en même temps. Bon relax et profitons de ce moment dans le bus pour faire les 30 minutes zen avant le départ. Arrivé sur place tout se précise et je dois galèrer un peu pour trouver une pompe pour gonfler mes boyaux, je ne sais pas trop la pression que je vais mettre car la météo à l'air chargée, mon choix se précisera négativement sur le parcours vélo plus tard.
Tout est prêt, les affaires vélo préparées et la nourriture également, les bidons placés sur le vélo, un petit footing de réveil, un petit pipi de la peur et j'enfile la combi au hanches seulement, il reste pas mal de temps jusqu'au départ. Beaucoup beaucoup de monde déjà sur la plage et la tension est vraiment à son comble à cet instant, j'essaie de m'isoler un peu à cet instant mais vu le monde impossible de se détendre... Je me met à l'eau rencontre Gilbert et nous nous encouragerons mutuellement avec Anton également, direction la ligne de départ ou il y a déjà pleins de monde, il reste environ 10-15 minutes avant le départ et ça pousse dans tous les sens déjà. Les kayakistes ont du boulot car pleins d'athlètes essaient de franchir la ligne et de gagner déjà quelques millimètres. À ce moment je croise PA qui marque le territoire et place les jallons en "déplaçant" deux ou trois personnes à la fois, c'est tendu de chez tendu a cet instant je repense à ce que m'avait dit maître Chapong Henry la veille, qu'est ce que je fiche ici?? J'ai pas le temps de beaucoup y penser car le coup de départ est donné et l'essoreuse se met en route, ça bastonne dans tous les sens, tête au fond, cheville tirée, combi dezipée?? Comprend pas tout ce qui arrive mais essaie  m'extraire rapidement de ce joyeux boxon comme m'avait conseillé Phil, j'y parviens mais on remet une couche lors de la première grosse bouée et ensuite ça se calmera heureusement, je suis bien et ai l'impression de bien nager et de ne pas perdre trop d'énergie. La sortie à l'australienne me permettra de raccrocher ma combi et de remettre en place mes lunettes et de repartir pour la deuxièmes boucle qui se fera ans trop de problème. La fin de la natation approche j'ai bien nagé me semble-t'il et je sort juste à côté de Anne sous l'heure très satisfait, nous ferons la montée de la dune en marchant par précaution. Arrivée dans la zone ous ous souhaitons bonne course et je me dirige vers mon vélo, j'ai décidé de me changer avant cette partie et cette décision ne sera pas bonne puisque je vais perdre 10 minutes pour rien finalement puisque la pluie commencera à tomber dès la sortie de la zone de change.
Positionné sur ma monture c'est parti pour une belle ballade à vélo de 100 km sous la pluie et le vent, mon choix d'enfiler un maillot manche longue sera bon quand même puisqu'il pleuvera beaucoup et que beaucoup de monde abandonnera pour avoir eu froid à vélo. Ça roule fort déjà et j'ai l'impression que toute la planète me dépasse, mais bon je suis sur la retenue quand même on n'est pas sur un classic et n'ai aucune expérience de la distance. Le parcours et très agréable malgré la météo, les gens sont quand même sortis dehors pour nous encourager et il y aura du monde tout au long du vélo. Quand même pas mal de relance un peu partout et le rythme fluctue, passage du village pavé pour remettre la prostate en place et faire ralentir les migs 29. Beaucoup de monde sur le bas côté pour des crevaisons, espère que les boyaux tiennent... Ils tiendront jusqu'au 70ème kilomètres ou mon choix de pression de gonflage me fera déraper dans un virage serré avant le HeartBreak Hill, et c'est la chute. M.... ca fait mal est à ce moment je crois que c'est cuit, finalement plus de peur que de mal et une mini pizza sur le genou droite, je repars sonné et passe la montée finale du premier tour ou les encouragements de Judith, Saskia, Alain et Benoît me feront reprendre du service. Je passe le centre de Frankfurt et aperçois Céline et Jeremy ce qui me dynamise encore un peu plus car à ça moment j'ai un gros coup de mou. Le deuxième tour je vais lever la patte car je ne veux pas rechuter et il y a également beaucoup de vent lors du retour sur les buildings de Frankfurt que l'on aperçois au loin et ces satanées éoliennes qui tournent à pleins régimes, heureusement la pluie cessera sur la 2ème boucles, ce qui me limitera a un arrêt toillettemsur les trois escomptés sur le parcours vélo. Difficile de mettre en pratique la technique pipi in the bike non entraînée. Il reste environ 10 kilomètres et je finis vraiment relax pour entamer le marathon, je commence à réfléchir sur la distance à venir mais me sens bien à ce moment (mon alimentation à donc été optimale, je pense, car je n'ai pas de maux de ventre et ne suis pas trop entamé, pas de nausées non plus).
Superbe, je pose le vélo et un bénévol me l'attrape pour s'en occuper, la classe comme les pros. J'attrape le sac rouge et me dirige vers la tente de transition, je me sens bien et suis très positif à ce moment. je démarre donc mon premier tour en me focalisant sur mon cardio et mon allure que je m'étais fixée, j'ai de bonnes jambes et reste à ce rythme car je n'ai vraiment aucuns repairs sur cette distance. Je croise pleins de monde connus ce qui me booste au maximum, j'arrive même encore à déconner avec Alain et lui tirer mes éponges dessus. Il y a énormément de spectateurs ce qui amène une énergie incroyable et dynamise la course, je profite de m'arrêter au ravitaillement des 4 et 6 kilomètres ou j'avale un gel en m'hydratant pour faire passer cette mixture dégeu et continue pour le premier chouchou de couleur verte, c'est dur de voir qu'il en faudra encore trois autres...mais bon il faut se motiver et entamer le deuxième tour, j'ai toujours de bonne jambes et continue sur le rythme prévu et l'arrêt au ravitaillement ou je bois du coca et grignotte un ou deux TUC, je me passe les éponges sur les bras et le visage, passage devant notre hôtel il y aura Stéphanie et Adrien bon coup de booste, j'en suis au 16ème et tout va bien pour l'instant, je croise encore pleins de nos valeureux supporters et cours un moment avec Jeremy qui me suivra en trottinette sur 100 mètres.
J'attrape mon deuxième chouchou et me dis en regardant ma montre au semi que je vais claquer cette course en 4 heures si ça continue, comme Anne je crois que je n'aurais pas du crier victoire trop vite car les jambes commences à couiner et commence à chentir la fatigue anchio, je garderais un rythme potable jusqu'au 28-30ème kils mais ça commence à chauffer dans les cannes, et je marche de plus en plus aux ravitaillements, me frotte les jambes avec de la glace. Je garde un rythme entre les ravitaillements et essaie de me focaliser sur le: tu cours entre chaque ravitaillement, mais ça devient de plus en plus dur et je choppe mon troisièmes chouchou avec un gros gros coup de pompe, un mal de ventre commence aussi à apparaître ce qui me scotche au bitum. Je croise Céline une première fois qui m'encourage et me tape sur la fesse ce qui me fait presque partir dans le décors vu que j'ai deux cures-dents à la place des jambes, un peu plus loin je marche avec Saskia et me pose sur un banc 15 secondes avec elle, je suis limite et je me remotive jusqu'au ravitaillement suivant ou j'attrape des TUC, du coca et de la glace, j'ai les jambes comme des bouts de bois et en plus j'ai froid! (déshydraté ?) je marche sur la "montée" devant l'hôtel et fais un bout de causette avec un autre coureur dans le même état que moi, tout à coup et comme m'avais dis Gilbert le déclic revient et tous les maux disparaissent!? Je repars sur un rythme potable et me ravitaille correctement, il reste environ 6 km et suis prêt d'atteindre le but. Derniers kilomètres en attrapant le chouchou rose, je suis euphorique et commence à sentir la fatigue générale me gagner, il reste quelques hectomètres et approche du bonhomme rouge qui s'agite avant la ligne d'arrivée, à ce moment tous les maux disparaissent d'un coup et je pose les pieds sur le tapis rouge menant à la ligne d'arrivée, il y a tellement de monde sur ces derniers mètres que c'est vraiment un moment extraordinaire, je suis complètement euphorique et passe la ligne d'arrivée en versant une larme de joie; Marie, PA, Phil sont là et suis heureux d'en finir, on se congratule et un bénévole s'occupe directement de moi pour me conduire à la zone finish pour les athlètes, il y a pas mal de civières qui font des allers et retour dans la zone mais je vais bien et peu encore bien marcher pour dire bonjour à Céline et Jeremy, on se congratule Je vais chercher mon maillot et la belle médaille et retourne directe sur l'arrivée pour voir Anne et Xavier qui arrivent ensemble c'est merveilleux on se congratule également je suis super content pour Anne aussi, deux nouveaux roockies au Hall of Fame du Rushteam!!
Que du bonheur, une bonne douche enfin méritée et malgré les dires de certains une bonne et grosse pizza de 1 mètre de diamètre comme repas, eh oui ça creuse quand même ce genre d'effort...
Bilan pour moi, je réalise un rêve en effectuant cette course mythique, humainement cette course restera comme la plus belle vécue avec vous, l'ambiance fut extraordinaire sur tous les points, il n'y a rien à redire 10/10.
Le lendemain la descente des trottoirs fut épique, chaque marche et montée est un col! Mais la douleur à très vite disparue et je ne sens déjà plus rien, le bilan est plus que positif car j'appréhendais d'avoir mal au genou avec le marathon.
Quelques erreurs de roockies quand même au tableau, avec une transition tres médiocre à la sortie de l'eau, un vélo en dessous de mes espérances et une course un peu plus longue que ce que j'avais espèré mais bon je m'en sors finalement pas trop mal au vue de mes récents problèmes de reins et mes cailloux qui ont finis par sortir avant le 8 juillet sans quoi il aurait été difficile de faire la course. Nous sommes sensé être comme le vin, on se bonifie avec l'âge, non...
Le souvenir de ce week-end restera longtemps gravé dans ma mémoire ainsi que la performance de toutes et tous qui ont réussis à être finisher sur cette course, je remercie également tous nos supporters pendant ce week-end qui ont fait le déplacement pour nous encourager, je pense qu'ils y ont été pour beaucoup dans notre performance.
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On remet le 14.07.2013 à Roth, avec Judith, Saskia, Benoît, Matteo (4 newbies sur la distance!), Henri, Anne, Pierre-André et Philip.

 

a+

Philip

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 15:50

Eyglier, 3h55

 

Le réveil sonne, mais cela fait déjà 30 min que je suis réveillé. La nuit a été courte, et il est temps de déjeûner et de se mettre en route : une longue journée nous attends !

 

Embrun, Zone de Transition, 5h20

 

Une longue file de triathlètes s’étend devant l’entrée du parc à vélo. L’organisation n’est pas au point et Marie doit jouer des coudes pour avancer : son départ est programmé à 5h50. Je prépare mes affaires à côté de Pierre-André. Plus de mille personnes s’affairent dans un silence quasi religieux.

 

Embrun, Plan d’Eau, 5h50

 

Départ des filles. Pour la petite histoire, elle ne font pas l’Embrunman mais « la course avec les handisports qui part 10 min avant l’Embrunman », dixit l’organisateur au briefing ; Marie à apprécié ! Il fait noir et c’est impressionnant de voir les filles s’élancer dans le Plan d’Eau. Allez GO Marie ! GO Priska !

 

Embrun, Plan d’Eau, 6h00

 

C’est parti ! Je me suis placé au centre, en 2ème ligne, juste derrière 3 pros. Très bon choix stratégique : ils partent très vite et ça ne bouchonne pas. De plus, personne ne me nage dessus et je part sur un rythme de 400m. A la première bouée, je m’aperçois qu’il n’y a guère qu’une quinzaine de nageurs devant moi, et je me place dans les bulles pour le reste du premier tour. Je n’ai jamais vécu un départ de triathlon aussi tranquille : aucun coup reçu ! Le rythme est très soutenu et à la fin du premier tour, je décide de décrocher après avoir jeté un œil au chrono : 26’50, un peu rapide à mon goût… Quelques mouvements de dos pour faire un point sur la situation et voir que le prochain groupe est assez loin derrière. La lueur du jour permet maintenant de bien discerner les bouées. Je nage env. 300m en souplesse très tranquille, le temps de me faire reprendre par le prochain groupe de nageurs. Je me glisse dans leurs bulles et sort de l’eau en un peu plus de 56 min. C’est pas si mal pour un « non-nageur »… ;-)

embrun philip natation

 

Embrun, Zone de Transition, 6h56

 

J’enfile un maillot cycliste par-dessus la trifonction et c’est parti pour 187km de vélo. Un seul mot d’ordre : gérer. La première boucle d’une quarantaine de km est bien valonnée et je mouline sur le 39x28. Très bon choix d’avoir changé la cassette la semaine passée ! La descente est magnifique : le soleil se lève et le lac de Serre-Ponçon est superbe. Le revêtement est assez abrasif mais ce sera comme pour toutes les descentes de la journée : à tombeau ouvert !

 

Pont du Lac de Serre-Ponçon, 8h12

 

Morgan vient de me doubler : il file à vive allure et n’a pas l’air sur la réserve. On m’annonce « 52 » juste avant le pont ; il est vrai que j’ai bien nagé ! On remonte la vallée jusqu’à Guillestre par des petites routes de campagnes, très valonnées. J’ai l’impression d’être à l’entraînement : personne en vue, ni devant, ni derrière… Je pédale en souplesse en faisant bien attention à m’alimenter en suffisance.

 

Col de l’Izoard, 11h11

 

La montée s’est assez bien passée. Le but était vraiment de la faire en mode « eco ». La cinquantaine de concurrents qui m’ont passé sur la trentaine de kilomètres d’ascension le payeront peut-être plus tard… Sébastien monte plusieurs km avec moi, et proche du sommet, il s’agit de sourire au supporters (Gianna, Benoît) ainsi qu’au photographe. J’enfile un coupe-vent manches longues ainsi que des gants longs : il ne fait pas chaud à 2361m ! Je me régale dans la descente, le route est nickel et permet de tirer courbes et épingles à vive allure. 92km/h vitesse maxi au compteur ! Comme quoi, les Zipp404 n’étaient pas un mauvais choix malgré les nombreuses descentes techniques !

embrun philip izoard

 

Pallon, 12h39

 

Une des images marquante de l’Embrunman assurément : un talus de plus de 2km à 14%. Pas évident de la faire « en dedans ». En danseuse, je m’efforce d’avoir une bonne cadence de pédalage. L’ambiance est incroyable. Au ravito, on me file 2 gourdes presque vides ! Il va falloir tenir une bonne demi-heure avec qqs gorgées d’eau ! J’ai soif, et je sens une vive douleur à mon tendon d’Achille. Au passage en dessous d’Embrun, je jette mes 2 gourdes et en récupère 2 autres …vides (ou presque). Le temps que je m’en rende compte, je suis déjà dans la montée de Chalvet.

 

Chalvet, 14h01

 

La montée de Chalvet s’est faite en mode « survie » : je suis déseché et attend le ravito avec impatience. Cela fait presque 1h30 que je n’ai rien bu ! Cela faisait presque 2h que je n’avais personne (ou presque) et là, il y en a un paquet de triathlètes qui me déposent littéralement ! La descente est mauvaise et je vais me faire une ou deux petites frayeurs surtout dues au manque de fraicheur et de lucidité.

 

Embrun, Zone de Transition, 14h18

 

En descendant du vélo, la douleur au tendon d’Achille est très vive et c’est en boitant bas que je rejoins ma place. 7h18 de vélo, soit 25.6km/h de moyenne et une bonne demi-heure de mieux que prévu. Je retire mon maillot vélo et m’enduis le tendon d’Achille de crème à l’arnica … on verra ce que ça donne. Je part sur mon marathon sur un rythme de footing recup’ en espérant que ça passe.

 

Barratier, 15h44

 

Après une quinzaine de kils, cela devient difficile. L’espacement des ravitos est tout sauf adéquat (parfois 4km entre deux ravitaillements!) et j’ai soif ! Je suis sur un rythme « 4h » et je me dis qu’avec un parcours pareil (côtes, descentes raides, chaleur) cela sera difficile de le tenir. La douleur au tendon est gérable mais je me m’imagine déjà le régime sans course qu’elle va m’imposer ces prochaines semaines !

 

Embrun, Passage de la piscine, 16h22

 

Le semi-marathon bouclé en 2h03, mais dès la première montée  je suis obligé de marcher. J’ai mal au tendon et l’ « énergymètre » est proche de zéro ! Il fait chaud (28 deg) et p’tit coup au moral : plus de coca au ravitaillements, uniquement de l’eau ! Le scenario « marche à la montée, course à la descente », entrecoupé de « survie en faisant semblant de courir sur le plat », va se poursuivre jusqu’à la fin du marathon.

 

Embrun, Village, 17h15

 

Je « cours » comme un zombie à 8 min au km. Il y a 3 filles qui me passent en moins de 500m (places 5 à 7 chez les féminines, parties 10 min avant les gars) et elles, elles gardent le rythme ! Allez, c’est dans la tête ! Je cours 4km avec elles, et puis …plus rien…plus de jus. Après la descente de Barratier, il me reste 6 km pour terminer cet Embrunman. Ce n’est pas faute de pas essayer, mais là, il n’y rien à faire : je n’avance pas !

embrun philip marathon

 

Embrun, Finish Line, 16h52

 

Ca y est ! L’arrivée est en vue, et je boucle mon 6ème ironman, le 2ème de la saison, en 12h52. Le temps du deuxième semi (2h29), ainsi que celui du marathon (4h32) sont à oublier. Qu’à cela ne tienne, je suis Finisher !

embrun philip arrivee

 

Post-Finishline, 17h00

 

Après avoir essayé de sourire pour la photo finish je ne me sens pas bien, et je me retrouve sous la tente des samaritains, en état de deshydratation prononcé ; des gourdes de 5dl parfois presque vide à vélo, et une telle pauvreté de revitaillement, ce n’est pas digne d’une épreuve de renom. C’est le seul point noir sur cette épreuve.

Je suis de retour juste à temps sur la ligne pour l’arrivée de Marie que nous acceuillons avec Pierre-André. Priska en a déjà fini, en remportant sa catégorie ! Un grand bravo à tous !

embrun priska arrivee

embrun pa arrivee

embrun marie arrivee

 

Feedback général :

 

- Ambiance « magique » pour le départ natation nocturne.

- Superbe parcours vélo, difficile, mais qui permet de récupérer dans les descentes. A titre perso (mais Marie me rejoins dans cette réflexion), j’ai trouvé le parcours de Lanza plus « usant », avec la combinaison « vent + dénivellé », bien que plus rapide.

- Parcours marathon rappelant nos entraînements à la campagne, mais très difficile en raison des multiples côtes et changements de rythmes

- Des specatateurs super-enthousiastes et des bénévoles d’une extrême gentillesse !

- L’enchainement Lanzarote – Embrun va laisser des traces et « doubler » ces 2 courses historiques la même année n’est sans doute pas une expérience que je vais renouveller de sitôt ! Bon… Marie et Pierre-André risquent de me faire craquer pour Saintélyon en décembre…On ne dis jamais jamais !

 

Et last but not least : un grand MERCI à tous nos supporters sur place et …devant l’ordi !

 

a+

Philip

 

Résultats :

 

138 MOREL Philip       0:56:37  77  2:41  7:18:07 143   2:35  4:32:11 266   12:52:07

336 GRANDJEAN Priska   1:16:59 755  3:49  8:01:24 457   6:02  4:23:15 200   13:51:26

585 BESSE Pierre Andre 0:59:16 131   -    8:38:31 682  13:33  5:27:32 588   15:18:49

704 BADRE Marie        1:04:18 302  2:08  8:49:58 744   4:11  5:59:04 726   15:59:36

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 08:03

tout simplement pour souffir un peu - ou réussir à courir un peu + sur le marathon !

 

tout commence le mardi 2 aout quand je me décide à m'inscire, pourquoi ? car quitte à être à embrun le 15 aout autant faire l'iron. le lendemain déaprt pour New York heureusement je suis tout près de central park donc j'irais courir 1 fois et nager 3 fois entre mes journée shopping et visite touristique.

 samedi philip me récupère en fringal à l'aéroport (comme si un muffin nourrissait qq1 pour le petit déj dans l'avion) et après un bon repas on est partis par les cols oû philip à le droit à une visite de tout les endroit où j'ai travailler ou fait une course ! arrivé à embrun on retrouve tout le monde pour une pizza, une bonne nuit de sommeil, un brefing de m... et une mauvais nuit de sommeil (dormis 2 h) m'ammène au départ

 

5 h 15 c'est la foule pour rentré dans la parc alors comme ma course est 30 min + tard je fais de sourir et passe devant tout le monde, je me fais quand même arréter par un commissaire car j'ai écrit mon prénom sur le dossard et cela cache le nom de la course (je lui explique donc, tjs avec le sourir, que les filles ne font pas l'embunman mais la course qui part 10 min avant) il sourit et le laisse passer.

 

5 h 50 départ je vois rien, les filles n'ont pas l'air de sourir et Priska stress un peu mais ça va le faire. natation moyen (1 h 04) je me suis perdu dans le plan d'eau.

 

transition rapide puis c'est partis pour une longue rando. 1 ière monté génial avec bcp d'encouragements mais 1 question : qu'est ce que je fais là ? philip me double maisn'as pas le tps de parler je devrais attendre PA dans l'izoard pour discuter un peu. l'approche de l'izoard 1 question : qu'est ce que je fait là ? on m'aviat dit approche tranquille mais ça monte déjà. je passe dernier ravito avant le col à pied pour me nourrir et boire puis m'arreterais tt les km pour m'étier le dos et boir (je peu pas lacher le guidon en montant sinon je tombe) puis en haut je trouve benoit et gianna on discute un peu je me dit "plus jms ça" mais si c'est avec le sourir car je me connais.

descente rapide, dans ma tete le + dur est fait il ne reste que des petites bosse de max 4 km. l'arrière de la course c'est sympa tout le monde discute et s'encourage.

182 ième km j'ai soif et ma maman n'est pas là (comme quoi elle a pas besoin d'etre la pour que je pleur suffit que je pense à elle) donc oui c'est les larmes et la descente n'en ai que + dure.

 

transition 2 moyen avec le kiné qui me propose des massages (trop mal pour lui demander son numéro de tèl pour après la course) et je croise PA qui étais sense avoir 15 min d'avance sur moi on commence ensemble et on joue au Yoyo. au km 22 m'as maman est quans meme prévu par sms (merci benoit) que je fais l'iron. un jeune homme me rattrape au kilomètre 3 et on fera tout le marathon ensemble . même si on a mis 5 h 45 il est passé super vite forcement on a pas arreter de parler, et comme dit Gianna je devais pas être a fond pour réussir encore à parler mais l'entrainement pipletage avec les Spinach m'as aidé.

 

pour résumer une super journée pleines d'émotions et un retour fromage très sympas.

merci à tous pour les encouragements de loin ou de + près, ils font vraiment du bien !

mnt place au repos (jusqu'à dimanche puisque je suis inscriteà lsn)

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 21:12

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 13:54

J-4... La pression monte...

 

Lundi, je m'élancerai sur mon 6ème ironman, le 2ème de la saison,  et malgré cela, il y a toujours quelques petites appréhensions. Quel temps vas-t-il faire, comment vais-je m'habiller, quel choix de roues ou quel stratégie d'alimentation, sont les questions "typiques" d'avant-course du triathlète stressé! Sans compter THE question: comment gérer la course sachant que je suis fatigué rien qu'à regarder le profil du parcours cycliste! ;-)

 

Samedi, je vais chercher Marie à l'aéroport pour tracer sur Embrun! Ca va faire short pour elle, avec en plus le décalage horaire! On est fo-folle où on ne l'est pas;-) Sur place, les Besses et les Grandjean seront déjà fin prêts! Et je n'oublie pas Benoît qui descend pour nous encourager! Merci!

 

Au niveau des chronos attendus (ou espérés devrais-je dire;-) ce sera:

 

natation: 1h00-1h05: natation de nuit; très peu d'entraînement ces dernières semaines ...mais ça devrait aller!

 

vélo: 7h45-8h00: selon les conditions de vent et la forme du jour! un temps de 7h30 correspond à env 5h sur iron "normal"...mais je n'ai pas la meme "frite" que "normalement" ;-)

 

càp: 4h15-4h30: je m'attends à une belle galère! les douleurs au pied et au tendon d'achille ne m'ont pas permis de m'entraîner comme je pouvais, et je pense que je serais déjà "à plat" après le vélo! allez .... un peu de "positive thinking"!

T1/T2: env 15-20 min, en fonction de la meteo (changement de tenue à chaque transition)

 

Au final, un temps entre 13h15 et 14h00 ....oulala, ca va faire long!

 

a+

Philip

 

ps: pas vraiment sur où on peut suivre la course en LIVE, ce sera sans doute indiqué sur le site:

       www.embrunman.com

       l'année passée c'était

       http://www.ipitos.com/evenements/    qui redirigeait sur:

       http://results.racetectiming.com/default.aspx?CId=68&RId=83

       et pour ceux qui trouvent vraiment pas, je suis sûr qu'il y aura des updates sur le forum du Rushteam!

       http://www.rushteam.ch/forum/index.php

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 21:02

je suis pas sur que j'ai besoin d'en dire + ! j'espère juste qu'il fera beau car en + le 15 aout c'est la saint Marie

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 17:07

J-14, Fin de la prepa.

 

Les derniers entraînements "tueries" sont derrière moi, et je vais prendre les 2 dernières semaines comme des vacances sans sport;-) Bon, j'admet que je vais sans doute glisser qqs natation en glisse sur 1'000m à midi et que je vais au travail à vélo, mais autrement, pas d'entraînements qui "fatigue" pour donner une p'tite chance à la pompe, la tête et les jambes de récupérer la moindre avant ce qui les attends (mais chut! je leur ai pas encore dit;-) Je pensais m'aligner sur le triathlon sprint de Nyon 8 jours avant Embrun, mais au vu de l'état de fatigue dans lequel je me trouve, je vais faire une croix dessus!

 

En résumé, c'est fini et ... 'yapluka'

 

a+

Philip

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 17:21

Pas vraiment d'autre qualificatif pour imager mon état de forme moins de 3 semaines avant l'Embrunman...

 

La très courte prepa avait pourtant bien commencé avec une première grosse semaine à plus de 20h avec des intensités en veux-tu en voilà, des cols à vélo passé vitesse grand V, et une motivation de jeune premier! Même le Stroke & Strides de Vevey sur un format mega-court (250m-3km), soit ma première vraie intensité en course depuis plusieurs semaines m'a donné satisfaction avec une 4ème place au scratch!

 

Après 10 jours, les jambes commencent à devenir lourdes et les lors des longs tours vélos et je subit les cols du Nuffenen, Gotthard et autre Furka! Loin derrière Gilbert et Sebastien! Les 3x15 min en càp du lendemain m'achèvent totalement et je déclare une trève de qqs jours face à la fatigue qui s'installe progressivement...

 

Insuffisant comme repos! La fin de semaine orientée vélo-càp passe tout aussi mal; A la rue dans le Col de l'Aiguillon; derrière P-A dans le Mittelberg, Pillon et Mosses;  scotché sur la sortie longue en càp; bref c'est pas la forme olympique!

 

Cette semaine c'est recupération active et vélo tranquille ce w-e, histoire d'arriver à passer  enfin un tour de 100kils sans agoniser sur la fin;-)

 

Autre problème: la motivation! Pas habitué à enchaîner 2 iron en 3 mois. Et c'est qqch que ne ferai plus! (promis;-)

 

Allez, moins de 3 semaines, et ce sera l'Embrunman. Et en course, c'est toujours différent des entraînements! Une natation de nuit, un parcours vélo dans les Alpes et un marathon valloné, c'est pas la panacée...non?

 

a+

Philip

 

ps: les stats de ces 3 semaines: 13km de nat / 760km de vélo (dont 12 cols) / 70km de càp

 

 

 

 

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